Quand Emma Bovary et son amant Léon se retrouvent pour la première fois, tous les deux, à Rouen, « ce furent trois jours pleins, exquis, splendides, une vraie lune de miel.
Rodolphe Boulanger de la Huchette, le premier amant de Madame Bovary, est présenté comme un homme dur. N'ayant pas de sentiments tendres ou romantiques pour personne, il veut profiter des femmes, mais non pas s'y embarquer. Pour Emma, il n'éprouve pas d'amour, il est seulement attiré par son extérieur et son charme.
Comment s'appelle la fille de Mme Bovary ? Très modeste employée d'une filature, donc, Berthe Bovary rencontre un jour un jeune homme qui se trouve être Napoléon Homais, le fils du pharmacien. Il remet à Berthe le roman Madame Bovary. Celle-ci, aussitôt la lecture faite, s'empresse de courir chez l'auteur, Flaubert.
Il est présenté au lecteur, dans un contexte qui ne sera pas celui de la suite du roman. Charles Bovary a 15 ans, il arrive dans une nouvelle école, et se conduit maladroitement. Ce début de roman déroute les attentes du lecteur, qui essaye de situer les personnages, le narrateur, le rapport avec le titre, etc.
Mais, assez rapidement, Rodolphe, blasé et mondain, s'ennuie des affections exigeantes d'Emma. Refusant de s'enfuir avec elle, il la quitte.
Héloïse Dubuc : première femme de Charles, veuve de 45 ans « laide, sèche comme un cotret et bourgeonnée comme un printemps ». Charles se rend compte à sa mort qu'elle n'avait pas de fortune. Maitre Guillaumin : notaire de Yonville.
Philippe DOUMENC
Amoureuse de l'amour, elle a vécu d'illusions, trompé son mari et ruiné son ménage. Dans un geste de désespoir, elle se tue en absorbant une forte dose d'arsenic – c'est du moins ce que prétend Flaubert. Or c'est un fait reconnu que l'arsenic, en une seule prise, n'est presque jamais mortel…
Héloïse, vieille et revêche…
Mme Bovary lui en trouve une : Héloïse Dubuc, quarante-cinq ans, veuve et rentière.
Charles ne meurt de rien, pas même d'une mort littéraire, selon le vieux mode d'une sublimation esthétique où l'infinie tristesse remplacerait le malaise organique.
- Cet extrait est le dénouement. Acculée par ses dettes, Emma s'est empoisonnée au cyanure. C'est une scène particulièrement intense, voire choquante.
Madame Bovary est essentiellement une condamnation de cette propension de l'esprit à tout enjoliver, à parer la réalité la plus triviale des feux de l'imagination. Flaubert dénonce un certain romantisme par refus de l'invraisemblance et haine des lieux communs.
Il ne lui a pas échappé qu'elle aurait bientôt l'âge de l'héroïne de Flaubert lorsque celle-ci se suicide en avalant de l'arsenic, à 27 ans, criblée de dettes, déçue par son mari médecin comme par ses deux amants.
Quel est le quotidien d'Emma ? Le quotidien d'Emma est normal. Selon elle, il lui paraît banal. On le sait grâce au moment où elle parle de ce dîner qui l'ennui avec son mari.
Ces personnages sont Charles Bovary, Roldolphe Boulanger et Léon Dupuis.
Idéalisme, le romantisme et le rêve éveillé n'ont pas leur place dans un monde où priment les intérêts, les coups bas, la bêtise, les ragots etc. En ce sens, la morale est assez pessimiste, même si Flaubert ne l'écrit pas noir sur blanc, et qu'il laisse le lecteur conclure.
Je vais donc répondre à vos questions : Madame Bovary n'a rien de vrai. C'est une histoire totalement inventée. Je n'y ai rien mis ni de mes sentiments, ni de mon existence. » Trois mois plus tard, le 4 Juin 1857, Flaubert écrivait de même : «Aucun modèle n'a posé devant moi.
Berthe Bovary : C'est la fille d'Emma (qui aurait préféré avoir un garçon). Elle est placée chez la mère Rollet en nourrice. Héloïse Dubuc : C'est la première femme de Charles, dite « la veuve Dubuc », qui a été choisie par sa mère et qui lui ressemble : elle meurt dès le début de l'intrigue.
Elle retrouve Léon, mais elle se lance dans des dépenses luxueuses, et bientôt, accablée de dettes, de fatigue et de remords, elle se suicide à l'arsenic. Charles Bovary ne tarde pas à la suivre dans la mort, laissant orpheline la petite Berthe.
Madame Bovary, c'est l'impossibilité de l'amour dans la société bourgeoise. Elle peut trouver un mari, bien sûr, un amant, évidemment, mais un amoureux inutile d'y compter. Le malheur d'Emma se résume simplement, elle vaut mille fois mieux que les hommes, que dis-je, que la société qui l'entoure.
Charles Bovary réside à Tostes avec sa femme, une veuve tyrannique de 45 ans qu'il a épousée sous la pression de sa mère.
Dénué de portée morale, le roman de Gustave Flaubert gêne le régime et les lecteurs d'alors. En effet, l'auteur raconte, sans jugements, les moments d'amour et de passion d'une bourgeoise avec son amant. Pour l'époque, c'est un choc, au point que Gustave Flaubert comparaît devant un tribunal.
Les passages incriminés de Madame Bovary sont clairement considérés comme de mauvais goût et portant atteinte à la morale publique et religieuse et aux bonnes mœurs ; pas assez toutefois pour mériter une condamnation.
Ce vendredi 17 juin, les obsèques d'Emma, la collégienne mortellement poignardée dans la nuit du 8 au 9 juin par son petit ami prénommé Joris, se déroulent à Clessé (Saône-et-Loire).