L'électricien avait annoncé en janvier de nouveaux retards. Le chantier cumulera ainsi onze ans de retard et son coût estimé a grimpé, selon EDF, à 12,7 milliards d'euros contre 3,3 milliards prévus initialement en 2004. La Cour des comptes estime pour sa part la facture globale à 19 milliards.
Le réacteur de l'EPR de Flamanville (Manche) est confronté à un dysfonctionnement des systèmes de pilotage, comme l'ont révélé nos confrères de Libération ce 20 juillet 2022. Le chantier de l'EPR de Flamanville (Manche) connaît des « problèmes de connexion » au niveau du système de pilotage du réacteur.
EDF a annoncé mercredi 12 janvier 2022 de nouveaux retards et surcoûts pour le réacteur nucléaire de nouvelle génération EPR en construction à Flamanville (Manche), dont le démarrage est repoussé à 2023, en raison notamment de la pandémie de Covid-19.
La première paire, ciblée en 2037, serait installée dans la centrale de Penly (Seine-Maritime), la deuxième sur le site de Gravelines (Nord) et la troisième, au Bugey (Ain) ou à Tricastin (Drôme). Chaque réacteur devrait disposer d'une puissance d'environ 1,6 gigawatt.
Des dysfonctionnements en série sur la turbine à vapeur produite par l'allemand Siemens ont mis à l'arrêt l'EPR Finlandais. Prévue pour juillet, puis pour septembre, la production d'électricité à pleine puissance du premier EPR installé en Europe est désormais annoncée pour décembre 2022.
En cause, un «problème d'inétanchéité» des assemblages de combustibles dans le cœur du réacteur. Selon Nicolas Février, chargé du «nouveau nucléaire» chez EDF, «le problème a été identifié et ne remet pas en cause la conception de l'EPR».
Flamanville-3, un réacteur à eau pressurisée de génération III+ de type EPR, dont la mise en service commerciale, initialement prévue pour 2012, ne devrait intervenir qu'après fin 2023.
Les réacteurs de la centrale du Bugey mis en service en 1979 sont les plus anciens en service (43 ans). Ils sont suivis par le réacteur 1 de la centrale de Dampierre, mis en service en 1980 (42 ans). Le réacteur le plus récent (20 ans) est Civaux-2, mis en service en avril 2002 .
La fin de chantier glisse à 2022 et l'enveloppe atteint 12,4 milliards d'euros.
La centrale nucléaire EPR de Taishan a été construite avec le groupe français EDF. L'opérateur chinois CGN, exploitant principal de la centrale (70% des parts) avec EDF (30%), avait annoncé le 1er juillet "mettre à l'arrêt pour maintenance" le réacteur 1 de la centrale nucléaire EPR de Taishan, proche de Hong Kong.
La différence avec les anciennes générations c'est que L'EPR se construit sous les nouvelles normes de sécurité nationales et internationales après l'accident de Fukushima de 2011. Pour diminuer la probabilité d'accident grave il faut un meilleur système de refroidissement.
L'EPR a été conçu pour accroître la compétitivité de l'électricité nucléaire et remplacer les réacteurs de 2e génération vieillissants. La durée de vie attendue de l'EPR est longue (60 ans) et sa conception est fondée sur des technologies éprouvées et d'ores et déjà disponibles.
Dans un rapport remis discrètement au gouvernement à l'été 2021, il suggérait la construction de trois paires d'EPR de nouvelle génération sur le site de Penly (Seine-Maritime), de Gravelines (Nord) et sur un troisième site à choisir entre le Bugey (Ain) et le Tricastin (Drôme) dans la région Rhône-Alpes.
En août 2022, trois EPR sont opérationnels : deux à la centrale nucléaire de Taishan en Chine (Taishan 1 et 2, entrés en service commercial respectivement en 2018 et 2019) et un troisième à la centrale nucléaire d'Olkiluoto en Finlande, démarré en mars 2022 et dont la mise en service commerciale est prévue en décembre ...
Un réacteur à eau pressurisée de troisième génération
D'une puissance de 1.600 MW - soit 100 à 150 de plus que la génération précédente - l'EPR utilise de l'uranium enrichi à 5 % ou du combustible MOX.
La centrale de Flamanville possède également un réacteur en construction appelé "Flamanville 3". Il s'agit d'un EPR d'une puissance de 1650 MW.
Quand on utilise le terme EPR («European Pressurized Reactor»), il s'agit d'un réacteur nucléaire à eau pressurisée de troisième génération dont la puissance électrique atteint les 1600 MW (le mégawatt est une unité de puissance qui désigne la capacité de production) quand ses prédécesseurs avoisinaient les 1000 MW.
L'EPR (European Pressurized Reactor) est un réacteur à eau pressurisée de 1 600 MW. Fruit d'une collaboration franco-allemande qui a duré pendant plus de 10 ans, il a été développé pour être encore plus sûr, plus compétitif et plus respectueux de l'environnement.
EDF bénéficie d'une expérience unique dans la conception et la construction des centrales nucléaires. Le Groupe construit notamment le réacteur de nouvelle génération EPR à Flamanville et à Hinkley Point au Royaume-Uni.
E.D.F. -3 est le plus puissant des réacteurs construits jusqu'à ce jour en France. Offrant une puissance électrique installée de 480 mégawatts, elle l'emporte de loin tant sur les réacteurs plutonigènes du centre de Marcoule que sur les deux premières centrales réalisées par l'E.D.F. : E.D.F.
En août 2022 , les États-Unis possèdent 92 réacteurs électronucléaires en exploitation répartis dans 54 centrales nucléaires, constituant ainsi le plus grand parc de réacteurs au niveau mondial ; ils ont fourni 19,6 % de la production d'électricité du pays en 2021.
La centrale se situe à cheval sur les communes de Kashiwazaki et Kariwa, dans la préfecture de Niigata à 250 km au nord de Tōkyō, elle regroupe sept réacteurs nucléaires, et elle est la plus puissante au monde avec une puissance installée totale de 8 212 mégawatts (soit 13 % de la capacité de production de la compagnie ...
Pour construire des réacteurs, il faudra plusieurs étapes avec un débat public sur le projet et le dépôt par EDF auprès du gouvernement d'une demande d'autorisation de création d'une installation nucléaire, qui sera ensuite instruite par l'ASN.
Un réacteur de 900 MW produit en moyenne chaque mois 500 000 MWh, ce qui correspond à la consommation de 400 000 foyers environ.
L'exécutif et EDF pourraient constituer une nouvelle entité pour financer les investissements. Un investissement massif pendant la période de construction, des coûts de fonctionnement réduits et une durée de vie qui dépasse le demi-siècle.