L'Etat, « premier responsable » du scandale du chlordécone aux Antilles selon la commission d'enquête parlementaire. « Le Monde » révèle les conclusions de la commission d'enquête parlementaire sur le « désastre sanitaire » provoqué par l'usage de ce pesticide ultratoxique.
Le chlordécone est un insecticide organochloré, utilisé dans les Antilles françaises entre 1972 et 1993 sous les noms commerciaux de Képone et Curlone, pour lutter contre le charançon du bananier et interdit depuis 1976 aux États-Unis.
Le chlordécone est un polluant très persistant qui va rester présent dans les sols et les eaux durant des siècles. Il contamine les végétaux et les animaux puis les humains qui les consomment. C'est un perturbateur endocrinien qui augmente aussi les risques de cancer de la prostate et de naissance prématurée.
L'usage et la commercialisation du pesticide sont interdits en 1993. Pourtant, les conséquences de son utilisation sont toujours d'actualité : aujourd'hui, 95% des Guadeloupéens et 92% des Martiniquais sont empoisonnés au chlordécone, soit en moyenne 9 Antillais sur 10.
Cancer de la prostate et fertilité chez l'homme
L'étude Karuprostate menée aux Antilles sur 623 hommes atteints de ce cancer et 671 témoins a montré un lien entre l'exposition à la chlordécone et le risque d'avoir un cancer de la prostate: ce risque est plus élevé chez ceux qui ont été les plus exposés.
TOXIQUE - Interdite en 1993, le chlordécone a été massivement utilisé pour la culture de la banane dans les Antilles. Des données officielles montrent qu'une immense majorité de la population se trouve contaminée.
Exclusivement produit par Monsanto à partir de 1974 (sous la marque Roundup), il l'est aussi par d'autres firmes depuis que son brevet est entré dans le domaine public (en 2000).
En 1951, les chimistes Gilbert et Giolito synthétisent la chlordécone. Deux brevets sont déposés l'année suivante ; tous deux assignés à l'entreprise Allied Chemical and Dye Corporation. Le pesticide est mis sur le marché en 1958 par Allied Chemical, au moins sous deux noms commerciaux : Kepone et GC-1189.
C'est un pesticide ultra-toxique, utilisé massivement dans les bananeraies en Guadeloupe et en Martinique pendant plus de vingt ans à partir de 1972 pour lutter contre le charançon de la banane, un insecte qui détruisait les cultures.
Exposition des travailleurs agricoles de la banane
Selon cette étude, la grande majorité des travailleurs agricoles dans les bananeraies antillaises ont été exposés à la chlordécone à l'époque où ce pesticide était utilisé (77 % en 1989).
Le moustique vecteur du virus Zika, chikungunya, Dengue, fièvre jaune, Malaria...
La molécule de chlordécone est très persistante dans l'environnement car très stable. * Surface Agricole Utile en 2008, Martinique : 25 300 ha, Guadeloupe : 43 500 ha ** D'après les données obtenues par les SRPV 972 et 971 et la Chambre d'Agriculture 971.
Les bananes
Parmi elles, 30 % contiennent des résidus d'au moins 2 types de pesticides, 16 % des résidus d'au moins 3 pesticides, 10 % des résidus d'au moins 4 pesticides, 3 % des résidus d'au moins 5 pesticides et 1 % des résidus de plus de 5 pesticides.
Le chlordécone est un pesticide extrêmement efficace contre le charançon noir, insecte très nuisible dans les bananeraies. Les agriculteurs en ont aspergé pendant vingt ans sur les plantations, de 1972 à 1993.
Même interdit, l'exploitation du pesticide s'est poursuivi grâce aux différentes dérogations accordées par le ministère de l'agriculture. Aujourd'hui le chlordécone est prohibé.
Les coûts sont également plus élevés pour les vêtements, les loisirs, la sécurité sociale et les communications. Les coupures d'eau sont le point négatif de la vie quotidienne en Guadeloupe : dûes au mauvais état du réseau d'eau, elles peuvent être très fréquentes dans certaines zones.
L'eau de javel est un blanchissant et un détachant, mais c'est surtout un désinfectant puissant qui détruit un grand nombre de microorganismes et qui libère du chlore, un produit toxique pour l'environnement. Appliquer ce type de produit pour désherber est donc déconseillés.
Le glyphosate est par ailleurs suspecté d'être un perturbateur endocrinien, c'est-à-dire une substance qui dérègle l'activité hormonale, et provoque ainsi des effets néfastes sur la santé humaine, comme des troubles de la reproduction.
Bien avant l'Europe, deux pays ont interdit le glyphosate : le Salvador et le Sri-Lanka ont banni, respectivement en 2013 et 2015, le puissant herbicide... avant de revenir en partie sur leur décision.
Acheter des bananes
Sur les étals, choisissez des fruits encore verts, ils arriveront à maturité chez vous. Choisissez des fruits plus ou moins mûrs selon son goût et l'usage prévu. Plus l'aspect de la banane est tigré, plus elle est mûre, douce et sucrée.
Nutrition. Les bananiers cultivés en pot doivent être nourris convenablement. Un engrais équilibré de type 20+20+20+OE (correspond à la formule NPK soit 20% d'Azote (N) / 20% de Phosphore (P) / 20% de Potassium (K) et quelques oligo-éléments.
Le chlordécone a été utilisé dans les bananeraies de Martinique et de Guadeloupe pendant des décennies avant d'être interdits. Maintenant les Antilles font face à la concurrence des pays d'Amérique du Sud qui utilisent plus de produits chimiques et ne bénéficient pas des mêmes normes d'exportation.
Parmi les fruits les plus traités, on trouvera les pêches, les fraises, le raisin, les cerises, les pommes, les nectarines et les poires. Soit tous les fruits que nous consommons très régulièrement !