Kant établit que toute connaissance requiert d'une part, la sensibilité, comme faculté de recevoir des représentations et donc d'être affecté par les objets du monde extérieur; d'autre part, l'entendement, comme faculté de former des concepts et de les appliquer à ces intuitions.
Kant et la religion : La thèse de l'espérance et du règne des fins. – Et cette question concerne l'espérance religieuse. – Or, Kant souligne ici, que Dieu, la liberté et l'immortalité, loin d'être démontrable sont des postulats, des hypothèses exigées par la raison pratique.
Kant (1724-1804) : un philosophe et une œuvre. Le philosophe ne doit pas se déterminer par rapport à Dieu mais par rapport à l'homme. Ce n'est pas la foi mais la raison qui peut procurer à l'homme la liberté. La morale doit donc se libérer de toute référence (comme les Eglises) extérieures à la raison humaine.
La question : « Que m'est-il permis d'espérer ? » prend une résonance particulière si on la rapporte au « quadriparti cosmopolitique » de Kant qui la rend inséparable des trois autres questions (« Que puis-je savoir ? », « Que dois-je faire ? », « Qu'est-ce que l'homme ? »), qui incombent à tout être raisonnable pour ...
[Kant et ses trois Critiques : raison pure, raison pratique, faculté de juger] Il faut prendre ici au sérieux ce terme de cheminement.
Kant identifie deux types de devoirs que la personne doit avoir vis-à-vis d'elle-même : les devoirs naturels, qu'elle a en tant qu'animal et les devoirs de vertu qu'elle a en tant qu'agent rationnel. En tant qu'être animal, l'homme a un devoir de conservation qui lui interdit de s'automutiler.
La morale de Kant est donc résolument rationnelle : « Le devoir, écrit-il, est la nécessité d'accomplir une action par respect pour la loi. » (ibid., p. 26) Seul un être raisonnable en effet peut agir en faisant abstraction de ses inclinations, voire en les contredisant.
La réponse de Kant : « D'un prétendu droit de mentir par humanité » (1797) Dans ce texte polémique, Kant refuse tout droit de mensonge envers soi et envers autrui et assigne à tout homme, sans exception et en toute occasion, un devoir de dire ce qu'il croit être la vérité.
Pour Kant, le bonheur est un concept indéterminé : chaque personne le définit selon ses préférences et ses goûts. On ne peut donc pas s'accorder sur une définition du bonheur. C'est un concept empirique, ce qui veut dire qu'il est défini en fonction de l'expérience de chacun.
En somme, Kant critique le rationalisme classique ou dogmatique parce qu'il prétend connaître plus de choses qu'on ne peut en connaître par la seule raison mais il critique également l'empirisme sceptique parce qu'il soutient, au contraire, mais à tort, qu'on ne peut rien connaître du tout.
La moralité kantienne n'a pas de fin au sens d'un motif matériel puisque cette activité se définit comme celle qui est motivée seulement par le concept du devoir. Mais elle a une fin au sens d'un concept matériel qui, sans motiver la volonté, guide celle-ci.
Pour Kant, il est évident que la faute morale de celui qui a menti est plus grande en ce cas que s'il avait dit la vérité. Il ressentira une culpabilité à l'égard de l'ami et de lui-même beaucoup plus grande que s'il avait simplement livré l'ami à ses bourreaux en disant la vérité.
Le scepticisme est un mouvement philosophique qui érige le doute en système de pensée et ne croit pas en la possibilité d'atteindre avec certitude la connaissance et la vérité. Il n'affirme rien et garde sur chaque chose la "suspension du jugement".
La liberté est l'idée que la raison se fait de son pouvoir de s'arracher à tout horizon spatio-temporel. Cette idée permet à la raison de se penser comme une cause indépendante de la causalité naturelle, une cause absolument inconditionnée [9] Kant, Kritik der reinen Vernunft B, AK, p.
L'erreur que commit Kant sur ce point est le vice capital de son système: elle fut, ainsi que je l'ai dit, signalée de bonne heure. »
Contre Constant, Kant affirme que le mensonge est toujours moralement répréhensible, que le mensonge n'est jamais juste. Ceci s'appuie sur une conception de la subjectivité. En effet, il fait valoir que toutes les personnes naissent avec une “valeur intrinsèque” qu'il appelle dignité humaine.
La raison doit donc avoir une fin plus haute et plus noble que d'assurer notre bonheur : cette fin, c'est la moralité, le respect du devoir et de la loi morale. Kant définit le devoir comme « la nécessité d'accomplir une action par respect pour la loi ».
24Dans les Fondements, Kant parle du respect comme d'un sentiment, mais d'un sentiment « singulier » 25, comme dira la Critique de la raison pratique. En effet, en tant que sentiment, le respect a quelque chose de sensible – « tout sentiment est sensible » 26.
L'être humain depuis toujours recherche le bonheur. Ce serait prétendument le but ultime de notre existence. Au début des Lumières, Kant propose la raison.
D'abord parce que les sentiments sont nombreux et contradictoires. L'homme est sujet à la haine, tout autant qu'à l'amour, à l'antipathie tout autant qu'à la sympathie.
La doctrine de la religion de Kant serait alors assimilable à une forme de « réductionnisme moral », c'est‑à-dire que les vérités de la religion pour être vraies devraient recouper les vérités de la raison pratique.
L'impératif catégorique de Kant consiste en l'accomplissement du devoir, c'est-à-dire que l'action juste est inexorablement gratuite et désintéressée. L'acte gratuit est selon Kant possible du fait même de la liberté humaine.
Mais est-il croyant ? Michaël Fœssel : La question de la croyance personnelle de Kant n'est pas réglée. Il a été éduqué dans une atmosphère piétiste mais, adulte, il ne semble pas avoir été très pratiquant. Il aurait même mis en doute en privé un grand nombre de dogmes chrétiens.