C'est un poème de cour destiné à divertir le public. Ronsard utilise une image banale, celle de la rose comme beauté de la femme. Mais il renverse cette banalité en personnifiant la rose. En effet, Ronsard écrit que la rose a "sa robe" et "ses beautés laissé choir".
Ce poème fait partie du premier livre des Odes, 17, et évoque la jeunesse qui passe comme le temps d'une fleur. Cette méditation sur la vieillesse et la mort est un thème récurrent dans la littérature tant religieuse que profane, aussi bien que dans les arts, à cette époque.
Ce poème est doux et fait l'éloge de la femme tout en faisant apparaître une vérité : celle de la vieillesse. J'aime beaucoup les thèmes abordés par l'auteur : la fuite du temps et cet effet de liberté incarnée par la rose, les fleurs et la nature.
Dans ses Odes dont est extrait le poème « Mignonne, allons voir si la rose… » publié en 1553, Ronsard s'adresse à Cassandre Salviati qu'il a rencontrée en 1545 et qui a épousé Jean de Peigne en 1546.
Cassandre est une jeune fille italienne rencontrée par le poète le 21 avril 1545 à Blois à un bal de la cour. Elle a environ quatorze ans et lui vingt-et-un. Ronsard ne pouvait épouser la jeune fille, car il était clerc tonsuré. Cassandre épousa Jean Peigné, seigneur de Pray l'année suivante.
Il les célèbre à travers des recueils de poèmes dans lesquels il exprime à la fois ses sentiments et la fuite du temps. Ronsard est tour à tour, amoureux passionné, tendre ou sensuel. A travers ses poèmes, il exprime cette multitude d'états de l'amour et loue la grâce, la beauté éphémère et l'urgence de vivre.
En 1547, Pierre de Ronsard rencontre Joachim du Bellay, avec qui il fonde le mouvement de la Pléiade. Le poète est le précurseur d'une langue modernisée et vivifiée, en nette rupture avec ce qui existait précédemment. Son style est imagé et révolutionne le rythme de l'époque, imposant une nouvelle versification.
La Pléiade = groupe d'étoiles de la constellation du Taureau (les Anciens, par tradition, en comptaient sept) appelé aujourd'hui les Pléiades par les astronomes (amas d'environ 3000 étoiles). Avec une majuscule. La Pléiade = groupe de sept poètes grecs d'Alexandrie ; groupe de sept poètes français de la Renaissance.
Tu surligneras dans tout le poème les mots qui renvoient à cette femme. Le poète parle à Cassandre, la femme qu'il aime. On sait peu de choses d'elle mais on devine qu'elle est une belle jeune fille en fleur séduisante, aimée du poète.
Cassandre est la fille du banquier Bernard Salviati, issu d'une noble famille florentine et châtelain de Talcy, non loin de Blois. Elle avait environ quatorze ans lorsqu'elle rencontra Pierre de Ronsard, le 21 avril 1545 , lors d'un séjour de la cour au château de Blois (Ronsard, lui, avait vingt ans).
Le dernier amour de Pierre de Ronsard est Hélène de Surgères. Le recueil s'appelle Amour, il contient notamment "Sonnet pour Hélène".
Mignonne, allons voir si la rose Qui ce matin avoit desclose Sa robe de pourpre au Soleil, A point perdu ceste vesprée Les plis de sa robe pourprée, Et son teint au vostre pareil.
Mignonne, allons voir si la rose Qui ce matin avait éclose Sa robe de pourpre au Soleil, N'a point perdu cette vêprée* Les plis de sa robe pourprée, Et son teint au votre pareil.
À l'imitation de ce poète, qui célébrait dans ses odes les athlètes grecs, Ronsard crée des poèmes lyriques construits en triades (strophe, antistrophe, épode). Il lui emprunte l'usage des beaux mythes et des qualificatifs éloquents pour célébrer les protecteurs de son temps.
Le poète s'adresse à une femme aimée, qu'il interpelle du nom de « mignonne ». 2 a) Comment le poète établit-il, dans la première strophe, une comparaison entre la rose et la jeune fille ? Quelle image a-t-on de l'une et de l'autre ? L'adjectif «pareil» établit une comparaison entre la jeune femme et la rose.
- Ce sonnet, qui se présente comme un discours amoureux fictif, repose sur une stratégie de la séduction dans laquelle l'éloge du poète et de la poésie occupe une fonction argumentative certaine.
Le poète ne propose que de vagues allusions portant sur sa beauté et sa jeunesse mais en insistant bien sur le fait que celles-ci vont disparaître : "quand vous serez bien vieille" (v. 1) : on peut remarquer l'emploi du futur et de l'adverbe "bien" qui a valeur d'insistance.
C'est l'occasion de méditer sur le destin de l'homme, voué à l'inéluctable mort par opposition à l'éternité de la nature. Mais la supériorité de la nature est relative et le poète préfère finalement sa condition humaine qui a le privilège d'aimer.
L'humaniste affirme sa foi en l'être humain qu'il place au centre de tout. L'homme grandit et évolue alors au contact de la culture antique, de la science mais aussi dans un rapport nouveau à la nature et à la religion.
La Pléiade, qui s'est d'abord appelée la Brigade, est un groupe de poètes français du XVIe siècle dont le but est notamment de valoriser la langue française tout en s'inspirant des mythologies et des littératures antiques (grecque et latine).
L'objectif des poètes de La Pléiade était de créer une belle poésie française et de devenir immortels à travers leurs poèmes.
Il décide de créer avec son ami et quelques autres jeunes poètes un groupe qui prendra quelques années plus tard le nom de la Pléiade. " voir la Pléiade " Leur objectif est de soutenir le français contre ses détracteurs, enrichir son vocabulaire et son style et composer des œuvres inspirées des auteurs grecs et latins.
Il a abordé de nombreux thèmes : champêtres, amoureux, philosophiques, politiques. Ses poèmes lyriques développent les thèmes de la nature et de l'amour, associés aux références de l'Antiquité gréco-latine. Il est à l'origine de La Pléiade avec Joachim Du Bellay.
Les auteurs préconisent l'imitation des textes anciens et s'en inspirent pour élaborer des écrits personnels. Ils renouvellent les formes poétiques et rejettent les genres médiévaux (rondeau, ballade) auxquels ils préfèrent les genres antiques (ode, hymne, épopée) et le sonnet.