La mise en place de la participation est obligatoire pour l'entreprise qui a employé sans interruption au moins 50 salariés par mois au cours des 5 dernières années. Les entreprises qui ne remplissent pas ces critères peuvent aussi mettre en place la participation si elles le souhaitent.
L'accord de participation peut exiger une ancienneté de 3 mois au plus dans l'entreprise. Pour le calcul de l'ancienneté, sont pris en compte tous les contrats exécutés au cours de la période de calcul et des 12 mois qui la précède.
Les bénéficiaires de droit
La participation a nécessairement un caractère collectif : tous les salariés ont droit à la participation, quelle que soit la forme de leur contrat de travail, sans distinction des catégories professionnelles ou sans prise en compte de performances individuelles.
Depuis le 1er janvier 2020, lorsque l'entreprise déjà couverte par un accord d'intéressement atteint pour la première fois un effectif de 50 salariés, elle bénéficie d'un délai de 5 années civiles auquel s'ajoutent, si elle maintient son accord d'intéressement, 3 exercices pour la mise en place de la participation.
Cette période de date à date es inférieure au 3 mois d'ancienneté requis dans l'accord, ce qui en conséquence, ne vous ouvre aucun droit à participation au titre de l'exercice concerné."
Elle est obligatoire dans les entreprises dont l'effectif est de 50 salariés ou plus. Le salarié bénéficiaire reçoit une prime dont le montant est fixé par l'accord de participation. Le salarié peut demander le versement immédiat des sommes ou leur placement en épargne.
La participation est plafonnée pour chaque salarié à 75 % du plafond annuel de la Sécurité sociale, soit 30 852 € en 2022. Le montant de la participation à distribuer est déterminé après clôture des comptes de l'exercice.
Le montant attribué pour un même salarié ne peut excéder une somme égale à 75% du plafond annuel de la Sécurité Sociale. En cas d'année incomplète, ce plafond est calculé au prorata.
Salariés pris en compte intégralement
Sont pris intégralement en compte dans l'effectif de l'entreprise : les salariés titulaires d'un contrat à durée indéterminée à temps plein ; les travailleurs à domicile.
Pour calculer l'effectif global, il faut prendre en compte le nombre de salariés présents dans l'entreprise au 31 décembre de l'année passée. Il s'agit des salariés ayant un contrat de travail avec l'entreprise, même s'ils sont absents momentanément (maternité, maladie, congés, formation, etc.).
Tous les salariés de l'entreprise sont concernés, quel que soit leur type de contrat. Cependant, une entreprise peut, lors de la signature de l'accord sur la participation, décider de fixer une ancienneté minimale. La loi impose néanmoins que la condition d'ancienneté ne peut excéder 3 mois.
La participation consiste à partager une partie des bénéfices de l'entreprise avec les effectifs. L'intéressement vise à verser aux salariés une prime liée à la performance de l'entreprise.
La participation aux bénéfices peut être directement touchée par le bénéficiaire sur son compte en banque et à sa demande. Elle peut aussi être placée dans un plan d'épargne salariale et, dans deux exceptions (SCOP et régime d'autorité), sur un compte courant bloqué.
Les sommes doivent vous être versées au plus tard le dernier jour du 5e mois suivant la clôture de l'exercice de calcul. Par exemple : au 31 mai 2022 si l'exercice est clos au 31 décembre 2021. Passé ce délai, un intérêt de retard vous est payé.
L'intéressement a obligatoirement un caractère collectif ; tous les salariés de l'entreprise ont donc vocation à en bénéficier. Toutefois, une condition d'ancienneté dans l'entreprise (ou dans le groupe d'entreprises) peut être exigée, qui ne peut alors excéder trois mois.
Les critères d'intéressement financiers
La lisibilité est le principal avantage des critères de calcul de l'intéressement fondés sur des résultats financiers. Par exemple, l'augmentation du chiffre d'affaires, le bénéfice net ou la marge brute constituent des données comptables simples et accessibles.
La réponse de la rédaction : Les contrats en alternance (apprenti, contrat de professionnalisation) ne sont pas pris en compte dans le calcul de l'effectif de l'entreprise pour l'application des dispositions soumises à une condition de seuil.
Le temps de travail effectif
Le code du travail le définit comme le temps pendant lequel le salarié est à la disposition de l'employeur et se conforme à ses directives sans pouvoir vaquer librement à des occupations personnelles.
La masse salariale est le cumul des rémunérations brutes des salariés de l'établissement (hors cotisations patronales). Cette notion de masse salariale est utilisée dans les statistiques produites par le système d'information « Connaissance locale de l'appareil productif » (Clap).
L'entreprise effectue ce versement avant le premier jour du 6e mois suivant la clôture de l'exercice au titre duquel la participation est attribuée (avant le 1er juin pour un exercice clos le 31 décembre, par exemple).
Intéressement : montant de la prime
20 % du total des salaires bruts. 20 % de la rémunération annuelle brute des chefs d'entreprises, mandataires sociaux et conjoints collaborateurs ou associés imposé à l'impôt sur le revenu au titre de l'année précédente.
Cas général. Si vous ne demandez pas le versement immédiat de la prime, elle est bloquée pendant 5 ans (8 ans en l'absence d'accord de participation). Le point de départ du délai (de 5 ou 8 ans) est le 1er jour du 6e mois suivant l'exercice. Par exemple, le 1er juin 2021 pour un exercice clos le 31 décembre 2020.
Cette requalification entraînera l'intégration de ces sommes dans l'assiette des cotisations sociales et, le cas échéant, leur soumission à l'impôt sur le revenu (1). Il en est de même si l'entreprise répartit la réserve spéciale de participation (RSP) avant le dépôt effectif de l'accord (2).
La prime de participation est imposable à l'IR au même titre que le salaire lorsqu'elle est versée immédiatement au collaborateur. Le supplément de réserve de participation est aussi soumis à l'impôt sur le revenu, de même que les primes versées sur un Compte épargne-temps (CET).
Les sommes sont versées au plus tard le dernier jour du 5e mois suivant la clôture de l'exercice. Ainsi, par exemple, si l'exercice est clos au 31 décembre 2021, le versement a lieu au 31 mai 2022.