Une augmentation du déficit des administrations publiques peut produire deux effets : elle peut stimuler la demande globale et l'emploi dans le court terme et provoquer une diminution de la production potentielle dans le long terme.
Selon les économistes, le déficit budgétaire peut jouer différents rôles. Pour Keynes, il peut stimuler la croissance et l'emploi dans une économie en récession. En revanche, les libéraux insistent sur les effets néfastes de l'accroissement de la dette publique.
La crise économique provoquée par la pandémie de Covid-19 a généré une dégradation des comptes publics à partir de 2020. La crise a, d'une part, réduit les recettes de l'État et, d'autre part, entraîné une augmentation des dépenses publiques.
Dans tous les cas, augmenter le déficit budgétaire a un impact économique qui peut, selon certains économistes, être un stimulant pour l'activité économique par l'intermédiaire d'une politique de relance selon les principes du keynésianisme, ou simplement être un moindre mal dans certaines situations de récession.
Lorsqu'un Etat souhaite réduire son déficit public, il a, si l'on schématise, le choix entre deux options : accroître les recettes fiscales tout en maintenant les dépenses constantes ou réduire les dépenses publiques à recettes fiscales stables.
Pourquoi réduire les déficits ? Pour les libéraux, un déficit public traduit une trop forte intervention de l'Etat dans les affaires économiques donc des dépenses excessives alourdissant les prélèvements obligatoires.
Lorsque la dette publique est faible, l'impact du déficit est positif, car la charge de la dette peut être absorbée par une diminution des dépenses improductives.
Déficit public : ressources et dépenses de l'État
Il ne faut pas confondre « déficit » et « dette ». Un déficit concerne une année alors qu'une dette est une accumulation de déficits sur plusieurs années. Le déficit est un flux et la dette est un stock.
Dès lors, il est possible de distinguer les dépenses de fonctionnement, des dépenses d'investissement et des dépenses de transfert. Les dépenses de fonctionnement comprennent notamment les dépenses de personnel et les achats de biens et service.
Manque, insuffisance. Déficit en main-d'œuvre. ➙ pénurie.
i) L'éviction financière . Une augmentation du déficit public qui provoque un accroissement de la production entraîne une hausse du taux d'intérêt, en raison d'une augmentation de la demande de monnaie, à masse monétaire inchangée.
Un plan de relance budgétaire consiste à réduire les prélèvements obligatoires ou à augmenter la dépense publique en soutenant la demande des ménages et des entreprises à la suite d'un ralentissement de l'activité.
La croissance persistante de l'endettement sera probablement l'un des facteurs qui inciteront les banques centrales à annihiler les taux d'intérêt à moyen et à long terme, accentuant ainsi le fardeau des épargnants et des investisseurs en titres à revenu fixe.
Une augmentation du déficit des administrations publiques peut produire deux effets : elle peut stimuler la demande globale et l'emploi dans le court terme et provoquer une diminution de la production potentielle dans le long terme.
En théorie, une augmentation de la dette publique manifeste que les déficits publics s'accumulent plus que le PIB ; autrement dit, cela signifie que l'effet multiplicateur du déficit public est, à long terme, inférieur à l'unité (le produit additionnel est moins élevé que le déficit).
Équilibre budgétaire
Un budget est dit en équilibre si les recettes sont égales aux dépenses. Un déficit budgétaire est la situation dans laquelle les recettes de l'État (hors remboursement d'emprunt) sont inférieures à ses dépenses (hors emprunt) au cours d'une année.
Le budget de l'État est un document établi par le gouvernement et voté par le Parlement qui prévoit et définit les dépenses et les recettes que l'État a le droit d'engager et de percevoir pour l'année à venir.
La dette et la trésorerie de l'État sont gérées par l'Agence France Trésor (AFT). Les OAT constituent donc la forme privilégiée de financement de l'État. Au 31 mars 2022, elles représentaient 93 % de l'encours de la dette négociable, soit 2 058 milliards d'euros.
Le budget de l'État peut être défini comme l'ensemble des documents votés par le Parlement qui prévoient et autorisent les ressources et les charges de l'État chaque année.
Pour financer la dette publique, l'État émet des titres de créances négociables sur les marchés financiers sur une durée plus ou moins longue. Plus précisément, deux types de titres sont émis par l'État : les Bons du Trésor à taux fixe et à intérêt précompté (BTF) et les Obligations Assimilables du Trésor (OAT).
Comment est-ce possible? Simplement car la dette en pourcentage du PIB diminue lorsque la vitesse de l'augmentation en valeur de la dette est inférieure à la vitesse d'augmentation du PIB en valeur (=PIB nominal donc inflation comprise).
François Hollande prévoit pendant sa campagne de faire passer la dette publique de 88,7 % à 80,2 % en 2017. Fin mars 2015, la dette atteint le niveau record de 97,5 % du PIB, puis, selon l'Insee, elle atteint au troisième trimestre 2016 2160,4 milliards d'euros soit 97,6 % du PIB.
La politique budgétaire est l'un des deux instruments traditionnels de la politique économique. Celle-ci consiste à utiliser certains instruments budgétaires notamment les dépenses publiques, les prélèvements fiscaux, l'endettement public…
Depuis 2012, le sérieux budgétaire est le cap fixé par le Gouvernement. Maîtrise des dépenses publiques, financement des priorités, baisse des impôts sont autant de leviers pour baisser le déficit public à 3% d'ici à 2017 et encourager la croissance.
Définition "impasse budgétaire"
n.f. Excédent des dépenses sur les recettes dans le budget de l'État.