Un tour d'horizon des techniques, décliné selon les trois couleurs (blanc, rouge, noir), illustre la diversité formelle du site tout en recherchant les nombreux points de convergence, sur le plan des thèmes et de la structuration des panneaux, soulignant l'homogénéité de l'ensemble.
Les peintures rouges | La Grotte Chauvet-Pont d'Arc.
L'art pariétal regroupe l'ensemble des œuvres réalisées par l'homme sur les parois des grottes ou des abris rocheux, elles peuvent être gravées, sculptées ou peintes.
Selon l'hypothèse avancée et étayée par Jean Clottes, les gravures pariétales auraient eu une fonction chamanique. Chamane : le mot, qui provient du toungouse, langue sibérienne, signifie « personne qui possède la connaissance ». Autrement dit, un chamane est un savant à l'égard de ses congénères.
Les 430 animaux représentés appartiennent à 14 espèces ce qui est inhabituel : mammouths, rhinocéros, lions, chevaux bisons, aurochs, bouquetins, ours, rennes, cerfs, cerfs mégacéros, bœufs musqués, panthère, hibou et peut-être hyène. L'ours des cavernes a fréquenté le site bien avant l'Homme et juste après lui.
Cette hypothèse avance que les hommes de la préhistoire peignaient, dessinaient, gravaient ou encore sculptaient pour des raisons strictement esthétiques afin de figurer le beau.
Des artistes-sorciers décoraient les parois des grottes pour communiquer avec les esprits de la nature. Les peintures n'étaient donc pas des décorations mais plutôt des signes magiques. Les hommes préhistoriques ont surtout peint des animaux : des aurochs, des chevaux, des cervidés, des lions, des ours, des mammouths…
Sur les murs, au fond des cavernes, pèle-mêle, l'artiste préhistorique a représenté la faune de son époque, sans se dessiner lui-même : dans l'art pariétal, au paléolithique, seul 6 % du corpus total représente l'Homo Sapiens.
Ces premiers peintres étaient-ils néandertaliens ou sapiens ? La grotte Chauvet, en Ardèche, est un paradis pour paléoanthropologues, avec ses peintures magnifiques, parfaitement conservées. Elles auraient, selon certains, 36 000 ans. Au moins 30 000 en tout cas, prouve l'étude dirigée par Benjamin Sadier.
Quand ont été réalisées les superbes peintures qui ornent les parois de la grotte découverte en 1994 par Jean-Marie Chauvet, Eliette Brunel et Christian Hillaire, trois spéléologues, près du village de Vallon-Pont d'Arc, dans les gorges de l'Ardèche ?
Les plus anciennes peintures connues à ce jour se trouvent dans la grotte El Castillo, une grotte en Cantabrie (Espagne), de la période Aurignacienne, peintes il y a environ 40 000 ans. Arrivent ensuite les peintures de la grotte Chauvet en France et elles ont, d'après la plupart des préhistoriens, environ 31 000 ans.
Les sujets sont divers selon les périodes et les régions : essentiellement des représentations animales au Paléolithique supérieur (celles de Bornéo, notamment, datent d'au moins 40 000 ans) puis, à partir du Néolithique des humains, des représentations humaines de grandes tailles les bras levés, des orants, des armes ...
Les couleurs utilisées Les couleurs utilisées souvent par les artistes préhistoriques sont : le noir, le rouge et l'ocre. Pour fabriquer ces couleurs, les hommes préhistoriques trouvaient des pigments dans la nature : ce sont des pigments minéraux naturels.
La palette des peintres de Lascaux, comme celle de tous les artistes du Paléolithique, reste relativement restreinte. Elle associe le noir à l'éventail des couleurs chaudes, brun foncé, rouge et jaune, avec des variantes restant dans des limites très étroites.
C'est la technique de gravure la plus répandue. Des gravures sont également réalisées par piquetage : la roche est martelée avec un morceau de roche dure. Des gravures au doigt sur l'argile molle des parois sont aussi connues dans certaines grottes : plafond des hiéroglyphes de la grotte du Pech Merle par exemple.
A sa découverte, la grotte a d'abord été nommée “grotte ornée de la Combe d'Arc”, en référence au nom du lieu-dit où elle se trouve.
Une grande fresque tracée au charbon il y a 36 000 ans au fond de la grotte Chauvet représente un groupe de lions chassant des bisons.
Nous vous conseillons de venir avec un gilet en été afin d'éviter de subir un choc thermique important.
Les techniques utilisées comprennent l'estompe pour modeler le relief interne des animaux, le détourage pour les faire ressortir, et la recherche de la perspective. La gravure, le fusain (charbons) et la peinture rouge ont été utilisés.
L'art rupestre est souvent confondu avec l'art pariétal en fait il s'agit de productions sur les rochers en extérieur. Alors qu'au contraire l'art pariétal se réalisait sur les parois des grottes .
La différence dont nous vous parlions en préambule, c'est qu'il est impossible de visiter la grotte Chauvet. Cependant, il y a une réplique ouverte au public, cette dernière s'appelle la grotte Chauvet 2. L'originale fut découverte en 1994 par le chargé de la surveillance des grottes ornées de l'Ardèche.
Couleurs des minéraux
Le noir était obtenu avec de la pierre de manganèse ou du charbon de bois, le rouge vient de la pierre hématite et le jaune de la goethite. Elles sont utilisées sous forme de crayon, mais le plus souvent en peinture. Les minéraux réduits en poudre sont délayés dans de l'eau.
Les plus anciennes peintures rupestres seraient l'œuvre de Néandertaliens.
Les hommes et les femmes préhistoriques ont commencé à peindre sur leurs corps bien avant de dessiner des animaux sur des parois ou des objets. En revanche, ils ne représentaient que très peu l'espèce humaine ! Envie d'en savoir plus sur les arts de la Préhistoire ?