Sans surprise d'ailleurs, les inégalités de richesses, qui sont plus fortes aujourd'hui que jamais, sont mises en lumière en quatre chiffres : les 10% les plus riches détiennent 76% de la richesse mondiale, tandis qu'à l'inverse, les 50% les plus pauvres n'en possèdent que 2%.
Lorsque les inégalités sont fortes, le désir d'accumuler des compétences est réduit, la mobilité économique et sociale et le développement humain sont entravés et la croissance économique est affaiblie.
Le détail des évolutions annuelles par tranche de niveau de vie fait apparaître une évolution en dents de scie pour les plus pauvres, une forte progression en début de période pour le niveau de vie des plus riches suivie d'une nette diminution et une progression suivie d'une stagnation pour les couches moyennes.
Q4 : Comment se manifeste la fracture entre riches et pauvres sur l'ensemble de la planète et entre les Etats ? – Réponse A : 20 % des êtres humains les plus riches se partagent l'intégralité des richesses de la planète.
Les inégalités peuvent aussi conduire, associées aux effets d'offre, à une stagnation de l'économie dans le long terme. La distribution des revenus peut être un facteur déterminant de l'apparition de déséquilibres globaux très importants, sources de l'extrême fragilité de l'économie à l'orée de la crise.
La pauvreté, c'est aussi ne pas pouvoir participer à des activités récréatives, ne pas pouvoir envoyer ses enfants en excursion ou à une fête d'anniversaire avec leurs camarades de classe, ne pas pouvoir payer les médicaments en cas de maladie. Ce sont là autant de conséquences de la pauvreté.
Ces inégalités s'accompagnent d'inégalités territoriales d'accès à des services ou à l'emploi selon les territoires. Elles s'accompagnent aussi de disparités de qualité de vie, d'environnement et de travail.
Protéger nos services publics et nos retraites
L'éducation, la santé, la protection sociale, les transports, les crèches… nos services publics sont des leviers décisifs pour réduire les inégalités.
Les inégalités qu'elles soient qualitatives ou quantitatives, prennent des formes variées : inégalités de revenu ou de patrimoine, inégalités scolaires, culturelles, générationnelles, genrées, politiques, etc.
Le Burundi conserve la tête du classement, avec un PIB par tête de 307 dollars en 2023. C'est le seul pays du palmarès des 20 nations les plus pauvres de la planète à afficher un PIB par habitant inférieur au seuil de 400 dollars. Il est suivi du Sierra Leone et du Malawi.
En cas de difficultés financières, on réduit un peu les soins, l'alimentation, mais on supprime surtout les vacances. Les inégalités ne portent pas que sur le fait même de partir. Partir plus ou moins loin distingue aussi les catégories sociales.
Par ailleurs, lorsque les inégalités conduisent à accroître le taux de pauvreté, l'économie souffre d'un déficit de consommation et de productivité (affaiblissement du capital humain et de l'état de santé de travailleurs), qui contraint l'équilibre économique à court terme et la croissance à long terme.
L'État a un rôle majeur dans la lutte contre les inégalités. Il peut lutter contre les discriminations, moduler ses prélèvements obligatoires pour plus de justice sociale et surtout par la mise en place d'une sécurité sociale collective qui crée un lien de solidarité entre tous les individus.
Les inégalités de revenu pointent la disparité existante entre les revenus des individus « riches » et ceux des individus « pauvres ».
Les inégalités sont en hausse et elles nuisent à l'économie, à la démocratie et à la société. Les écarts excessifs de richesses et d'opportunités affectent tout le monde. Souvent présentées comme inéluctables, elles sont le reflet de choix de société.
Sur l'ensemble de la période, le niveau de vie des 10 % les plus riches s'est accru de 29 %, soit plus de 13 500 euros de gain annuel ou 1 100 euros mensuels. Neuf fois plus que les 10 % les plus pauvres. L'écart entre le haut et le bas de la distribution des revenus a progressé de 12 000 euros.
Les inégalités de genre, entre hommes et femmes, s'observent dans toutes les régions du monde. Les femmes ont des salaires plus faibles. Dans les pays en développement elles ont un niveau d'instruction plus faible car elles ne peuvent pas toujours accéder à l'éducation.
Selon une étude du Conseil d'Analyse Economique, les 20% des Français-es les plus pauvres ont vu leur épargne diminuer de près de 2 milliards d'euros pendant le premier confinement, tandis que les 10% les plus riches voyaient leur fortune augmenter de plus de 25 milliards d'euros.
Cette « pauvreté des apprentissages » est un obstacle majeur qui compromettra lourdement leur capacité à réaliser pleinement leur potentiel. C'est pourquoi la Banque mondiale et ses partenaires se fixent un nouvel objectif : réduire de moitié au moins le taux mondial de pauvreté des apprentissages d'ici 2030.
La guerre, la violence politique et le crime organisé peuvent aussi être considérés comme des causes primaires de la pauvreté. Les jeunes rejoignent des gangs et des groupes rebelles en raison du chômage. Les conditions météorologiques extrêmes peuvent également être une cause de pauvreté dans de nombreux pays.
La cause principale de hausse des inégalités est le progrès technique. Les technologies numériques élèvent la productivité des travailleurs très qualifiés, bien moins celle des autres.
Les inégalités de revenu ne sont guère moins pro- noncées. Actuellement, les 10 % les plus riches empochent 52 % de l'ensemble des revenus, tandis que la moitié la plus pauvre de la population en perçoit seulement 8,5 %. Les deux nouveaux indicateurs du rapport ont trait aux inégalités écologiques et entre les sexes.
Ce n'est pas absolu, mais comme les fréquentations que tout le monde a, sont souvent issues d'un milieu peu ou prou similaire, de fait les riches se fréquentent entre eux. Partageant les mêmes aspirations, la même vision sociétale, cela facilite la rencontre des rejetons, ainsi que la préservation des fortunes.