"C'est l'un des gestes d'insulte les plus anciens connus. (...) Le majeur est le pénis et les doigts recourbés de chaque côté sont les testicules. En le faisant, vous offrez à quelqu'un un geste phallique, un affichage très primitif", expliquait en 2012 l'anthropologue Desmond Morris à la BBC.
En Grèce antique, ce geste était appelé le katapygon (κατάπυγον, de kata – κατά, « vers le bas » et pugē – πυγή, « fesses »). Dans les comédies grecques, le majeur dressé était une insulte envers quelqu'un, le terme katapugon signifiant « un homme qui reçoit une pénétration anale » — katapygaina au féminin.
Appelé « digitus impudicus » qui signifie « doigt insolent », ce geste obscène était utilisé pour insulter son homologue, mais également pour éloigner le mauvais œil ou mauvais esprit.
Qu'il soit brandi en signe de colère, pour s'amuser ou pour provoquer, le doigt d'honneur n'est pas un geste qui laisse indifférent. Vulgaire voire ordurier, il est souvent synonyme de l'expression "va te faire voir".
Plus simplement on peut faire remarquer que montrer du doigt peut facilement être interprété comme un signe agressif, puisqu'il désigne physiquement et directement autrui, de surcroit par une pointe pouvant rappeler la forme d'une lance ou d'une épée. La symbolique est donc désastreuse.
Dans les faits, le parent pauvre est plutôt l'annulaire ou le quatrième doigt. Contrairement à ses semblables, il ne sert pas à grand-chose… D'ailleurs son nom est dû à ce qui est en somme son unique usage…
Le majeur : le nom du doigt le plus grand
Au Moyen-Âge, le mot nous est arrivé par le biais du latin major, qui était alors un comparatif de magnus (qui signifie «grand»).
exceptée celle concernant le double doigt d'honneur ! Le juge va donc devoir déterminer la légalité du geste : « Ce n'est peut-être pas civil, pas poli, pas courtois. Mais offenser quelqu'un n'est pas un crime, cela fait partie intégrante de la liberté d'expression.
Mais ce que le juge a dit, c'est que ce n'est pas un crime de faire un doigt d'honneur. Lever le majeur (ou les deux!) est en fait un droit d'exprimer une grande furie, et fait partie de la liberté d'expression.
Un outil d'incommunication
Le geste du doigt d'honneur n'attend pas de réponse car il n'y a pas de réponse possible, ou du moins qui soit aussi offensante : la rapidité et la gratuité du geste n'ancre pas l'insulte dans le temps.
En novembre 1972 le footballeur malien Salif Keita, transfuge du Saint Etienne de la grande époque, passé à l'Olympique de Marseille à la suite d'un différend avec son charismatique président, le Stéphanois Roger Roche, marque deux buts d'anthologie pour son nouveau club puis se plante devant le président de L'ASSt ...
Enfin, il ne faut pas confondre ce signe avec le signe anglais qui consiste à lever les mêmes doigts — index et majeur — mais à tourner la main dans l'autre sens. C'est l'équivalent de notre doigt d'honneur en France ! Et vous, cela vous arrive-t-il de faire ce fameux signe peace lorsque l'on vous prend en photo ?
Historiquement, le geste avait une signification de loyauté envers le Parti communiste chinois, mais il est devenu un geste négatif et souvent utilisé comme une insulte. Il est important de toujours faire preuve de respect et de comprendre les différences culturelles lors de l'utilisation de ce geste.
Le majeur, aussi appelé médius, est le troisième et le plus grand doigt de la main chez l'Homme et les grands singes, situé entre l'index et l'annulaire.
En Turquie, le fait de placer son pouce entre son index et son majeur avec le poing fermé est une insulte. Loin de notre jeu innocent de « je t'ai volé ton nez », cela veut plutôt dire « va bien te faire foutre ».
Au Japon, ne laissez pas de pourboire au restaurant
En Thaïlande et en Iran, lever le pouce vers le haut (à la manière d'un auto-stoppeur) revient à faire un doigt d'honneur à votre interlocuteur.
Un bras d'honneur, c'est un geste fait avec les deux bras. Il consiste à montrer son poing fermé, le bras plié avec l'avant-bras dressé, tout en tapant la paume de l'autre main au niveau du coude plié. C'est un geste qui s'adresse à quelqu'un et qui porte une signification.
Le doigt d'honneur se fait en Angleterre avec deux doigts. Cela remonte aux guerres moyennageuses : les français coupaient les doigts nécessaires au tir à l'arc aux anglais, excellents archers, quand ils les capturaient. Pour provoquer, les anglais montraient donc qu'ils avaient encore ces 2 doigts.
La tradition et le symbolisme de l'annulaire remontent à l'Antiquité. « Selon la légende, on croyait que l'annulaire avait une veine qui se connectait directement au cœur, de sorte que les cœurs des amoureux seraient reliés par leurs bagues », note Selle.
C'est ce que les biologistes ont vérifié en mesurant la distance entre les pores de la peau de l'extrémité des doigts des sujets testés (les cellules de Merkel, sont situées sous les pores), confirmant que les doigts fins sont plus sensibles.
Mais une utilisation trop importante peut engendrer des douleurs, notamment au pouce, qui est le doigt le plus sollicité.
Les bagues pour le majeur
C'est le doigt le plus long de la main et souvent aussi, le plus fin.
Olivia Mercea, une américaine de 16 ans est récemment devenue la coqueluche de TikTok après avoir partagé une vidéo dans laquelle elle montre son doigt du milieu, qui s'adonne à mesurer presque 13 centimètres!
Qu'est-ce qui a quatre doigts et un pouce mais n'est pas vivant ? Un gant.
En ligne, certains commentateurs avaient déjà identifié le geste, confirmé par l'intéressée : il ne s'agissait pas véritablement d'un doigt d'honneur, mais d'un « toz ». Issu de l'arabe, il est à l'origine une onomatopée qui décrit un bruit de pet, l'équivalent, donc, du mot « prout » en Français.