Un arrêté du conseil de Louis XV interdit l'impression et la diffusion des deux premiers volumes de "L'Encyclopédie " ou "Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers. Elle est jugée subversive par les Jésuites qui la qualifie "d'athée et matérialiste". Par Yann Potin, historien.
Le pape Clément XIII condamne l'ouvrage et le met à l'Index en mars 1759 : il demande aux catholiques de brûler les exemplaires en leur possession. À la même date, le Conseil du roi interdit la vente de l'Encyclopédie et exige le remboursement de tous les souscripteurs.
La bataille de la publication. auprès du public. Elle se heurta néanmoins à de considérables obstacles : l'opposition violente des adversaires des Lumières et la censure royale mais aussi les disputes, les trahisons et les abandons parmi les encyclopédistes eux-mêmes.
Les jésuites et les jansénistes s'opposent au projet. Ils sont particulièrement choqués par la participation de l'abbé de Prades qu'ils dénoncent comme étant hérétique.
Une entreprise colossale. Avec un total de 17 volumes de textes et 11 volumes de planches, imprimés entre 1751 et 1772, l'édition de l'Encyclopédie est un projet de grande envergure. À maintes reprises, elle risque d'entraîner la ruine des libraires qui la commanditent et l'emprisonnement de ses directeurs et auteurs.
L'Encyclopédie : un manifeste des Lumières.
Les hommes les plus compétents dans chaque domaine y on travaillé dont ses fondateurs : Diderot et d'Alembert mais aussi Holbach, Rousseau ou Voltaire. Le but de L'Encyclopédie est de permettre à l'homme de se libérer des préjugés, de l'autorité et des peurs diverses.
L'Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers est une encyclopédie française, éditée de 1751 à 1772 sous la direction de Denis Diderot et, partiellement, de Jean Le Rond d'Alembert. L'Encyclopédie est un ouvrage majeur du XVIII e siècle et la première encyclopédie française.
L'encyclopédie de Diderot racontée par Pascal Bastien
Par leur encyclopédie, Diderot et d'Alembert ont le projet ambitieux de recenser pour la première fois tout le savoir humain et de le mettre à la portée de chacun. Pour y parvenir, ils s'adjoignent environ 140 contributeurs.
Voltaire lecteur de l'Encyclopédie.
Le 1er juillet 1751 paraît le premier volume de l'Encyclopédie, précédé du Discours préliminaire de d'Alembert. C'est le début d'une aventure éditoriale qui va bousculer les idées reçues en France et dans toute l'Europe, même si elle a déjà des précédents en Angleterre et en Allemagne.
Ce succès lui permet de réaliser, avec d'Alembert jusqu'en 1759, une œuvre gigantesque, qui va mettre à contribution les plus grands esprits de l'époque. Parmi ceux-ci, il faut citer Voltaire, Montesquieu, Rousseau, Buffon, Helvétius, Condillac, d'Holbach, Daubenton, Marmontel, Quesnay, de Jaucourt, Grimm et Turgot.
Symbole du siècle des Lumières, elle est l'œuvre du célèbre écrivain et philosophe Denis Diderot (1713-1784) et du mathématicien Jean Le Rond D'Alembert (1717-1783). Dès 1751, plus de cent cinquante auteurs travaillent à son élaboration : philosophes, médecins, géographes, mathématiciens, avocats, militaires…
Les philosophes des Lumières ont à cœur de permettre au peuple d'accéder au vrai savoir, à la liberté et au bonheur. Ils remettent en cause les fondements de la religion, contestent la monarchie absolue, et dénoncent les inégalités sociales. Ils combattent également l'esclavage au nom du principe d'égalité.
Les 33 volumes ont été édités entre 1751 et 1777. Valeur estimée : 20 000 euros. L'Encyclopédie se voulait alors une synthèse des connaissances générales de l'époque.
Tout simplement parce que L'Encyclopédie est l'œuvre la plus emblématique du siècle des Lumières. Si on y réfléchit, elle synthétise la pensée des Lumières : son but est de diffuser les savoirs pour émanciper les hommes.
Inspirée par un ouvrage similaire de l'Anglais Chambers (1729), l'Encyclopédie a été dirigée par Diderot et rédigée par 150 savants, philosophes et spécialistes de toutes les disciplines (Voltaire, Montesquieu, Rousseau, Helvétius, Condillac, d'Holbach, Daubenton, Marmontel, Quesnay, Turgot, Jaucourt, etc.).
1. Ouvrage où l'on expose méthodiquement ou alphabétiquement l'ensemble des connaissances universelles (encyclopédie générale) ou spécifiques d'un domaine du savoir (encyclopédie spécialisée). (À l'ère électronique, l'encyclopédie peut être proposée en version numérique, principalement sur Internet.
(1532) Du latin encyclopaedia forgé à la Renaissance, fausse lecture d'un manuscrit pour ἐγκύκλοπαιδεία ; mot tiré du grec ancien ἐγκύκλιος , énkúklios (« circulaire ») — voir encyclique — et παιδεία , paideía (« instruction ») soit le sens de « éducation comprenant l'ensemble de toutes les sciences ».
L'Encyclopédie comprend des articles sur des thèmes très variés : les sciences, l'économie, l'histoire, les arts, la morale, les techniques, etc. Mais de nombreux articles critiquent la monarchie absolue, la noblesse, la justice et la religion.
L'obscurantisme est une attitude d'opposition à la diffusion et à l'instruction des connaissances. Durant le Moyen Âge, les religieux tenaient la population dans l'obscurantisme, car ils empêchaient la propagation des nouvelles découvertes scientifiques de l'époque.
Les valeurs essentielles défendues par les hommes des Lumières dans toute l'Europe sont la tolérance, la liberté et l'égalité. Ces valeurs débouchent, en Angleterre, en Amérique et en France, sur la définition de nouveaux droits naturels et sur une séparation des pouvoirs politiques.
Surtout admiré en son temps comme directeur de l'Encyclopédie, il est aujourd'hui considéré comme l'un des écrivains les plus novateurs du siècle des Lumières. Il en incarne l'esprit par son matérialisme athée, par sa volonté de dénoncer les préjugés et par sa confiance en la raison.
Diderot affirme que dans la nature il n'y a pas de principe d'autorité. Les hommes naissent donc libres et égaux. Il y a un droit naturel de l'Homme à être libre. Il affirme cette idée de manière catégorique avec l'emploi de "aucun".