Innée et souvent durable, la dysphasie fait partie des troubles les plus graves. Et ce, parce qu'elle touche directement la base fondamentale de tout apprentissage : le langage. Si elle n'est pas décelée et traitée à temps, c'est-à-dire aux environs de 3 à 5 ans, elle risque de dégénérer en dyslexie.
La dyspraxie est une perturbation de la capacité à effectuer certains gestes et activités volontaires (nommé "praxie"). Ce trouble des apprentissages résulte d'un dysfonctionnement de la zone cérébrale qui commande la motricité. La dyspraxie est fréquente et touche 5 à 7% des enfants de 5-11 ans.
La famille des troubles « dys »
Il faut noter que cette classification distingue la dyslexie (qui impacte la lecture) et la dysorthographie (qui complique l'apprentissage de l'écriture), qui peuvent être liés, et parfois regroupés sous le terme de dyslexie.
Multi dys : définition
La Haute Autorité de la Santé, les définit comme étant des “anomalies plus ou moins isolées dans le développement cognitif de l'enfant”.
Les troubles du langage écrit (dyslexie, dysorthographie et dysgraphie) se manifestent par des confusions et inversions de sons et de lettres, des fautes d'orthographe, voire une écriture lente et illisible.
Les troubles du langage écrit correspondent à des difficultés d'apprentissage de la lecture (dyslexie), de l'expression écrite (dysorthographie) et/ou de l'écriture (dysgraphie). Parfois associés à d'autres troubles, ils peuvent être à l'origine de difficultés scolaires et perturber le comportement de l'enfant.
Les personnes dyslexiques ne voient souvent pas les mots ou les lettres dans leur forme originale, mais les voient plutôt inversés, à moitié, à l'envers, mélangés, enchevêtrés, en mouvement et flous.
Beaucoup d'enfants dyspraxiques souffrent car ils ont conscience de ce qu'il faut faire, mais quand ils essayent, voire quand ils s'entrainent, ils n'obtiennent pas forcément le résultat attendu. Au quotidien, même pour des choses très simples, cela peut poser des problèmes.
La dyspraxie, un handicap reconnu
Il faut savoir que la dyspraxie est reconnue comme un handicap par les MDPH. Voir la circulaire interministérielle du 31-1-2002 sur le site education. gouv : Mise en oeuvre d'un plan d'action pour les enfants atteints d'un trouble spécifique du langage oral ou écrit.
Mais bien souvent, on ne retrouve pas pourquoi un enfant présente des troubles spécifiques des apprentissages. - L'hypothèse génétique familiale est avancée. Car on observe effectivement une incidence forte de troubles dans des fratries, chez des ascendants et colatéraux .
Le trouble n'arrive pas ''tout à coup''. Des difficultés à se situer dans le temps, dans l'espace, à acquérir certains automatismes, à comprendre les séquences, à généraliser un apprentissage dans plusieurs contextes, sont souvent observées bien avant l'entrée à l'école.
La dyslexie phonologique se caractérise par un trouble du décodage, soit de la correspondance graphèmes-phonèmes (correspondance du son écrit au son oral). L'enfant peut alors omettre des sons, inverser la séquence des sons à l'intérieur d'un mot et même changer un son pour un autre.
L'enfant confond les sons qui se ressemblent comme les lettres "t" et "d", le "p" et le "b" ou encore le "f" et le "v" ; L'enfant confond les écritures qui sont proches telles que "m" et "n", "b" et "d" ainsi que "ou" et "on" ; L'enfant éprouve des difficultés dans la fusion des sons et des syllabes.
La dyslexie mixte :
L'enfant est atteint des deux types selon un degré différent. Il a du mal à déchiffrer les lettres et à les reconnaître visuellement. Ce type de dyslexie rend la lecture très difficile pour l'enfant et peut très vite le décourager.
Dysorthographie : de quoi s'agit-il ? La dysorthographie est un trouble persistant de l'acquisition et de la maîtrise de l'orthographe dont les causes exactes ne sont pas bien connues. Elle peut se manifester de différentes manières, selon l'intensité du trouble.
Grâce à l'IRM anatomique, on observe dans le cerveau dyslexique une réduction du volume du cortex dans deux des régions liées à la lecture : l'aire frontale inférieure et l'aire pariéto-temporale (verte), mais pas dans la zone occipito-temporale (rouge) (Eckert 2004).
La dysphasie combine des lacunes de vocabulaire, une expression télégraphique et des difficultés de compréhension. Elle touche parfois davantage l'expression, la compréhension, ou les deux. Elle peut être diagnostiquée vers 5-6 ans et nécessite une rééducation orthophonique à long terme.
Les causes de la dyslexie sont encore méconnues. Plusieurs hypothèses scientifiques sont avancées1. La théorie phonologique admet le plus grand consensus. Selon cette théorie, les personnes dyslexiques souffriraient d'un trouble de la représentation et de la manipulation mentale des sons de parole.
Des causes peu connues
Parmi les rares recherches qui ont été effectuées sur les troubles « dys », les études se sont essentiellement portées sur la dyslexie. Elle serait due à un dysfonctionnement des circuits cérébraux qui servent à la représentation et au traitement des sons de la parole.