Outre la manière dont s'organise concrètement la vie des moines, la Règle décrit les vertus monastiques que sont l'obéissance, l'humilité et l'esprit de silence. Elle organise en détail la liturgie monastique, que saint Benoît appelle l'Opus Dei, l'œuvre de Dieu. Elle constitue le cœur de la vie du moine.
Ne pas porter faux témoignage. Respecter tous les hommes. Et ne pas faire à autrui ce qu'on ne veut pas qu'on nous fasse. Renoncer à soi-même pour suivre le Christ.
La devise des bénédictins est ora et labora (prière et travail). Les moines sont regroupés en abbayes, chacune formant une famille sous l'autorité de l'abbé.
Mais plusieurs jalons, comme l'essor du monachisme au IIIe siècle, la rédaction de la règle de saint Benoît au milieu du VIe seront nécessaires pour parvenir à « sédimenter », au début du XVe siècle et sous le pape Innocent IV, la fameuse triade pauvreté/chasteté/obéissance.
Être moine
La vie du moine n'est rien d'autre qu'une vie chrétienne simple, elle ne comporte rien de plus qu'une autre vie, dite normale : le moine mange, dort, prie et travaille ; en fait, il n'y a que deux différences, la vie communautaire et le célibat.
Avant la loi de séparation de l'Eglise et de l'Etat de 1905, les prêtres étaient payés par l'Etat, qui leur versait un salaire. Depuis cette date, ils font appel aux dons des fidèles pour se verser un salaire.
Il est composé d'une pension qui va de 350 euros à 650 euros (selon la durée de cotisation) versée par la Cavimac (Caisse d'assurance vieillesse invalidité et maladie des cultes), une caisse interreligieuse où cotisent aussi des imams et des moines bouddhistes. Le complément est abondé par chaque diocèse.
L'abbé est à la tête de la famille monastique, il en est le père (abba en araméen). Il est élu par les frères et il est responsable du monastère au temporel (il est seigneur féodal) comme au spirituel.
Comment reconnaître un moine ? C'est la première étape dans la hiérarchie ecclésiastique. Le moine, ou moniale pour les femmes, est celui qui s'engage, avec des vœux à respecter selon une certaine règle autorisée par l'église, et vivant souvent en communauté dans un monastère.
Le silence est une pratique spirituelle préconisée par la quasi-totalité des traditions religieuses pour faciliter une approche de la divinité ou pour atteindre des niveaux élevés de pureté spirituelle.
Moines en prière
Cette règle organise la vie monastique à travers trois activités : le travail manuel, la lecture des textes sacrés et l'office divin.
Tous les moines ont une fonction particulière (prieur, chantre, sacristain, infirmier, portier,…) La journée des moines se partage entre les offices, la lecture, le repos, le travail manuel et intellectuel. De 4 à 6 heures quotidiennes sont consacrées au travail manuel (jardinage, travaux des champs, artisanat).
Les moines sont présents dans les traditions religieuses catholique, orthodoxe, jaïne, bouddhiste, shintoïste, taoïste et hindoue.
Une vie de silence, d'humilité et de bienveillance
Car, outre la manière dont s'organise concrètement la vie des moines, la Règle décrit les vertus monastiques que sont l'obéissance, l'humilité et l'esprit de silence.
Ils prient, méditent, travaillent, mangent, assistent au chapitre et se reposent. La journée du moine est divisée en trois parts égales entre la prière, le travail et le repos. Au centre de la vie des moines se trouve la volonté de servir Dieu.
Le premier travail du moine est sa "profession monastique". Son "métier", sa vocation, librement choisie en venant au monastère, est d'être moine. La recherche et la louange de Dieu constituent son véritable labeur monastique.
Il existe deux principales raisons de leur présence : la vocation ou la volonté de leur famille. En effet, faire entrer un enfant dans l'ordre monastique apporte fierté aux parents. C'est également un moyen de porter bonheur. Un enfant peut devenir moine bouddhiste dès l'âge de 5 ans.
L'Ordre Cistercien de la Stricte Observance (connu aussi comme “Trappiste”) est un Ordre religieux contemplatif de l'Eglise Catholique Romaine composé de monastères de moines et de monastères de moniales.
La tonsure est une pratique adoptée par certaines Églises, consistant à raser une partie des cheveux d'un clerc. Signe de renonciation au monde, elle est aussi, avec la prise d'habit et le changement de nom, un élément d'un rituel de mort et de renaissance qui efface les péchés antérieurs.
Au cours d'une conversation, appelez-le « Révérend + prénom » ou « Père + nom » ou dans une lettre vous devez l'appeler « le Très Révérend Père (Curé/Provincial/Chanoine, etc.) + nom et prénom ».
Les textes chantés sont fréquemment tirés de la Bible, donc de la Parole de Dieu. Les moines chantent donc en retour à Dieu, sa parole, que lui-même nous a donné, la Bible…
moniale n.f. Religieuse à vœux solennels.
Comme le disait Thomas Merton (1915-1968), moine cistercien-trappiste américain, « un moine doit être une personne bien équilibrée. Selon le mot de saint Benoît, il doit chercher Dieu sincèrement, être capable de vivre dans un groupe, simplement et charitablement.
Cependant, une source indique que le Pape François reçoit également un salaire de 2 500 euros par mois, présenté comme le salaire minimum que les cardinaux et les évêques peuvent recevoir selon les règles de l'Église.
Pour devenir moine, il faut étudier, faire preuve de dévotion et consacrer des années et des années à sa formation et à sa transition. La vie monastique est une existence simple, consacrée à la servitude, qui demande de la dévotion afin de parvenir à vivre une vie de célibat et à se détacher des biens matériels.