Au départ, celui-ci était probablement de peau foncée, un peu comme les Éthiopiens ou les Somaliens d'aujourd'hui, mais pas noire. Puis, au fur et à mesure de sa dispersion, son aspect physique a changé pour répondre aux contraintes des différents climats.
Pendant des millénaires, la version « peau claire » s'est répandue dans les populations d'Homo sapiens, et à la fin du Néolithique (à partir de 2000 ans avant J. -C), presque tous les Européens avaient la peau claire.
1600. La première personne d'origine africaine aujourd'hui reconnue comme étant la première personne à être arrivée sur le territoire qui deviendra plus tard le Canada, est arrivée il y a plus de 400 ans. En 1604, Mathieu Da Costa arrive avec les explorateurs français Pierre Du Gua De Monts et Samuel de Champlain.
Aujourd'hui, le héros de l'âge de pierre – chasseur de Cro-Magnon ou peintre de Chauvet – est toujours un bel athlète blanc, et Lucy une petite créature à peine humaine et noire de peau.
«La peau noire pourrait blanchir si les recettes de fabrication de la mélanine venaient à changer, explique Marie-Pierre Chevron. Les cellules en produiraient moins ou plus du tout, comme chez les albinos. Certains polluants ou des traitements chimiques peuvent aussi diminuer les quantités de mélanines produites.
Comme c'est la Bible qui décide de tout, ce révérend pasteur trouva qu'Adam et ses enfants étaient noirs, et quand Dieu mit sur la face de Caïn un signe pour le distinguer, ce signe fut de le rendre blanc ; les enfants de Caïn héritèrent de cette flétrissure, et de là vient la race blanche.
Plus les mélanosomes sont gros, nombreux et chargés en mélanine, plus la peau est foncée. Chez les personnes à peau noire foncée « sombre d'origine africaine », les mélanosomes mesurent en général plus de 0,8 micron, alors que chez les Asiatiques et les Européens, même basanés, ils sont typiquement plus petits.
La paléogénétique est formelle, l'homme blanc a moins de 8000 ans. Les premiers représentants du genre Homo, apparus en Afrique de l'Est il y a environ 2,8 millions d'années, avaient la peau noire, adaptée à l'ensoleillement local.
Selon l'archéogénétique les gènes liés à la peau blanche datent de 28 000 à 22 000 ans et la plupart des Européens ne seraient blancs que depuis 8 000 ans. L'association contemporaine entre couleur de peau et latitude est donc un développement relativement récent.
La dépigmentation de la peau est une adaptation génétique qui favorise la synthèse de la vitamine D en milieu faiblement ensoleillé : elle s'explique par un taux de mélanine plus bas, qui permet une pénétration plus profonde des rayons du soleil dans l'épiderme.
Il s'agit de l'Homo heidelbergensis dont le spécimen le plus ancien a été retrouvé à Bodo en Éthiopie. Il s'agit ici d'hypothèses à partir des données disponibles : le gisement européen le plus riche est celui d'Atapuerca en Espagne et le cas français le plus célèbre celui de Tautavel.
Environ deux tiers des personnes de couleur de peau noire en Autriche (67 %) et en Allemagne (65 %) déclarent avoir été victimes de discrimination au cours des 12 derniers mois.
La traite atlantique débute au 15e siècle lorsque les Portugais commencent à acheter des êtres humains sur les côtes d'Afrique qu'ils explorent.
Comme des millions de gens dans le monde, Salif Keita est atteint d'albinisme, une anomalie génétique qui se caractérise par une absence de pigmentation de la peau, des cheveux et parfois des yeux.
Ces populations migrantes ont subi de légères modifications génétiques permettant une adaptation à ce nouvel environnement. Elles ont produit moins de mélanine, leur peau est devenue plus claire.
La couleur de la peau est déterminée par une substance appelée mélanine. Plus la peau contient de mélanine, plus elle est foncée. On en a la preuve lorsqu'on bronze, l'été : ce n'est pas le Soleil en tant que tel qui colore notre peau, mais bien la mélanine sécrétée pour nous protéger de ses rayons.
L'un des faits les plus étonnants que l'on apprend de cette exposition, c'est que toute l'humanité avait la même couleur de peau au départ. Évelyne Heyer, anthropologue et généticienne, explique : "Nos ancêtres étaient tous noirs.
On considère généralement que l'histoire des personnes noires en Europe commence à partir des XVIIe-XVIIIe siècles. Vous montrez que leur présence est bien antérieure. Lorsqu'on évoque la migration de personnes venues d'Afrique en Europe, on a en effet tendance à la faire remonter à la traite des esclaves.
Les plus vieux fossiles du genre Homo remontent à 2,8 millions d'années, avec Homo habilis. De nouvelles datations situent les plus anciens Homo sapiens il y a environ 300 000 ans. Mais l'histoire évolutive de l'homme est encore loin d'être totalement établie.
« Quand l'Homme moderne est sorti d'Afrique il y a environ 70.000 ans, il était noir de peau car il venait de passer des millions d'années à s'adapter à son environnement, explique Céline Bon. A partir du moment où il a perdu ses poils, la pression de sélection a été très forte pour que la peau devienne sombre. »
Dans « Histoire des Blancs » (Max Milo), l'historienne afro-américaine Nell Irvin Painter relate l'édification de la notion de race blanche.
La question des origines n'en finit pas de questionner. Une chose est sûre : il y a environ 10 millions d'années, les premiers hominidés sont apparus en Afrique, et il a fallu attendre au moins 4 millions d'années pour qu'ils se dressent sur leurs jambes.
Dans les récits de voyage dans l'Amérique, les deux termes les plus utilisés pour qualifier la peau des Amérindiens sont « olivâtre » (soit une nuance de vert-jaune) et « basané » (une nuance de brun).
Si nous prenions un marocain qualifié comme ayant la peau blanche et que nous le comparions avec un scandinave, le marocain paraitrait de couleur très bronzée, du moins pour ne pas dire noire. Mais aussi, le marocain différencie la peau noire d'un nigérien de celle d'un maghrébin.
Mais c'est justement parce qu'est classé comme Noir tout individu doté d'au moins un ascendant identifié comme tel, selon la fameuse règle de la « goutte de sang noir » ou one-drop rule, que certains Noirs clairs de peau, dont l'ascendance africaine « ne se voit pas », peuvent passer pour Blancs.