Quand je serai vieille, je ne veux pas d'une couche, je veux une protection. Je ne veux pas d'un bavoir, je veux une grande serviette. Je ne veux pas d'un verre canard, je veux un verre ergonomique. Quand je serai vieille, je ne veux pas qu'on parle devant moi comme si je n'étais pas là.
Publié en 1578, alors que Ronsard est déjà célèbre, le poème « quand vous serez bien vieille » s'adresse à Hélène de Surgères. Dans ce sonnet en alexandrins, le poète s'efforce de la séduire en lui dressant le tableau de la vieillesse solitaire qui l'attend si elle refuse ses avances.
Dans ce sonnet Quand vous serez bien vieille, Ronsard utilise une stratégie de séduction originale par un portrait peu élogieux d'Hélène, le poète tente de la séduire. Il en profite pour faire son propre éloge, afin de convaincre Hélène.
Lors, vous n'aurez servante oyant 1 telle nouvelle, Déjà sous le labeur à demi sommeillant, Qui au bruit de Ronsard ne s'aille réveillant, Bénissant votre nom de louange immortelle.
Quand vous serez bien vieille, au soir, à la chandelle, Assise auprès du feu, dévidant et filant, Direz, chantant mes vers, en vous émerveillant : Ronsard me célébrait du temps que j'étais belle.
Sonnets pour Hélène est une commande de la reine Catherine de Médicis à Ronsard pour tenter de consoler Hélène de Surgères de la perte de son amant. Ronsard écrit donc en 1578 un recueil de poèmes en son honneur. Il loue sa beauté et lui voue un amour platonique.
Présentation. Ce recueil est une commande de la reine Catherine de Médicis pour sa protégée et fille d'honneur, Hélène de Fonsèque (fille de René de Fonsèque, baron de Surgères, et d'Anne de Cossé), afin de la consoler de la perte de son amant à la guerre.
Il les célèbre à travers des recueils de poèmes dans lesquels il exprime à la fois ses sentiments et la fuite du temps. Ronsard est tour à tour, amoureux passionné, tendre ou sensuel. A travers ses poèmes, il exprime cette multitude d'états de l'amour et loue la grâce, la beauté éphémère et l'urgence de vivre.
Le carpe diem comme morale
La rose est une fleur éphémère pareille à la beauté, qui ne durera pas, et qu'il faut cueillir au moment où elle est la plus belle. Cela signifie, dans le discours de Ronsard, que Hélène doit dès à présent cueillir sa beauté, c'est-à-dire céder à la cour du poète.
À l'imitation de ce poète, qui célébrait dans ses odes les athlètes grecs, Ronsard crée des poèmes lyriques construits en triades (strophe, antistrophe, épode). Il lui emprunte l'usage des beaux mythes et des qualificatifs éloquents pour célébrer les protecteurs de son temps.
Hélène de Fonsèque, dite Hélène de Surgères a donné à la ville sa renommée. Demoiselle d'Honneur de la Reine Catherine de Medicis, elle fut la dernière muse de Ronsard qui a célébré sa beauté dans plusieurs de ses poèmes, le plus illustre étant le « sonnet pour Hélène ».
Cueillez dés aujourd'huy les roses de la vie, poème de Pierre de Ronsard - poetica.fr.
C'est l'occasion de méditer sur le destin de l'homme, voué à l'inéluctable mort par opposition à l'éternité de la nature. Mais la supériorité de la nature est relative et le poète préfère finalement sa condition humaine qui a le privilège d'aimer.
Les poèmes Sur la mort de Marie décrivent la douleur de la perte de la femme aimée, et ils parlent aussi bien pour Henri III avec Marie de Clèves que pour Ronsard avec Marie Dupin.
C'est au poète romain Horace (65-8 av. J. -C.) que l'on doit cette douce recommandation, dont le temps n'a retenu que la première partie: "Carpe diem quam minimum credula postero" - "Cueille le jour présent sans te soucier du lendemain".
Quand vous serez bien vieille, au soir, à la chandelle, Assise auprès du feu, dévidant et filant, Direz, chantant mes vers, en vous émerveillant : Ronsard me célébrait du temps que j' étais belle.
Expression latine signifiant cueille le jour ! Mots d'Horace rappelant que la vie est courte, et qu'il faut se hâter d'en profiter.
Mignonne, allons voir si la rose est l'un des poèmes les plus célèbres de Pierre de Ronsard, écrit en juillet 1545.
En 1547, Pierre de Ronsard rencontre Joachim du Bellay, avec qui il fonde le mouvement de la Pléiade. Le poète est le précurseur d'une langue modernisée et vivifiée, en nette rupture avec ce qui existait précédemment. Son style est imagé et révolutionne le rythme de l'époque, imposant une nouvelle versification.
Au XVIe siècle, le célèbre poète Ronsard a consacré des recueils amoureux à trois femmes, ou plus exactement à trois représentations différentes de la femme, qu'il a nommées Cassandre, Marie et Hélène. Il a en effet composé Les Amours de Cassandre puis Les Amours de Marie et enfin les Sonnets pour Hélène.
Le mouvement de la Pléiade est exclusivement littéraire et essentiellement poétique. On date la naissance de ce mouvement en 1549 avec la parution de Défense et illustration de la langue française de Du Bellay. Dès 1553, Ronsard désigne parmi ses compagnons six poètes, mais ce n'est qu'en 1556 qu'il parle de Pléiade.
« Quand vous serez bien vieille… »
Quand vous serez bien vieille, au soir à la chandelle, Assise auprès du feu, dévidant et filant a, Direz chantant mes vers, en vous émerveillant : « Ronsard me célébrait du temps que j'étais belle. »
La fuite du temps représente donc le temps qui passe. Dans la poésie, elle est le plus souvent imagée ; l'auteur prend un exemple pour l'expliquer. Les poètes présentent la fuite du temps de façon différentes. Certains utilisent les lieux ou les personnes qui changent, la vieillesse, l'amour, l'eau ou les fleurs.