La paranoïa, délire ou psychose paranoïaque, est une maladie basée sur des délires de persécution auxquels le patient adhère totalement et qui le handicapent, lui et son entourage.
La paranoïa, qu'est-ce que c'est ? Le terme paranoïa, qui tire son origine des mots grecs para et noos, signifie « à côté de l'esprit ». La personne atteinte de paranoïa est méfiante, elle se sent constamment menacée et persécutée par des personnes inconnues, ou même par son entourage.
la persécution (appelée « paranoïa » dans le langage courant) : conviction délirante d'être victime d'autrui (d'une personne ciblée, ou d'un complot…). La personne peut être convaincue d'être sur écoute, d'être poursuivie par les renseignements, d'être persécutée par le président de la république etc…
Cela peut aller jusqu'à l'hospitalisation sous contrainte en psychiatrie. Les antipsychotiques sont le traitement de référence de la psychose paranoïaque et la psychothérapie le traitement de référence de la personnalité paranoïaque.
La cause du délire paranoïaque n'est pas connue. Il peut prendre la forme d'une jalousie maladive ou d'une fixation, c'est ce que l'on appelle l'érotomanie, sur un individu (souvent célèbre).
La classification DSM 5 l'organise en plusieurs catégories, ou groupes : Distants, Impulsifs et anxieux. Le trouble de la personnalité paranoïaque est classé dans le groupe de critères de type « Distant ».
"Un paranoïaque se caractérise par un "moi" fragilisé et nourrit des fantasmes sur un objet extérieur, qu'il considère comme dangereux pour lui-même. Il a l'impression qu'on lui en veut, qu'on le trompe, qu'on a l'intention de lui nuire ou de le manipuler. Des angoisses qui peuvent aller jusqu'au délire."
Les neuroleptiques sont parfois prescrits lorsque la paranoïa va vers le délire, mais ces médicaments ne traitent pas le fond du problème, c'est-à-dire la manière de penser anormale.
La paranoïa n'est pas un trouble en soi, mais plutôt un symptôme retrouvé dans plusieurs problématiques telles que le trouble de personnalité paranoïaque, le trouble délirant, la schizophrénie ou une conséquence de l'abus de substances par exemple.
Les paranoïaques peuvent traverser des épisodes anxieux ou dépressifs avec un risque suicidaire présent. Le psychisme des paranoiaques peut évoluer vers un système délirant passionnel. Les délires passionnels sont vécus de manière intime et entière par le patient.
Les patients présentant un trouble de la personnalité paranoïaque suspectent les autres de vouloir les exploiter, les tromper ou leur nuire. Ils pensent qu'ils peuvent être attaqués à tout moment et sans raison.
Le Dr Cottraux conseille d'être ferme, de mettre des limites : «Persuadé d'avoir raison, le paranoïaque ne s'incline que devant la loi.» En couple avec un homme à tendance paranoïaque, «la femme est vite assujettie ; elle doit accepter de rassurer en permanence son mari sur sa grandeur».
Homéopathie. Le remède homéopathique le plus indiqué en cas de paranoïa est Hyoscyamus niger. Conçu à partir de la jusquiame noire en fleur, il conviendrait aux personnes qui délirent, sont particulièrement bavardes, cyclothymiques et aux personnes paranoïaques.
Lorsque des patients schizophrènes suivent des yeux une cible lumineuse effectuant un mouvement sinusoïdal lent, on observe plusieurs anomalies dont une réduction du rapport de la vélocité de l'œil par rapport à celle de la cible (l'œil est en retard sur la cible).
Classiquement, il existe trois types principaux de délires paranoïaques : délire d'interprétation et délires passionnels, qui peuvent se recouvrir (combinaison de thèmes), et le délire de relation des sensitifs.
Les symptômes les plus connus sont le repli sur soi, l'incapacité d'agir, les sautes d'humeur, un comportement désorganisé, des problèmes de concentration, des mouvements répétitifs, des difficultés à tenir une conversation.
La personne paranoïaque interprète tout et croit voir partout des sous-entendus humiliants, agressifs, menaçants pour elle.
En tout cas, la meilleure façon d'interagir avec votre conjoint s'il a des traits paranoïdes est de lui procurer un niveau élevé de confiance pour qu'il abaisse la garde. Surtout, il faut être extrêmement empathique, patient et calme, tout en étant sensible à ses vulnérabilités.
Comment réagir? «Surtout, ne pas argumenter», insistent les spécialistes interviewés. Le psychologue Claude Bélanger conseille de dire au fur et à mesure ce qui ne va pas et d'éviter toute confrontation puisqu'elle ne fera que renforcer la vision du paranoïaque. L'important est de développer une relation de confiance.
Les symptômes les plus fréquents sont : Modifications dans les perceptions : hallucinations auditives et visuelles ; Modifications dans la pensée et les croyances : délire, propos incohérents ; Modifications du comportement : désorganisation, bizarrerie.
Il survient généralement au cours d'une intoxication le plus souvent, et lors de crises de démences séniles et pré-séniles, entre autres. Cependant, des délires ou idées de persécution se manifestent également chez les patients atteints de schizophrénie, de paraphrénie, de psychose, et de dépression.
Comment en parler avec la personne
Pour parler de l'importance que vous attachez au traitement, essayez de parler à la première personne plutôt qu'à la deuxième. En parlant à la première personne, on relate ses propres émotions ou sa propre façon de voir au lieu de critiquer l'autre personne ou de la mettre en demeure.
Selon le site Service public, un membre de la famille peut adresser une lettre et deux certificats médicaux récents à la direction d'un établissement de santé, si l'état de la personne l'empêche de formuler un consentement ou que son état impose des soins immédiats. C'est l'hospitalisation à la demande d'un tiers.