Environ 80 % de la population faisait partie de l'ethnie hutue en 1996. Près de 19 % de la population était d'origine tutsie et plus de 0,5 % appartenait au peuple twa (les Pygmées); on croit que 75 % des Twas auraient été tués lors du génocide de 1994.
Historiquement, les Hutus seraient des Bantous originaires du Sud et de l'Ouest, tandis que les Tutsis viendraient de la vallée du Nil. Pendant longtemps, les Tutsis ont opprimé les Hutus, qui étaient alors considérés comme des agriculteurs moins développés sur le plan intellectuel.
Le colonisateur applique des stéréotypes raciaux pour chaque catégorie de la population (les Tutsis sont grands et minces, ils ont la peau plutôt claire, les Hutus petits et trapus, ils ont la peau plus foncée, etc.).
L'inspiration du génocide trouve sa source principale dans le retournement politique de 1959 qu'on a appelé « la révolution sociale » et qui a débouché sur la fuite de plusieurs dizaines de milliers de Tutsi, la création de la première République et l'indépendance du Rwanda.
Les Tutsis ou Tutsi sont un groupe de populations habitant la région des Grands Lacs africains. Historiquement, ils ont été souvent appelés Watutsi, Watusi, Wahuma ou Wahima. Les Tutsis comme les Hutus font partie des populations Banyarwandas et Barundi, et résident au Rwanda et au Burundi.
Le pouvoir français veut défendre, comme dans d'autres régions d'Afrique, un régime qu'il considère comme un régime ami, ainsi que l'influence française au Rwanda. Le rapport note en conclusion : « cet alignement sur le pouvoir rwandais procède d'une volonté du chef de l'État et de la présidence de la République ».
L'assassinat du président rwandais le 6 avril 1994 déclenche le génocide des Tutsis par les extrémistes Hutu. L'ONU estime qu'environ 800 000 Rwandais, en majorité tutsi, ont perdu la vie durant ces trois mois. Ceux qui parmi les Hutus se sont montrés solidaires des Tutsi ont été tués comme traîtres à la cause hutu.
Cette guerre civile voire ethnique se déroula en deux phases au Rwanda : la première entre 1990 et 1993, année des accords d'Arusha, puis, durant le génocide des Tutsi, entre avril et juillet 1994. Il prit fin définitivement avec la victoire militaire et la prise du contrôle du pays par le FPR.
Si on répète l'exercice fait plus haut à partir de cette nouvelle proportion, le nombre des Tutsis assassinés lors du génocide passe de quelque 500 000 à environ 800 000 (Prunier, 1998, p. 264), ce qui signifie l'élimination de 84 % de la population tutsi en 1994.
Le terme « génocide » a par la suite été employé rétrospectivement pour le massacre systématique des Herero et Nama dans le Sud-Ouest africain allemand (1904-1908), celui des Arméniens par les Turcs (1915-1916), et enfin celui des Tutsi au Rwanda (1994).
Les populations autochtones au Rwanda – les Twa6
Les twa, connus également sous le nom de Batwa, sont les plus anciens habitants de la région des Grands Lacs d'Afrique centrale. Les popula- tions actuelles se trouvent au Rwanda, au Burundi, en Ouganda et dans la partie orientale de la République démocratique du Congo.
Le pays des mille collines, comme il est surnommé, est fortement marqué par sa culture et ses traditions. Outre l'agriculture et les ressources dont dispose le pays, ce sont le bâtiment et l'exportation qui boostent l'économie du Rwanda. Les opportunités professionnelles pour les expatriés y sont nombreuses.
Lors de la colonisation, les ethnologues européens et les Pères blancs de l'Église catholique contribuent à diffuser une histoire du Rwanda, fortement discutable. Les premiers habitants auraient été des Pygmées, certainement des ancêtres des Twa actuels.
Pénétré en avril 1894 par les Allemands, le Rwanda est vite devenu, pour plusieurs décennies, un demi-siècle, une colonie belge.
Après le génocide
Certains Tutsis ont perpétré des actes violents à la fin du génocide, pour se venger des Hutus. Les populations tutsie et hutue devaient réapprendre à vivre les uns avec les autres, bourreaux côtoyant les survivants et les familles des victimes.
Un génocide, dans son acception la plus répandue aujourd'hui dans la communauté académique, est un crime consistant en l'élimination concrète intentionnelle, totale ou partielle, d'un groupe national, ethnique ou encore religieux, en tant que tel, ce qui veut dire que des membres du groupe sont tués, brisés mentalement ...
Kigali, 8 Février 2002 (FH) - Le génocide rwandais a fait 1 074 017 morts, selon un bilan officiel publié par le ministère rwandais de l'administration du territoire, à l'issue d'un recensement effectué en juillet 2000. Cependant, seules 934 218 victimes ont été identifiées avec certitude.
La situation instable dans la partie est de la République démocratique du Congo (RDC) voisine, peut donner lieu à d'éventuelles incursions de groupes rebelles armés de la RDC dans l'ouest du Rwanda. En raison des tensions politiques entre le Rwanda et l'Ouganda, la frontière terrestre pourrait être fermée sans préavis.
Entre 1960 et 2021, le nombre d'habitants au Rwanda est passé de 2,94 millions à 13,28 millions, soit une augmentation de 352,3% en 61 ans. Le Rwanda a connu la plus forte augmentation en 1998 avec 8,46%. La plus forte baisse a été enregistrée en 1993 avec -6,54%.
L'animosité entre Tutsis et Hutus ne cesse de croître. Les exilés tentent à plusieurs reprises de rentrer au pays, mais la répression est sanglante. En 1990, une guerre civile éclate. L'attentat perpétré contre le président du Rwanda, Juvénal Habyarimana, le 6 avril 1994, signe le début du génocide.
Historique. Le FPR a été créé en Ouganda, en 1987-1988 par les exilés tutsis de la première et de la deuxième république du Rwanda.
Les Hutu sont une population bantoue d'Afrique centrale. Au Rwanda et au Burundi, ils constituent 85 % de la population, mais sont aussi présents en Ouganda, au Congo-Kinshasa et en Tanzanie.
Certains Tutsis se sont convertis à l'islam pour leur sécurité, car ils craignaient que les Hutus extrémistes reprennent les massacres, et ils savaient que les musulmans les protégeraient. Beaucoup de Hutu se sont aussi convertis dans un souci de “ purification ”.
Mais contrairement à beaucoup de pays africains, le Rwanda dispose d'une langue nationale autochtone, qui unit les diverses populations : le kinyarwanda. Ainsi n'étant pas nécessaire à la vie de tous les jours, la maîtrise du français est toujours restée limitée aux personnes ayant accès à l'éducation, à une élite.
Le génocide des Tutsi s'enracine dans la politique coloniale et l'idéologie du XIXe siècle. Le colonisateur belge choisit en un premier temps de s'appuyer sur les Tutsi en créant le mythe de leur supériorité sur l'autre communauté, les Hutu.