Presque tous les personnages, en effet, ont recours à la fausse confidence : Araminte feint de vouloir épouser le Comte pour tromper Dorante ; Marton dupe sa maîtresse en lui recommandant d'épouser le Comte ; Dorante trompe Marton en lui laissant croire qu'il l'aime.
Araminte comprend que M. Rémy a menti et que Dorante n'a pas de sentiments pour Marton. Celle-ci va d'ailleurs demander à Dorante de l'épouser, ce qu'il refuse. Araminte décide alors de mettre en place un plan pour faire avouer à Dorante ses sentiments envers elle.
Ce qui est faux, c'est l'attitude de Dubois qui fait mine de transmettre un secret, alors qu'il s'est mis d'accord avec Dorante pour manipuler Araminte. Dubois simule, fait le comédien devant la jeune femme pour faire croire qu'il est de son côté. En quelque sorte, ce personnage introduit du théâtre dans le théâtre.
2) Manipulateur - C'est un manipulateur astucieux et plein d'assurance, qui est prêt à tout pour arriver à ses fins, il se montre dynamique, fin psychologue, et sans scrupule.
Dorante : Neveu de Monsieur Rémy. Il a perdu sa fortune, il est donc ruiné.
Presque tous les personnages, en effet, ont recours à la fausse confidence : Araminte feint de vouloir épouser le Comte pour tromper Dorante ; Marton dupe sa maîtresse en lui recommandant d'épouser le Comte ; Dorante trompe Marton en lui laissant croire qu'il l'aime.
Avec la complicité active de Dubois, son ancien domestique passé au service d'Araminte, il veut s'en faire aimer pour l'épouser. Mais Araminte est aussi courtisée par le comte Dorimont qui veut la prendre pour femme afin d'éviter avec elle un coûteux procès et qui entend lui présenter un autre intendant.
Dubois est l'ancien intendant de Dorante. Il offre ses services à Araminte avec qui il a maintenu une bonne relation: « …c'est un garçon de confiance, qui me sert bien, et que je veux garder. », Réplique d'Araminte, Acte II, Scène 2.
Dorante : Le personnage de Dorante est aussi d'une grande richesse et d'une grande complexité. Dorante est un bourgeois comme Araminte, “ honorable” comme elle, mais il est pauvre et c'est comme intendant – donc serviteur – qu'il entre dans sa maison.
Le marivaudage est alors l'alliance d'un thème – la naissance de l'amour – et d'un style : le mélange de préciosité et de familiarité. Cette expression révèle aussi tous les obstacles qui se mettent en travers de l'amour.
Les "fausses confidences" finiront par avoir raison du cœur de la belle et cède ainsi à Dorante. Ce dernier décide de se confesser en lui révélant le stratagème qui l'a mis en place pour la conquérir.
Dorante est pauvre, mais bien fait ; il aime Araminte, une jeune veuve fortunée, elle-même courtisée par le Comte et poussée au mariage par sa mère, qui rêve pour sa fille du doux titre de Comtesse Dorimont. La suivante d'Araminte, Marton, a elle aussi intérêt à ce mariage, car elle en sera récompensée par le Comte.
Outre Araminte, un autre personnage affermit peu à peu sa liberté d'action : Dubois. Valet de son état, il s'impose pourtant comme le personnage maître de cette pièce, dépassant de loin sa condition et surpassant, bien que le servant, son propre maître, Dorante.
On remarque ainsi la place capitale qu'occupe l'argent dans cette société. De plus, dans leur poursuite acharnée de richesses, les hommes perdent leurs valeurs morales (telles que l'honnêteté, la loyauté). Ceci est souligné par le comportement de Marton, la servante d'Araminte.
Araminte est une femme de vertu et malgré sa richesse, elle n'est pas cupide contrairement à la majorité de son entourage (y compris sa mère). Ainsi donc, lorsqu'elle rencontre Dorante pour la première fois, elle est éprise de son caractère et apprécie sa personnalité.
Madame Argante (la mère d'Araminte) veut renvoyer Dorante, car elle le soupçonne fortement d'aimer Araminte, ce qui n'est pas correct car Dorante n'est qu'un intendant, bien en dessous du rang social de Araminte ("ne fût-ce que par bienséance, il faudra bien qu'elle le chasse", scène 4).
Comme dans de nombreuses comédies, la présence du personnage d'Arlequin n'est là que pour faire rire. Mais Marivaux lui donne un rôle minime car il est très vite remplacé par le valet nommé Dubois. Ce personnage va donc être au cœur des rebondissements en tirant les ficelles de l'intrigue, comme un metteur en scène.
Dans les scène précédentes, l'amour de Dorante pour Araminte fut révélé à tous les personnages par une lettre. La lettre constitue un des stratagèmes décisifs de Dubois. Mais dans cette scène, l'ingénieux valet fait au contraire croire à Araminte qu'il a agi contre les intérêts de Dorante.
Les intrigues, elles aussi, se plaisent à « masquer », d'où le rôle du stratagème, par exemple quand un personnage se cache pour surprendre une conversation, comme Néron dans Britannicus, ou quand certains se déguisent pour arriver à leurs fins, comme dans tant de comédies de Marivaux…
Sur ce, le comique est fondé sur la fausseté : Araminte s'efforce de faire bonne contenance face à Dorante qui masque sa véritable identité. Il est évident alors que le comique découle du jeu des apparences et de celui des fausses confidences qui parsèment la pièce.
Dubois dispute bruyamment Arlequin de manière à attirer l'attention d'Araminte. L'objet de la querelle est un tableau de la jeune femme oublié dans l'appartement de l'intendant.
Le stratagème est un motif récurrent, il est l'un des rouages essentiels de la mécanique de la comédie et assure incontestable- ment à l'intrigue une progression dramatique. Les comédies de Molière exploitent à loisir ce dispositif : les personnages rusés et audacieux y foisonnent et rivalisent d'ingé- niosité.
Le titre les Fausses confidences annonce la dualité entre le mensonge et la vérité en opposant le terme “confidences”, qui désigne un aveu de confiance avec l'adjectif “fausses”. Plus précisément, il fait référence à la manipulation d'Araminte opérée par Dubois pour la rendre amoureuse de Dorante.
II – Dubois dépeint un Dorante fou d'amour
Le trouble d'Araminte croît et verse même vers la peur : « tu m'alarmes ». Elle lui demande la « vérité » qui est justement masquée chez Marivaux. Dubois révèle alors le mal de Dorante : « C'est à la tête que le mal le tient. » La scène devient alors franchement comique.