Lorsque l'inflation augmente, le pouvoir d'achat de chaque euro que vous possédez diminue. Et c'est l'inverse lorsqu'elle baisse. Par exemple, si le taux d'inflation est de 2 % par an, alors théoriquement un paquet de chewing-gums à 1 euro coûtera 1,02 euro au bout d'un an.
Même à ses faibles niveaux actuels, l'inflation gruge votre pouvoir d'achat et peut abaisser votre niveau de vie au fil du temps. Certains pensent même qu'elle pourrait être plus élevée que ce que les données publiées indiquent.
Une inflation trop élevée peut déboucher également sur une forte hausse des salaires, ce qui réduit la compétitivité des entreprises et du pays », indique notre source. Mais une inflation modérée (2% à 5%, c'est le cas actuellement dans le monde) reste bénéfique, et est facilement maîtrisable.
L'inflation diminue le coût réel de l'endettement en fonction de la différence entre le niveau des taux d'intérêt nominaux et le niveau général des prix (relation évoquée précédemment). Ainsi les ménages et les entreprises ont longtemps bénéficié de taux d'intérêt réels faibles, voire négatifs.
- L'inflation profite à ceux qui peuvent emprunter à des taux de faveur et, si possible, inférieurs au taux d'inflation : - La capacité d'emprunter est cumulative, et dépend déjà de la capacité antérieure d'emprunter. Ce qui confirme précisément le proverbe populaire bien connu : « On ne prête qu'aux riches ».
Dans cette optique les livrets deviennent encombrants. L'idée est simple. Avec un taux d'inflation avoisinant les 3%, mieux vaut éviter de se ruer les livrets bancaires, comme le livret A et le livret de développement durable et solidaire (LDDS). Il en va de même pour les LEP et tous les autres livrets du même acabit.
L'inflation est favorable aux emprunteurs
Les salaires progressent en fonction des hausses des prix, mais pas les mensualités de vos emprunts. Par conséquent, le poids relatif de l'emprunt au sein des revenus décroît. La période semble donc propice à un achat immobilier.
L'inflation fait monter les taux obligataires et peut mettre les sociétés cotées en difficultés si elle est trop rapide. Les entreprises voient parfois leurs coûts augmenter sans être capables de répercuter tout de suite ces hausses dans leurs tarifs. Cela fait baisser leurs marges.
La hausse des prix ne touche pas toutes les entreprises et tous les ménages de manière uniforme. Ce sont les foyers les plus modestes qui souffrent le plus de l'inflation, ce sont donc eux à qui doivent s'adresser en priorité les mesures d'aide, explique Denis Ferrand.
En conséquence l'inflation constitue un soutien à la demande globale et stimule donc la croissance. – Enfin et surtout, une inflation trop basse limite la capacité d'action de la politique monétaire.
Mais quand cette valse folle va se terminer ? "Nous sommes au pic de l'inflation, elle va commencer à baisser en 2023", a déclaré hier Olivier Véran, le porte-parole du gouvernement. Une stabilisation à venir pronostiquée par de nombreux experts.
En conclusion, il ne faut pas laisser plus de 3.000 euros sur vos livrets (somme de tous vos livrets) car au niveau d'inflation actuel, votre performance en fin d'année sera en réalité négative.
Nous vivons ainsi, depuis le début de l'année 2022 une hausse historique des taux d'intérêt. À titre d'exemple, l'obligation d'État allemande à 10 ans est passée de - 0,2 % à + 1 % depuis le début de l'année. Voilà qui ouvre une fenêtre d'opportunité pour les épargnants.
Avec l'inflation galopante et la hausse des prix des logements, le pouvoir d'achat des ménages en France est en baisse. La Banque de France souligne d'ailleurs une augmentation de 10 % des incidents de remboursement des prêts en avril, sur un an.
Mécaniquement, l'inflation pénalise les créanciers et favorise les emprunteurs car le niveau réel de leur dette diminue (pour un prêt non indexé sur l'inflation, la somme rendue est de l'argent déprécié). De même, les épargnants sont négativement touchés, car leur épargne perd de la valeur.
Si un propriétaire immobilier finance son bien à un taux plafonné avant que l'inflation ne reparte à la hausse, les coûts d'emprunt demeureront inchangés, tandis que les revenus immobiliers augmenteront. Par conséquent, l'immobilier est une source potentielle de flux de trésorerie futurs.
Il existe en effet plusieurs moyens de protéger son argent comme : acheter de l'or sous forme de pièces ou de lingot. Il aussi possible de diversifier ses placements en achetant et louant des appartements quand on a assez d'argent ou en profitant de ce que l'on appelle l'effet de levier.
Il est même possible qu'il soit négatif si dans le même temps l'inflation est supérieure à 3 %1. Car de la même façon que pour votre pouvoir d'achat, la hausse des prix va réduire votre « pouvoir d'épargne » en diminuant la rémunération réelle de votre placement.
Les estimations montrent que le taux d'inflation de la Russie augmentera fortement en 2022, atteignant 22 %.
Miser sur un seul portefeuille d'épargne
Pour réussir vos placements, il est important de les diversifier. Ainsi, vous devez investir sur des supports différents. Par exemple, vous pouvez souscrire une assurance-vie, ouvrir un PER (Plan d'Epargne Retraite), acheter des actions ou un bien immobilier, etc.
Pour contrôler l'inflation, la banque centrale peut agir sur deux leviers : son taux directeur, ou la quantité de monnaie qu'elle émet. Ces deux instruments ne peuvent cependant pas être utilisés en même temps, toute variation des taux entraînant une variation de la quantité de monnaie, et réciproquement.