Les inégalités scolaires, quelles que soient leurs origines, marquent l'avenir des individus. Cependant, à diplôme égal, les inégalités d'origines sociales, ethniques et sexuelles peuvent continuer d'influer sur les destinées des individus.
Dans les grandes écoles, on compte 62 % d'enfants de classes aisées pour 12 % d'enfants d'ouvriers et 16 % de classes moyennes. Mais la sociologie de l'éducation souligne aussi d'autres types d'inégalités. L'article de Jean-Louis Auduc, par exemple, à l'entrée « territoires », opère une lecture géographique.
disponibles montrent que les facteurs liés à l'origine sociale (situation socioprofessionnelle et formation scolaire des parents) sont les variables explicatives principales des inégalités scolaires.
Les conditions de vie des parents, leurs ressources économiques et culturelles, sont plus ou moins favorables à la réussite scolaire. Dès l'école primaire, les inégalités de performances scolaires selon la catégorie socioprofessionnelle des parents sont fortes.
Les inégalités dans l'éducation se forment selon deux logiques distinctes. Tout d'abord, les enfants d'origine sociale aisée ont des résultats scolaires plus élevés que leurs homologues moins favorisés. Deuxièmement, à résultats scolaires donnés, ils choisissent plus fréquemment des études plus longues.
Définition. Les inégalités sociales sont des différences entre individus ou groupes sociauxportant sur des avantages ou des désavantages dans l'accès à des ressources socialement valorisées. Ces ressources socialement valorisées dépendent bien sûr de chaque société, des valeurs de chaque société.
Le poids de l'origine sociale sur les performances des élèves est ainsi plus fort en France que dans tous les pays de l'OCDE : 1,7 fois plus élevé qu'en Finlande, 1,4 fois qu'au Royaume-Uni, 1,3 fois qu'en Allemagne. Aujourd'hui, on évalue à 20 % la proportion d'élèves en difficulté.
Précisons d'ores et déjà que dans le cadre de ce rapport, l'expression "inégalités scolaires" désigne une inégale répartition d'un bien scolaire (des acquis, connaissances, savoirs, diplômes, etc.) entre groupes d'élèves désignés par leur origine sociale, leur sexe, leur parcours migratoire notamment.
Les inégalités de réussite scolaire s'expliquent par des facteurs liés à l'institution scolaire. 2. Les professionnels de l'éducation participent à la reproduction des stéréotypes de genre et favorisent, par exemple, involontairement la réussite des garçons au détriment de celle des filles.
1. Caractère, état de choses ou de personnes inégales entre elles : L'inégalité des salaires. 2. Caractère de ce qui n'est pas égal à lui-même ; manque de constance, de régularité ; variation : Les inégalités du débit d'un fleuve.
En promouvant l'égalité des chances, l'école devrait assurer une plus grande égalité entre les hommes en fondant les différences sociales sur le seul mérite. L'éducation devrait aussi contribuer au développement économique en enrichissant les individus et en accélérant le progrès technique.
Elle améliore la santé et les moyens de subsistance, contribue à la stabilité sociale et stimule la croissance économique à long terme. Elle est aussi essentielle à la réalisation de chacun des 17 objectifs de développement durable.
Si les élèves défavorisés ont un niveau inférieur aux autres, ils ont mécaniquement plus de mal à suivre les mêmes études que les autres. D'après l'enquête PISA 2018, un élève issu d'un milieu défavorisé avait une chance sur 6 de fréquenter le même lycée qu'un élève venant d'un milieu favorisé.
I.
La socialisation selon le milieu social renforce également les inégalités scolaires. Selon Pierre Bourdieu, le capital culturel hérité de la famille permet aux élèves favorisés de détenir des références culturelles et des manières de parler proches de celles des enseignants, ce qui favorise leur réussite scolaire.
Les travaux de recherche montrent que les formes d'évaluation perçues comme standardisées et objectives ont tendance à créer des écarts de performance liées à l'origine sociale. Ils montrent que quand on donne le même travail en retirant la pression évaluative les écarts entre les élèves se réduisent.
L'instauration des zones d'éducation prioritaires (ZEP), en 1982, visait à compenser ces inégalités croissantes en accordant davantage de moyens aux établissements scolaires situés dans certaines zones difficiles.
Pour Paulo Freire, parce qu'elle est politique, l'éducation relève également du domaine de l'éthique : « La pratique éducative n'est pas neutre, c'est une éthique. Elle a à voir avec des principes de morale qui ont leurs limites » (Freire 1997).
Protéger nos services publics et nos retraites
L'éducation, la santé, la protection sociale, les transports, les crèches… nos services publics sont des leviers décisifs pour réduire les inégalités.
Chapitre. 1Dans Les Héritiers (1964) et La Reproduction (1970), Pierre Bourdieu et Jean-Claude Passeron expliquent que l'école reproduit les inégalités sociales à travers des méthodes et des contenus d'enseignement qui privilégient implicitement une forme de culture propre aux classes dominantes.
La sociologie de l'école en France a montré, à partir des années 1970, en s'appuyant sur des données statistiques, que les enfants des catégories sociales dites défavorisées (les enfants d'ouvriers, aujourd'hui plutôt d'employés) réussissent moins bien à l'école que les enfants des catégories sociales favorisées.
Les 10% les plus riches, avec 5090€. Ces dernier·ère·s possèdent également à eux·elles seul·e·s la moitié (46,4%) de l'ensemble du patrimoine des ménages. Le taux de pauvreté (la part de ceux qui vivent avec moins de 885€ par mois) est passé de 7.7% en 2009 à 8,2% en 2019, soit 500.000 personnes supplémentaires.
Comment expliquer ces inégalités persistantes ? Dans l'Hexagone, on concentre davantage qu'ailleurs les enfants désavantagés dans les écoles défavorisées : la faible mixité sociale est étroitement liée au séparatisme géographique. Or, une faible mixité sociale nuit aux résultats scolaires.
Une multitude de facteurs – stagnation des salaires et baisse de la part des revenus du travail, déclin progressif de l'État-providence dans les pays développés, protection sociale insuffisante dans les pays en développement, changements dans la fiscalité, déréglementation des marchés financiers, évolutions ...
Les causes de la hausse de ces inégalités sont nombreuses. A commencer par la mondialisation, «l'entrée de la Chine sur le marché mondial du travail, et l'arrivée de nombreux travailleurs peu qualifiés qui ont tiré les salaires vers le bas dans les pays riches», indique Thomas Piketty.