Il semblerait que le paracétamol ait une action au sein du système nerveux central en inhibant la production de prostaglandine. Cette molécule est impliquée dans la transmission de la douleur et dans les mécanismes inflammatoires.
« Le paracétamol joue sur la COX, au niveau du système nerveux central, et donc sur la prostaglandine, en périphérie. En d'autres termes, il bloque la cascade de la douleur », poursuit notre interlocutrice.
L'utilisation du paracétamol
Il permet de soulager de nombreuses manifestations douloureuses (maux de tête, douleurs dentaires ou articulaires, états grippaux, règles douloureuses, etc.). Il est également efficace contre la fièvre. Son mécanisme d'action dans la douleur et la fièvre est encore mal connu.
Paracétamol : pharmacodynamie (comment ça marche)
Le paracétamol pourrait agir essentiellement en bloquant la synthèse des prostaglandines dans le système nerveux central et, dans une moindre mesure, en bloquant la production de l'influx douloureux dans le système périphérique.
« Le paracétamol a une action centrale, mais il n'en est pas le principe actif à proprement parler. L'effet antalgique observé provient en effet de la métabolisation du médicament dans l'organisme : il est d'abord transformé en p‑aminophénol au niveau du foie.
On a longtemps pensé que l'action antalgique du paracétamol résultait, comme pour les anti-inflammatoires, d'un blocage de la cyclo-oxygénase. Cette enzyme contrôle la synthèse des prostaglandines, dont on connaît le rôle sensibilisant sur certaines terminaisons nerveuses.
La morphine est l'antalgique puissant de référence aujourd'hui, même si d'autres molécules dérivées de la morphine ont été développées depuis. L'usage de la morphine n'est plus aujourd'hui réservé aux cas extrêmes ou aux soins palliatifs.
Le paracétamol, à l'instar de l'ibuprofène par exemple, s'il possède comme lui une action analgésique et anti-pyrétique, n'a pas d'effet en revanche sur la réaction d'inflammation ni sur l'agrégation plaquettaire.
Au-delà de 4 grammes par jour, le paracétamol peut être toxique pour le foie. Mais même en-deçà de ces doses, cet antalgique pourrait présenter d'autres effets secondaires préoccupants, chez les personnes qui en consomment sur une base régulière.
Par contre le Doliprane au coucher devrait faciliter votre endormissement du fait qu'il peut diminuer la température du corps, condition indispensable à l'apparition du sommeil.
Il n'est généralement pas nécessaire de dépasser 3 g de paracétamol par jour, soit 6 comprimés par jour. Cependant, en cas de douleurs plus intenses, et sur conseil de votre médecin, la dose totale peut être augmentée jusqu'à 4 g par jour, soit 8 comprimés par jour.
À la différence de l'aspirine et de l'ibuprofène, le paracétamol n'est pas anti-inflammatoire. Il soulage donc moins bien que ces deux médicaments les douleurs de ce type. Par contre, il a l'avantage de ne pas irriter l'estomac. Il est commercialisé sous divers noms: Doliprane, Dafalgan, Efferalgan, etc.
A faible dose (moins de 350mg par jour), il aura une action anti-agrégante plaquettaire c'est-à-dire qu'il pourra fluidifier le sang et éviter la formation de caillots.
Le Doliprane contient du paracétamol, le seul principe actif incorporé dans ce médicament. Le paracétamol est l'antalgique et antipyrétique de référence indiqué en première intention pour soulager les douleurs (maux de tête, douleurs musculaires…) et en cas de fièvre.
En 1er choix : le paracétamol
Le paracétamol (Doliprane, Dafalgan, Efferalgan...) présente le meilleur bénéfice/risque pour les douleurs courantes (mal de tête, fièvre, douleurs dentaires...), et pour un dosage inférieur à 3 g par jour, soit trois comprimés de 1000 mg espacés toutes les quatre à six heures.
Des chercheurs de l'université de Colombie britannique au Canada viennent de montrer l'efficacité d'un certain type de paracétamol (l'acétaminophène) pour traiter l'anxiété, l'angoisse. En fait, la zone du cerveau qui répond à la douleur physique est, également, celle qui répond à la douleur émotionnelle.
Une hypersensibilité se développe, c'est-à-dire qu'une légère pression devient douloureuse. Certains médicaments contre les douleurs deviennent inefficaces. Des émotions et des pensées négatives s'amplifient, augmentant ainsi également la perception de la douleur.
Et donc pour le cas du paracétamol, il agit contre les douleurs modérées à légères et aussi sur la fièvre. Contrairement à ce que beaucoup croient, le paracétamol n'agit pas sur la fatigue, ce sont des vertus qui lui sont faussement attribuées.
La N-acétylcystéïne est un antidote en cas d'intoxication par le paracétamol. Ce médicament est un précurseur du glutathion qui diminue la toxicité du paracétamol en augmentant les réserves hépatiques de glutathion et probablement par d'autres mécanismes.
Les effets indésirables avec le paracétamol sont rares. Ont toutefois été rapportés : des réactions cutanées allergiques, une hépatotoxicité (toxicité du foie) à doses trop élevées, et une destruction des cellules du foie (cytolyse hépatique ) en cas de surdosage aigu (7g et plus en une seule prise).
Le paracétamol ou acétaminophène est une molécule chimique (para-acétyl-amino-phénol) utilisée comme principe actif médicamenteux pour traiter la fièvre et la douleur.
Ne pas dépasser 3 g de paracétamol (6 comprimés ou gélules à 500 mg) par jour sans avis médical. Dans les douleurs intenses, la posologie maximale peut être portée à 1 g de paracétamol, 4 fois par jour, uniquement sur avis médical.
Pour rappel, on considère qu'un enfant a de la fièvre lorsque sa température corporelle dépasse 38°C et une prise en charge médicamenteuse est envisagée à partir de 38,5°C. Elle n'est toutefois pas systématique, surtout si l'enfant supporte bien la fièvre.
Amputation d'un doigt
Le doigt étant la partie du corps la plus richement innervée, son amputation sans anesthésie provoque une douleur très intense. D'autant que la victime souffre souvent ensuite des douleurs dites du « membre fantôme ».