Ainsi, Paris, Lyon et Marseille sont généralement plus touchées par l'inflation que le reste du pays.
Évidemment, les foyers les plus modestes en sont fortement victimes. En 2022, la demande d'aide auprès des Banques alimentaires a augmenté de 9%, soit 2,4 millions de personnes au total. Mais ce sont les classes moyennes qui ont été les plus touchées par ce “choc”, d'après le sociologue Julien Damon.
Logement, crédit, alimentation, chauffage, essence : les prix n'en finissent plus de grimper. La pandémie, la guerre en Ukraine, les pénuries ont été pointées du doigt, tandis que les industriels nient en bloc tirer parti de la crise.
Mécaniquement, l'inflation pénalise les créanciers et favorise les emprunteurs car le niveau réel de leur dette diminue (pour un prêt non indexé sur l'inflation, la somme rendue est de l'argent déprécié). De même, les épargnants sont négativement touchés, car leur épargne perd de la valeur.
Pour contrôler l'inflation, la banque centrale peut agir sur deux leviers : son taux directeur, ou la quantité de monnaie qu'elle émet. Ces deux instruments ne peuvent cependant pas être utilisés en même temps, toute variation des taux entraînant une variation de la quantité de monnaie, et réciproquement.
Les personnes de plus de 65 ans ont été les plus exposées à la hausse des prix de l'énergie et des produits alimentaires, avec un taux d'inflation supérieur de 0,6 point par rapport à l'inflation moyenne.
L'inflation pénalise l'épargne en entraînant une perte de valeur des sommes épargnées et en diminuant le taux de rendement. L'ensemble de ces effets risque de conduire à une baisse de l'activité économique, une diminution de l'investissement et donc du potentiel de croissance.
La lutte contre l'inflation doit être envisagée moins comme un ensemble de problèmes fiscaux, financiers, voire monétaires, que comme un problème purement économique. Il s'agit de produire des biens nouveaux, soit en réduisant d'autres productions, soit en développant la production.
L'inflation en France restera élevée jusqu'à fin 2023, prévoit l'OFCE.
L'inflation est favorable aux emprunteurs
Les salaires progressent en fonction des hausses des prix, mais pas les mensualités de vos emprunts. Par conséquent, le poids relatif de l'emprunt au sein des revenus décroît. La période semble donc propice à un achat immobilier.
En moyenne annuelle, elle s'établirait à 5,6 % en 2023 et à 2,4 % en 2024. Notre prévision d'inflation est un peu révisée à la hausse en 2023 par rapport à notre projection de mars, du fait notamment d'une augmentation un peu plus persistante des prix alimentaires.
En période d'inflation, l'immobilier locatif reste un bon moyen de protéger votre patrimoine. Ce placement, qui fait figure de valeur refuge pour les Français, possède quelques atouts lorsque les prix flambent. Sur le long terme, le prix de l'immobilier dessine une tendance à la hausse, tout comme l'inflation.
Il convient de noter que l'inflation peut être influencée par différents facteurs, notamment la demande et l'offre, les coûts de production, la croissance économique, la politique monétaire, les fluctuations des taux de change, les chocs pétroliers, les changements de réglementations, etc.
Une inflation modérée contribue donc à assurer l'équilibre entre le niveau d'épargne et le niveau de l'investissement sans lequel les taux d'intérêt s'orienteraient à la hausse, limitant ainsi les projets d'investissements des entreprises.
La reprise de l'inflation contribue à une accélération des salaires : la progression est plus importante au niveau du Smic, grâce aux règles de revalorisation automatique qui garantissent le pouvoir d'achat, mais plus faible à des niveaux de salaire plus élevés.
Ce sont, de fait, ceux qui travaillent qui ont subi les effets négatifs de l'inflation, alors que les propriétaires du capital et les bailleurs se révèlent être les grands gagnants.
L'indépendance de la banque centrale permet de renforcer sa crédibilité pour respecter son objectif de stabilité des prix. En isolant la banque centrale des pouvoirs politiques, celle-ci est protégée de l'instabilité politique qui peut être liée à la fois aux tendances sociétales et au cycle économique.
La lutte contre l'inflation en zone euro
En Zone euro, c'est surtout la politique monétaire - à travers la hausse des taux d'intérêt - qui est actuellement à l'œuvre, accompagnée d'un soutien aux revenus et au pouvoir d'achat à l'aide de la politique budgétaire.
Certains peuvent baisser, mais pas tous, ça veut surtout dire que c'est moins dynamique qu'un an plus tôt [et que les prix ont augmenté moins vite sur la période, ndlr]. Ce qui fait dire à l'expert qu'en 2023, « on constatera peut-être des moindres hausses, mais des baisses, ce n'est pas certain ».
Les obligations indexées ou couvertes
Pour protéger votre épargne de la hausse des prix, optez plutôt pour des obligations dont le taux évolue en fonction de l'inflation. La valeur de l'obligation sous-jacente augmente ou diminue en suivant la même courbe que le coût de la vie.
Les prix alimentaires flamberont encore en 2023
L'Insee prévoit une « contribution assez faible autour de la mi-année » pour les frais d'énergie à l'inflation, alors que celle-ci a été le moteur de la hausse des prix pendant des mois. Source : Insee, note de conjoncture du mardi 7 février 2023.