La philosophie politique de Rousseau est bâtie autour de l'idée que l'Homme est naturellement bon et que la société le corrompt. Par « naturellement bon », Rousseau entend que l'être humain à l'état de nature a peu de désirs, de sorte qu'il est plus farouche que méchant.
Il soutenait que les inégalités naissent artificiellement des systèmes sociaux et qu'elles sont fondées sur la propriété privée et le travail organisé - des systèmes ayant permis la domination et l'exploitation de certaines personnes par d'autres.
Rousseau est très connu pour avoir également écrit sur l'éducation des enfants avec son ouvrage Emile ou De l'éducation. Son objectif était d'écrire un traité sur « l'art de former les hommes ».
A chercher obstinément à étouffer les volontés particulières, Rousseau favorise celles qui ont le moins besoin de s'associer aux autres pour exister. Il n'y a rien, jusque-là, sur la condition des pauvres, l'amélioration de leur vie, et ils sont plutôt stigmatisés dans leur ensemble par l'auteur.
Dans Du contrat social, Rousseau soutient la thèse selon laquelle une organisation sociale « juste » repose sur un pacte garantissant l'égalité et la liberté entre tous les citoyens. Ce pacte est contracté entre tous les participants, c'est-à-dire l'ensemble exhaustif des citoyens.
Le contrat social est nécessaire selon Rousseau lorsque les besoins sont supérieurs à ce que chaque homme peut faire pour y subvenir par lui-même. Pour survivre il leur faut alors s'unir et « agir de concert ».
Rousseau est, certes, un philosophe des Lumières, en raison du caractère révolutionnaire de ses idées, mais il est aussi à contre-courant de la confiance de son époque dans le progrès. Ce paradoxe qui anime l'ensemble de ses écrits s'applique à la morale, à la politique, à l'éducation et à la religion.
“Qui rougit est déjà coupable, la vraie innocence n'a honte de rien.” “Les lois sont toujours utiles à ceux qui possèdent et nuisibles à ceux qui n'ont rien.” “J'aime mieux être homme à paradoxes qu'homme à préjugés.” “La jeunesse est le temps d'étudier la sagesse, la vieillesse est le temps de la pratiquer.”
Dans l'état de nature selon Rousseau, l'homme est autosuffisant et cultive son bout de terre librement. Etre stupide, robuste et candide, l'homme naturel vit aussi dans un étatpré-moral, ne connaît ni le bien ni le mal et vit au présent, sans soucis des lendemains.
Le monde intellectuel résonne encore de la querelle qui opposa au XVIIIe siècle les deux pôles de la pensée française : Voltaire, écrivain caustique et brillant causeur, symbole du raffinement aristocratique de l'Ancien Régime, et Jean-Jacques Rousseau, génie torturé par l'écart entre ses idéaux moraux et sa difficulté ...
Selon lui, il ne faut pas traiter l'enfant comme un moyen, mais plutôt comme une fin absolue. Pour lui l'éducation ne doit pas chercher à former un type d'homme ou de femme en particulier, mais bien l'homme et la femme dans leur essence même.
Par ses idées politiques (républicaines) et sociales (il faut combattre l'inégalité sociale), Rousseau a eu une influence considérable sur les hommes politiques qui vont faire la Révolution française. Il propose également des idées nouvelles pour l'éducation des enfants.
Pour Rousseau, il y a en effet trois éducations : celle qui vient de la nature (« le développement interne de nos facultés et de nos organes »), celle qui vient des hommes et celle qui vient des choses (« l'acquis de notre propre expérience sur les objets »).
D'après Rousseau si c'est la raison qui fait l'homme, c'est le sentiment qui le conduit. L'homme a besoin de l'instinct avant d'avoir besoin de l'intelligence : ce qui est vrai du sauvage aussi bien que de l'enfant. Il y a donc non pas supériorité, mais antériorité de la sensibilité par rapport à la raison.
Pour Rousseau, la conscience morale, « instinct divin » qui permet de reconnaître le bien et le mal, est donc innée : elle est renforcée par la pitié, ce sentiment qui fait partager à tout être humain la souffrance d'autrui.
Jean Jacques Rousseau rejette la société d'ordre. Il rejette qu'il y aie des nobles, et des roturiers. Il pense que l'homme à l'état nature est bon, et l'homme appartenant à la société est perverti.
Parce qu'il refuse de faire de l'inégalité naturelle le fondement de l'inégalité* instituée, bien qu'il en fasse l'origine*, Rousseau oppose l'inégalité instituée à l'égalité naturelle.
Rousseau suggère donc, par sa critique virulente de la civilisation, que l'homme doit, non pas revenir à l'état de nature, mais qu'il doit réaliser sa nature authentique. Cette exhortation contribue à placer l'être sur le plan du devenir afin de rendre effective une nature humaine encore virtuelle.
Pour Rousseau, le cœur de la spécificité humaine est la liberté. Cependant, c'est là une thèse d'ordre métaphysique, énoncée d'emblée comme une évidence, mais qui s'avère indémontrable. C'est une intuition, une saisie de soi comme étant irréductible à un mécanisme ou déterminisme quelconques.
"Je ne sais où va mon chemin mais je marche mieux quand ma main serre la tienne." "Je t'aime parce que tout l'univers a conspiré à me faire arriver jusqu'à toi". "Il n'y a rien de plus précieux en ce monde que le sentiment d'exister pour quelqu'un." "Il n'y a qu'un bonheur dans la vie, c'est d'aimer et d'être aimé."
C'est donc à cette période néfaste qu'il décide d'écrire l'histoire de sa vie, vers 1765. Ses Confessions sont donc pensées dans le but de se justifier et de répondre aux nombreuses accusations dont il est victime et auxquelles il ne sait répondre qu'après coup.
Mouvement littéraire, culturel et philosophique du XVIIIe siècle, les Lumières sont incarnées par des philosophes comme Rousseau, Montesquieu ou Voltaire. Leur but : la connaissance, l'égalité, la liberté face à la superstition, l'intolérance et la tyrannie.
Thèse de Rousseau : Il dit que la civilisation est à la source de la corruption (inégalité) des hommes. Cette thèse est un paradoxe, car Rousseau associe la notion de progrès avec celle de corruption.