Une ambassade kosovare existe à Madrid bien qu'il n'existe aucune ambassade espagnole au Kosovo : en effet, l'Espagne ne reconnaissant pas le Kosovo comme pays indépendant, il s'agit donc uniquement de consulats situés en Serbie en zone occupée par le Kosovo.
“Un pays contre une fédération”
Le quotidien précise que seuls cinq pays de l'Union européenne ne reconnaissent pas le Kosovo (Espagne, Grèce, Roumanie, Slovaquie et Chypre).
En outre, son indépendance n'est reconnue que par 22 des 27 pays de l'Union. Par conséquent, l'absence de position claire de la Commission européenne, de même que les problèmes de corruption et l'instabilité politique, diplomatique et économique du Kosovo, ne permettent pas encore d'entamer les procédures d'adhésion.
La Russie reste fermement opposée à l'indépendance du Kosovo, en dépit du fait que la province accorde, ou non, des garanties suffisantes à la minorité serbe, comme le lui impose la résolution 1244 du Conseil de sécurité.
L'Ukraine n'a pas reconnu l'indépendance proclamée en 2008 par l'ancienne province serbe, mais le Kosovo a fermement dénoncé l'invasion russe de l'ancienne république soviétique, par l'adoption la semaine dernière d'une déclaration au Parlement.
L'Alliance est intervenue militairement au début de 1999 pour mettre un terme à la répression ethnique au Kosovo, où elle a ensuite déployé une force de maintien de la paix placée sous son commandement (KFOR) dans le but de créer les conditions de sûreté et de sécurité nécessaires et de faciliter la reconstruction.
L'OTAN a lancé en mars une campagne de bombardement contre les forces yougoslaves, la police serbe et les groupes paramilitaires, dans le but déclaré d'empêcher qu'une catastrophe ne se produise au Kosovo en matière de droits humains.
Après les Etats-Unis, la France reconnaît officiellement l'indépendance du Kosovo. La France est le premier "grand" pays d'Europe à formellement reconnaître le nouvel Etat.
Le Kosovo, peuplé d'une majorité d'Albanais et d'une grosse minorité serbe, avait déjà été rattaché au Royaume de Serbie en 1913 après la défaite de l'Empire ottoman, qui contrôlait ce territoire depuis le 14e siècle. Pour les Serbes, le Kosovo est leur berceau historique depuis le 11e siècle.
Mais il se trouve que les Albanais de l'ex-Yougoslavie (Kosovo, Macédoine) sont musulmans ou, minoritairement, catholiques, tandis que les peuples slaves des mêmes régions (Serbes, Macédoniens) sont orthodoxes.
Plusieurs familles albanaises s'installent au Kosovo, sous l'occupation ottomane par des vizirs et haut dignitaires ottomans pour repeupler les villes et villages abandonnés par les Serbes qui ont fui vers le nord pour éviter de se convertir à l'Islam.
La Lituanie a adhéré à la zone euro le 1er janvier 2015 et en est devenue le 19e État membre. Les billets et les pièces en euros ont été mis en circulation le même jour.
Des relations tendues avec la Serbie
Le développement du Kosovo est en grande partie freiné par les relations tendues qu'il entretient avec son voisin serbe. Des négociations devaient d'ailleurs se dérouler à la Maison-Blanche en juin dernier entre les deux parties pour relancer le dialogue de paix gelé depuis un an.
La Suisse (à partir du 28 juillet 1948), le Liechtenstein (à partir du 29 mars 1950), Saint-Marin (à partir du 18 février 1954), le Japon (à partir du 2 avril 1954) et Nauru (à partir du 29 janvier 1988) ont relevé de cette catégorie avant de devenir Membres des Nations Unies.
Ces théories arguent dans le sens d'une filiation entre le peuple Illyrien et la population albanaise. Les Albanais estiment donc avoir été victimes d'une occupation militaire à partir de l'installation des Serbes au Kosovo.
Les raisons économiques de quitter une région pauvre, surpeuplée, mal équipée, en proie au chômage, ne leur manquaient pas. Mais il se murmurait aussi, sous Tito, que les Serbes du Kosovo partaient à cause des pressions et des menaces des Albanais.
Depuis juin 1999, l'OTAN dirige une opération de soutien de la paix au Kosovo, à l'appui d'initiatives internationales plus larges visant à consolider la paix et la stabilité dans la région. L'OTAN dirige une opération de soutien de la paix au Kosovo – la Force pour le Kosovo (KFOR) – depuis juin 1999.
Grâce à cette amélioration des relations, exigée par l'Union européenne, la Serbie a obtenu le 1er mars 2012 le statut de candidat officiel à l'adhésion à l'UE.
Cette fédération était constituée de six républiques : la Bosnie-Herzégovine, la Croatie, la Macédoine, le Monténégro, la Serbie (comprenant les régions du Kosovo et de la Voïvodine) et la Slovénie.
En mai 2013 , la Russie et la Serbie ont signé un pacte d'alliance militaire. En fait, la Serbie adhère à l'organisation du traité de sécurité collective (OTSC) en tant qu'État observateur. Elle est donc le premier État non membre du pacte de Varsovie à adhérer à une alliance avec la Russie post-soviétique.
L'OTAN est intervenue une première fois dans le conflit bosniaque en 1992, à la demande des Nations Unies, pour aider à imposer le respect de sanctions économiques, d'un embargo sur les armes et d'une zone d'exclusion aérienne.
Les candidats à la présidentielle serbe du 3 avril n'hésitent pas à établir des parallèles entre les frappes de l'Alliance atlantique qui ont touché le pays en 1999, au moment du conflit au Kosovo, et la guerre en Ukraine. Lecture 4 min.