On oppose spontanément mythe et histoire : le mythe est de l' ordre de la légende, tandis que l' histoire est de l' ordre de l' enquête. Les deux termes sont toutefois de l' ordre du discours, du récit, de la mise en mots ; par là même ils élaborent une réalité. Le mythe raconte une histoire autant que l' histoire.
Un mythe est un récit qui met en scène des êtres surnaturels : des héros, des dieux et des déesses. Au contraire, l'histoire raconte des événements qui se sont vraiment produits, en s'appuyant sur des sources. Il est très important de savoir faire la différence entre les deux.
Le mythe préserve le mystère, il souligne l'inadéquation de notre langage humain par rapport à ce qui dépasse notre monde quotidien, les réalités sensibles auxquelles nos concepts sont naturellement adaptés.
Le but du mythe n'est pas de dire ce qui s'est réellement passé au début, mais de fonder une organisation sociale ou religieuse, voire une morale. Le mythe offre aussi plusieurs degrés d'interprétation.
MYTHE, subst. masc. A. − Récit relatant des faits imaginaires non consignés par l'histoire, transmis par la tradition et mettant en scène des êtres représentant symboliquement des forces physiques, des généralités d'ordre philosophique, métaphysique ou social.
Dans sa fonction sociale le Mythe n'est plus un instrument de justification des sociétés car il devient le moyen de contestation et de mobilisation dans les luttes pour le pouvoir. Les récits mythiques furent aussi une arme puissante pour les révoltes et les subversions.
Le mythe historique le plus célèbre en Occident est l'Iliade, récit épique d'Homère datant du 8e siècle avant notre ère, qui raconte le siège et la chute de la ville de Troie.
Les mythes racontent l'origine du monde ou en prédisent la fin. Ils expliquent comment la Terre et les animaux ont été créés, et ils forment une passerelle entre le monde des hommes et celui des esprits ou des dieux. Ils tâchent d'imposer un ordre à un chaos terrifiant et de faire face aux mystères de la mort.
Le mythe est un récit d'origine populaire narrant les exploits des héros ou des dieux. Il a plusieurs fonctions : conter, expliquer et sacraliser. La mythologie regroupe l'ensemble des mythes d'une civilisation ou d'un peuple.
Il qualifie cette portée de mythique en conservant les implications d'importance sociale et de fausseté ultime – fausseté dans ce sens que, derrière le sens patent, se cache un sens non critiqué qui renforce l'idéologie dominante.
A- L'opposition entre la Raison et le Mythe
sens qui sont trompeurs. Ainsi, pour B. Pascal (1632-1662) en particulier, l'imagination est : « maitresse d'erreurs et de faussetés » elle est « ennemie de la raison » Pensées.
Il existe un mythe de la fin du monde dans la mythologie grecque, celui du célèbre Déluge de Deucalion. Selon ce récit, le maître de l'Olympe Zeus se rend en Arcadie chez le roi Lycaon avec l'apparence d'un mendiant afin de le mettre à l'épreuve, car ce dernier avait la réputation de mépriser les dieux.
➢ De plus, à travers des personnages symboliques, les mythes abordent des thèmes universels à propos de la vie, de la mort, du désir d'éternité, du pouvoir, de la beauté, de la force… Ainsi, les individus peuvent s'identifier à certains de ces personnages.
Médée, Pénélope, Cassandre, Circée, Antigone, Le Minotaure, Ariane, Ulysse, Abel et Caïn, Œdipe... Tous ces noms sont bien connus du fait de multiples reprises et de réécritures dont ils ont fait l'objet. Lorsqu'on évoque ces quelques mythes, on a à l'esprit leur origine : ils proviennent de l'Antiquité gréco-latine.
Il existe plusieurs types de mythes certains se rattachent à la formation du monde (cosmogonie), d'autres concernent la naissance des dieux (théogonie), l'apparition de l'homme (anthropogonie), les cycles divins (Zeus, Apollon, Athéna...), des mythes religieux (Joseph et ses frères), mythes héroïques (les aventures d' ...
Dérivé du grec muthein (μυθειν, converser), le mythe est à l'origine un récit fabuleux et populaire qui raconte les actions et les aventures d'êtres personnifiant des forces naturelles. Le passage du muthos (μῦθος) au logos (λόγος) marque, selon Karl Jaspers, l'avènement de la démarche proprement philosophique.
Quand le personnage devient un mythe littéraire
Leur renommée est telle qu'ils traversent les siècles, sont régulièrement repris et réinterprétés. Le récit de leur parcours devient exemplaire et ils incarnent une ou des valeurs fortes.
Durand, Figures mythiques et visages de l'œuvre, Berg… et, estimant que le mythe est à l'œuvre dans toute activité humaine, donne à l'étude des mythes pour objet : « Peintures, sculptures, monuments, idéologies, codes juridiques, rituels religieux, mœurs, vêtements et cosmétiques, en un mot tout le contenu de l' ...
Plus que la science - qui témoigne de la raison, le mythe - comme la philosophie - témoigne de la transcendance de l'intelligence, ne serait-ce que par la recherche de totalité qui le caractéri se et par la transcendance que lui-même pose.
Le mythe se définit d'abord par sa valeur instrumentale, sa capacité à mobiliser des partisans, à diaboliser l'adversaire, à donner une explication apparemment cohérente et vraisemblable des événements, passés, présents et même futurs.
Le premier et le plus marquant d'un point de vue historique, est qu'aucun mythe n'existe. Cela ne signifie pas que rien n'existe, mais qu'il n'y a aucune évidence montrant que quelque chose de divin pourrait expliquer l'origine du monde.
La création du monde dans la Bible. Dans la Genèse, Dieu crée le monde en six jours. Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre. La terre était informe et vide : il y avait des ténèbres à la surface de l'abîme, et l'esprit de Dieu se mouvait au-dessus des eaux.
Le philosophe étudie le mythe non comme un récit naïf, mais comme un ensemble structuré autour d'unités élémentaires et de relations internes : la fonction du mythe n'est donc plus historique mais symbolique.
On a souvent – presque toujours – affirmé que la philosophie est née quand on a passé du mythos au logos, c'est-à-dire, quand la pensée mythique fut remplacée par la pensée rationnelle. Cette interprétation de l'origine de la philosophie s'appuie sur des présupposés qui sont, en réalité, des préjugés.