“Comprendre est le commencement d'approuver.” “Tout homme aime mieux donner des ordres qu'en recevoir.”
Dans l'Éthique, son œuvre principale, Spinoza place le désir, ou conatus, au fondement de tout : « Chaque chose s'efforce de persévérer dans son être. » La loi fondamentale de la vie, c'est la croissance, ou augmentation de la puissance d'agir, seule vertu à même de procurer du bonheur.
7Dans les propositions 1 à 15 de l'Éthique I, Spinoza présente les éléments fondamentaux de sa représentation de Dieu. Dieu est un être absolument infini, constitué d'une infinité d'attributs dont chacun exprime une essence éternelle et infinie6.
La liberté selon Spinoza
Il y a une exception pour ces savants : c'est l'homme lui-même, que l'on suppose doué du libre arbitre, en cela il échapperait au déterminisme universel. Le propos de Spinoza est d'élargir jusqu'à l'homme le déterminisme : pour lui, tous les hommes sont déterminés dans leurs actions.
L'idée spinozienne de philosophie, autrement dit, est à concevoir comme un mouvement d'autoproduction dans et par un système de rencontres. Par « démarcation », il faut donc entendre non pas seulement ce que fait la philosophie, mais aussi bien ce qui la fait.
Il faut se libérer de la servitude des passions, non pas en supprimant le désir, mais par sa maîtrise éclairée grâce à la réflexion. Spinoza résume ainsi sa pensée: « Bien agir (c'est-à-dire intelligemment et d'une façon autonome) et être dans la joie ».
Rejet, ce qui ferait de Spinoza l'inspirateur de la philosophie postkantienne à laquelle s'oppose assidument Schopenhauer.
À proprement parler, seul Dieu, ou la nature, est libre: infini, limité par rien mais comprenant tout, il ne subit aucune contrainte. L'homme, partie de la nature, ne peut jouir d'une telle liberté; mais nous verrons qu'il est capable de limiter l'emprise de la nécessité extérieure sur lui.
C'est pourquoi Spinoza évoque aussi des propriétés affectives de la nature humaine, telle l'imitation affective, qui, prise en elle-même, exprime une puissance – en revanche, en tant qu'elle génère des idées inadéquates et des passions haineuses, elle ne saurait être intégrée à la définition positive de l'homme.
Pour Spinoza, le libre arbitre est une totale illusion qui vient de ce que l'homme a conscience de ses actions mais non des causes qui le déterminent à agir. En effet, l'homme n'est pas un « empire dans un empire » mais une partie de la substance infinie qu'il appelle Dieu ou la nature.
À l'encontre du statut dont jouit le sacré au sein des Églises traditionnelles que Spinoza a connues [2][2]Il s'agit principalement du calvinisme., le philosophe nie toute universalité de ce sacré revendiquée par l'orthodoxie religieuse.
L'Éthique est un livre écrit comme un traité de mathématiques (définitions, axiomes, propositions, démonstrations), dans lequel Spinoza montre comment conduire sa vie pour accéder au bonheur.
La préface du Traité théologico-politique, sur la superstition, le prologue du Traité de la réforme de l'entendement, sur les raisons qui mènent à la philosophie sont également de bonnes premières lectures.
Celui qui possède une idée vraie connaît aussi adéquatement les raisons qui permettent l'affirmation de cette même idée. Spinoza soutient donc une certaine théorie épistémique de la vérité, qui consiste à défendre qu'une proposition est vraie si, et seulement si, elle peut être prouvée et connue comme telle.
L'essence d'un être, c'est ce qu'il est vraiment, ce qui fait qu'il est ce qu'il est. « L'essence coïncide avec ce qu'il y a de plus intime et de presque secret dans la nature de la chose, bref ce qu'il y a en elle d'essentiel » (É. Gilson : L'Être et l'essence).
Pour parler de la liberté humaine, Spinoza prend l'exemple d'une pierre. Si une pierre est poussée par une force extérieure à sa volonté, elle va rouler. Elle continue d'avancer, même lorsqu'elle n'est plus poussée.
Ce pourquoi Spinoza commence le livre IV en définissant ainsi les concepts moraux : Par bien et mal, j'entendrai ce que nous savons avec certitude être un moyen d'approcher ou de s'éloigner du modèle de la nature humaine que nous nous proposons 2.
Spinoza insiste dans sa thèse sur l'idée que pour les sujets d'une communauté politique, la liberté a une condition, il faut obéir à des lois raisonnables c'est àdire, qu'elles doivent viser l'intérêt général, nous sommes ici aux antipodes des régimes despotiques.
Spinoza n'est pas un athée, mais un chrétien de système, car son œuvre est une « chaîne non interrompue de preuves et de démonstrations de l'existence de Dieu6. » Pour défendre le philosophe, il s'attaque principalement au chef d'accusation selon lequel Spinoza n'admettant qu'une seule substance dans le monde, il s' ...
caractéristiques qui détermine son mouvement. spinoza ce qui nous dit c'est que finalement l'homme il n'est pas si différent de la pierre. la seule différence entre la pierre et l'homme sait que la pierre elle n'a pas conscience. du mouvement qui l'habitent alors que nous en tant qu'humain en tant que.
Enjeu : il s'agit d'affirmer la toute puissance de l'État sans compromettre la liberté des individus, autrement dit de fonder la liberté de penser en tant que puissance, fondement et en même temps limite d'exercice du pouvoir.
Spinoza montre, progressivement, que le progrès de nos connaissances, notre puissance d'être, notre éthique et notre bonheur ne font qu'un : en comprenant mieux les choses qui nous entourent, nous sommes plus forts pour les maîtriser, ainsi nous devenons meilleurs, et aussi plus heureux.
D'après Levinas, Spinoza s'est auto-excommunié du judaïsme parce qu'il a fait une interprétation de la religion qui n'était pas du tout compatible avec le judaïsme, dans la mesure où il nous dit que l'observance de la loi est inutile.