Respecter le préavis. En fonction de votre convention collective, ou à défaut selon la loi, vous ne pourrez quitter votre entreprise que dans un laps de temps compris, en général, entre un et trois mois. Si vous voulez partir plus tôt, il faudra tenter de le négocier avec votre employeur.
Le moment le plus opportun pour faire l'annonce de sa démission est le vendredi, en fin de journée. Pour un patron, le départ soudain d'un employé a parfois l'effet d'une onde de choc.
Une démission, ça ne se refuse pas
Première bonne nouvelle pour le démissionnaire : l'employeur ne peut pas légalement refuser une démission (sauf si le démissionnaire est en CDD et qu'il ne souhaite pas partir pour un CDI).
« vous ne gagnez pas assez », mais parce que l'on « vous propose une meilleure rémunération » ; « je n'ai que des tâches ennuyantes », mais parce que « je vais avoir de fortes responsabilités dans mon futur emploi » ; « l'entreprise ne progresse plus », mais plutôt « j'intègre un nouveau projet jeune et novateur ».
Vous avez le choix entre envoyer la lettre de démission par courrier ou la déposer directement en main propre auprès de votre supérieur hiérarchique. Dans ce dernier cas, demandez toujours une décharge à votre employeur pour apposer la date de la remise de la lettre et sa bonne réception.
L'autre alternative possible à la démission est la rupture conventionnelle. Cette procédure, instaurée depuis 2008, permet à l'employeur et au salarié en CDI de convenir d'un commun accord des conditions de la rupture du contrat de travail qui les lie. L'employeur est en mesure de refuser cet accord.
Le salarié démissionnaire n'a pas droit à une indemnité au titre de la rupture, puisqu'en démissionnant, le salarié se prive de toutes les indemnités légales ou conventionnelles prévues en cas de licenciement.
Si votre démission n'est pas considérée comme légitime, vous ne pouvez pas percevoir l'ARE. Toutefois, après 121 jours de chômage (4 mois environ), vous pouvez demander à Pôle emploi le réexamen de votre situation pour obtenir l'ARE.
Le contrat à durée indéterminée (CDI) peut être rompu à tout moment, à l'initiative de l'employeur ou du salarié ou d'un commun accord par une rupture conventionnelle.
Pour respecter les termes de votre contrat de travail, la démission est la solution la plus adéquate pour quitter son travail du jour au lendemain. Mais surtout pour ne pas prendre au dépourvu votre employeur. En effet, celui-ci doit vous trouver un remplaçant et le former dans un laps de temps plutôt court.
Exemple de message d'au revoir professionnel
Je vous souhaite à tous une bonne continuation dans vos projets aussi bien personnels que professionnels. À très bientôt et au plaisir de se revoir. Je reste joignable sur LinkedIn.
Le plus souvent, le fait de démissionner ne vous donnera pas immédiatement droit aux allocations de chômage. Il est donc crucial de disposer d'une bonne assise financière. Trouver un nouveau travail n'est pas une sinécure. Votre recherche peut prendre plus de temps que prévu et, ainsi, devenir source de stress.
Vous devez faire preuve de courage et lui annoncer votre départ. Votre patron doit être la première personne à connaitre votre démission dans l'entreprise, n'informez pas vos collègues avant et ne postez pas de statut évoquant votre décision sur les réseaux sociaux tant que vous n'avez pas démissionné.
Quel est le délai de licenciement pour abandon de poste ? Selon la jurisprudence (voir la décision de la Cour de cassation sur ce lien), votre employeur dispose d'un délai de 2 mois pour engager une procédure de licenciement pour abandon de poste .
Vous pouvez faire l'annonce de votre départ à l'écrit ou à l'oral. Néanmoins, n'oubliez pas qu'il s'agit d'une rupture officielle. Lorsque vous souhaitez démissionner, optez pour une démission écrite sous forme de lettre, afin de garder une preuve de votre acte de démission.
Rupture conventionnelle : la solution pour quitter un CDI sans perdre ses droits. Signer une rupture conventionnelle avec votre employeur vous permet de bénéficier des allocations chômage dès la fin du contrat de travail à durée indéterminée.
Si l'employeur ou le salarié persiste à refuser la rupture conventionnelle, il est possible de se tourner vers d'autres solutions. L'employé peut choisir entre la démission ou l'abandon de poste. L'employeur peut procéder au licenciement.
L'inconvénient pour un salarié serait que la rupture soit imposée par l'employeur pour contourner un licenciement économique ou un licenciement pour faute et imposer des conditions très défavorables au salarié. Le salarié ne peut pas bénéficier du préavis alors que dans le cadre d'un licenciement, il peut le négocier.
Pendant l'abandon de poste, le statut d'indépendant et d'auto entrepreneur reste la seule façon pour vous de travailler pendant un abandon de poste pour une autre entreprise. Vous pouvez profiter de cette occasion pour travailler en tant que freelance.
Le principal avantage de l'abandon de poste est la possibilité de recevoir des indemnités de chômage. En effet, la démission est prise à l'initiative de l'employé. En revanche, le licenciement qui suit l'acte de l'abondant de poste, est une décision par l'employeur. Or, l'abandon de poste présente des risques.
Rappelons-le, la rupture conventionnelle ne peut pas être imposée à l'employeur tout comme un employeur ne pas pas imposer à ses salariés une rupture conventionnelle. Comme son nom l'indique, elle est issue d'un commun accord des deux parties souhaitant mettre fin au contrat de travail.