Un million de personnes ont été exécutées en URSS pour des raisons politiques. Un million et demi sont mortes au Goulag et autant en déportation. Onze millions et demi sont mortes de faim. Des chiffres implacables, encore provisoires, qu'on ne peut récuser ni feindre d'ignorer.
Le Goulag (en russe : Гулаг) est l'organisme central gérant les camps de travail forcé en Union soviétique. La police politique placée à la tête du système pénal développa le Goulag comme instrument de terreur et d'expansion industrielle.
La vie dans le Goulag est très dure. Les prisonniers travaillent toute la journée à la construction de projets inutiles (l'exemple le plus flagrant est le canal de la Mer Blanche). Parfois ils doivent construire leur propre cabane en bois. Ils sont mal vêtus et souffrent du froid intense qui règne dans ces régions.
Le mot zek (parfois écrit zeka ou ze-ka), abréviation d'un terme russe, désigne un prisonnier du Goulag dans l'URSS à partir des années 1930.
Staline va s'employer à écarter du pouvoir Léon Trotski, son principal rival, accusé de « révisionnisme antibolchévik ».
Son long règne est marqué par un régime de terreur et de délation paroxystiques et par la mise à mort ou l'envoi aux camps de travail du Goulag de millions de personnes, notamment au cours de la « collectivisation » des campagnes et des Grandes Purges de 1937.
Ne se satisfaisant plus d'emprisonner ses "ennemis politiques" réels ou imaginaires, Staline ordonne à la police de faire sortir des hommes des prisons ou des camps de travail pour les exécuter.
L'appellation Père des peuples a été utilisée en Russie tsariste puis en URSS à des fins de culte de la personnalité et de propagande. En effet, elle a été d'abord utilisée pour désigner les tsars de l'Empire russe, puis elle fut reprise en URSS pour désigner Staline. Si ce bandeau n'est plus pertinent, retirez-le.
Historiquement, le goulag a une existence limitée dans le temps à l'URSS des années 1920 aux années 1960. Pourtant, la mort récente d'Alexeï Navalny dans une colonie pénitentiaire de l'Arctique a rappelé, ne serait-ce que géographiquement, l'implantation des camps de travail de la période stalinienne.
Le goulag avant le Goulag
Le 8 août 1918, Trotski ordonne la création, à Mourom et à Arzamas, de deux camps pour « les agitateurs louches, les officiers contre-révolutionnaires, les saboteurs, les parasites, les spéculateurs [qui y seront internés] jusqu'à la fin de la guerre civile ».
Fin 1924, Staline, allié avec Lev Kamenev et Zinoviev, érige le trotskisme en « hérésie », réussit avec l'appui du parti à reprendre le contrôle de l'armée et accrédite progressivement l'idée que le rôle de Trotski dans la révolution a été bien moindre que celui qu'il revendique.
Située à 6.000 kilomètres à l'est de Moscou, en Sibérie orientale, la Kolyma a été pendant plus de 30 ans, entre 1930 et 1953, la plus terrible zone de déportation des goulags staliniens. Elle est le symbole de la violence du système des camps soviétiques avec ses millions de déportés et de morts.
Le NKVD (en russe : НКВД, l'abréviation de Народный комиссариат внутренних дел, Narodniï komissariat vnoutrennikh diel ou Commissariat du peuple aux Affaires intérieures) était l'organisme d'État — équivalent à un ministère — d'abord dans les républiques socialistes soviétiques constituant l'URSS et ensuite dans l'URSS ...
b) La Seconde Guerre mondiale
Le NKVD exécute 25.000 Polonais dont ceux de Katyn; 750.000 Polonais vont au Goulag. Le 22 juin 1941 Hitler envahit l'U.R.S.S. On doit évacuer en urgence 700.000 détenus et 600.000 sont transférés directement dans l'Armée Rouge.
En URSS, le Goulag désigne le système d'administration des camps de travail forcé. Créés dans les années 1920 pour accueillir une mince frange d'opposants politiques, ces camps renferment à partir des années 1930 un nombre toujours plus grand de citoyens soviétiques déportés pour des motifs arbitraires.
Le terme goulag est aujourd'hui utilisé partout dans le monde pour désigner un bagne. Mais à l'origine, cet acronyme désignait la "direction centrale des camps", un système créé par Staline en 1930 et assoupli en 1953 après sa mort, avant d'être fermé sous l'ère Gorbatchev.
La Grande Terreur qui frappa l'URSS d'août 1937 à novembre 1938 est « le plus grand massacre d'Etat jamais mis en œuvre en Europe en temps de paix », écrit l'historien Nicolas Werth dans sa préface à Sandormokh. Elle fut aussi le plus méconnu.
Beria, assassin de Staline ? Staline meurt le 5 mars 1953 des suites d'une hémorragie cérébrale, après un repas pris avec Beria, Malenkov, Boulganine et Khrouchtchev. La rumeur selon laquelle Beria aurait tué ou fait tuer Staline est persistante, mais invérifiable.
Mao a causé un nombre équivalent de morts, plus de 50 millions, voire bien plus. Il est responsable de l'épisode le plus meurtrier de l'histoire de l'humanité : la grande famine qu'il a déclenchée et laissée se prolonger pendant trois ans, de 1959 à 1962. Résultat : au minimum 45 millions de morts.
L'un des moteurs de la création de l'URSS fut la volonté de Vladimir Lénine d'appliquer sa doctrine fédéraliste en transformant la Russie unitaire en une union de républiques formées selon le principe des territoires ethniques jouissant d'un certain degré d'autonomie culturelle locale.
«Effrayant mais nécessaire»: en 1932, Staline offre à l'Ukraine son premier génocide. Sous prétexte de financer l'industrialisation de l'URSS, Staline impose la collectivisation des terres et le contrôle de la production agricole en Ukraine.
D'août 1937 à novembre 1938, 750 000 personnes sont exécutées en URSS au cours de la « Grande Terreur ». Nicolas Werth propose un remarquable état des lieux de cet épisode tragique de l'histoire soviétique, que l'ouverture des archives permet désormais de mieux connaître.
Pendant plus d'un an, de 1937 à 1938, sur les ordres de Staline, une gigantesque vague de répression politique s'abat sur l'Union soviétique. Cette Grande Terreur fera autour de 750 000 morts et des centaines de milliers de prisonniers envoyés arbitrairement au goulag.