Finalement furent incriminés treize poèmes : quatre pour outrage à la morale religieuse, Le Reniement de saint Pierre, Abel et Caïn, Les Litanies de Satan, Le Vin de l'assassin ; et neuf pour outrage à la morale publique et aux bonnes moeurs, Les Bijoux, Sed non satiata, Le Léthé, A celle qui est trop gaie, Le Beau ...
Ces poèmes condamnés pour « un réalisme grossier et offensant pour la pudeur » et des « passages ou expressions obscènes et immorales » resteront interdits de publication en France jusqu'à ce que la Cour de cassation rende, le 31 mai 1949 , un arrêt annulant la condamnation de 1857.
Il est censuré en 1857 pour avoir publié son recueil Les Fleurs du mal , qui présente, selon Napoléon III, le Ministre de l ' Intérieur de la France et le Tribunal Correctionnel, « une offense à la morale publique et aux bonnes mœurs ».
Lors d'un procès célèbre, le procureur général Ernest Pinard avait plaidé que le recueil renfermait des « passages ou expressions obscènes et immorales ». En 1857, Baudelaire est trouvé coupable et six poèmes sont retirés du recueil.
Ce poème, issu des Fleurs du Mal, fut interdit car contraire à la morale religieuse et publique.
Finalement furent incriminés treize poèmes : quatre pour outrage à la morale religieuse, Le Reniement de saint Pierre, Abel et Caïn, Les Litanies de Satan, Le Vin de l'assassin ; et neuf pour outrage à la morale publique et aux bonnes moeurs, Les Bijoux, Sed non satiata, Le Léthé, A celle qui est trop gaie, Le Beau ...
LES ARCHIVES DU FIGARO - En juin 1857 l'auteur des Fleurs du mal est condamné pour «délit d'outrage à la morale publique et aux bonnes mœurs». Près de 100 ans plus tard, la cour de cassation annule la condamnation. Retour sur ce «scandale» littéraire.
Le spleen baudelairien désigne une profonde mélancolie née du mal de vivre, que Charles Baudelaire exprime dans plusieurs poèmes de son recueil Les Fleurs du mal. Quoiqu'il l'associe, discrètement, pour qui veut le lire, non pas à un véritable mal mais plutôt à une rage de vivre.
Je dis qu'il contient toujours un peu de bizarrerie, de bizarrerie naïve, non voulue, inconsciente, et que c'est cette bizarrerie qui le fait être particulièrement le Beau. C'est son immatriculation, sa caractéristique. Renversez la proposition, et tâchez de concevoir un beau banal ! » (II, 578).
« Les Fleurs du mal » est un mélange détonant : cadeau empoisonné. Les fleurs viennent du mal. Cela signifie qu'il va parler du mal alors que le mot fleur signifie qu'à partir du mal, il va rechercher, cultiver quelque chose de bon. Baudelaire fait le constat que l'homme est enfoncé dans le mal.
BAUDELAIRE CHARLES
« À une dame créole », sans doute le poème le plus ancien, a paru dès le 25 mai 1845 dans le journal L'Artiste ; il deviendra la pièce LIV des Fleurs du mal dans la première édition. « Don Juan aux enfers » paraît le 8 septembre 1846 dans le même journal, sous le titre « L'Impénitent ».
« La mort » est la dernière section des Fleurs du mal de Baudelaire. Elle est la dernière force permettant au poète d'échapper au spleen. Dans « La mort des amants », il évoque l'idée d'un bonheur futur pour les amants dans une réalité autre que celle dans laquelle ils ont vécu.
L'argument qui tue sur Les Fleurs du mal : "Le recueil fait preuve de modernité en exaltant la beauté liée au mal." Le titre même du recueil, par le rapprochement qu'il fait des termes « fleurs » et « mal », à connotation opposée, suggère l'idée que l'on peut faire du beau à partir de quelque chose de mal.
Parmi les poèmes les plus connus : - l'« Albatros », qui dévoile l'analogie entre « le[s] vaste[s] oiseau[x] des mers » persécuté par les marins sur le pont du navire et le poète, « Prince des nuées » que « ses ailes de géant [l] empêchent de marcher ».
Dessin de Charles Baudelaire représentant Jeanne Duval, la « Vénus noire ». Maîtresse de Charles Baudelaire. Jeanne Prosper Caroline Lemer dite Jeanne Duval, née vers 1827 vraisemblablement à Jacmel (Haïti) et morte dans les années 1870 sans doute à Paris, est une actrice et danseuse française.
La partie « Fleurs du mal » présente la tentation des amours interdites, « Révolte » celle du blasphème, « le Vin » celle de l'ivresse. « La Mort » s'offre comme l'ultime tentation. Dans l'édition de 1861, Baudelaire crée une nouvelle section intitulée « Tableaux parisiens ».
Baudelaire se considère comme un alchimiste qui transforme la laideur du réel en beauté : « J'ai pétri de la boue et j'en ai fait de l'or », écrit-il dans son poème « Orgueil ». Le poète se doit de transformer le réel par le verbe, en en extrayant la quintessence.
La Beauté est un sonnet de Charles Baudelaire, publié dans son recueil Les Fleurs du mal en 1857 ; il fait partie de la section Spleen et Idéal.
Le mouvement est dispersion, changement, et ne peut donc convenir à une Beauté qui se veut éternelle, immuable. Les lignes de la Beauté doivent être figées. La Beauté poursuit : « Et jamais je ne pleure et jamais je ne ris ». Cela se comprend : le rire comme les larmes déforment les traits du visage.
L'Homme et la Mer.
Le Spleen, enfin, s'infiltre, il dégouline par la pluie, le ruissellement sur les fenêtres, « Quand la pluie étalant ses immenses traînées » (v 9), comme sur la ville, où le vers s'allonge par l'allitération en « l » et « m » et l'assonance en « an ».
Littéraire. Transformation de la réalité banale en une fiction poétique, miraculeuse : L'alchimie du verbe, de la douleur.
La défense. La défense de Baudelaire fut assurée par l'avocat Maître Gustave Chaix d'Est-Ange s'articule autour de la lecture de textes littéraires connus mais équivoques notamment d'Alfred de Musset.
Le verdict du 27 août 1857.
Baudelaire est condamné pour « outrage à la morale publique et aux bonnes mœurs » à une amende de 300 francs. Six poèmes sont censurés.