Une question de pétrole raffiné
du cours du pétrole brut, de la marge de raffinage. de la marge de transport. de la distribution.
Les taxes, 45 %. La matière première représente donc la moitié du coût. Or, les cours du brut restent élevés sur les marchés mondiaux, notamment en raison du conflit en Ukraine. Et la reprise mondiale tire la demande à la hausse, analyse Olivier Gantois, le président de l'Union française des industries pétrolières.
Des taxes plus élevées qu'ailleurs
Contre 69 centimes en France. Sur l'ensemble des 27, l'Hexagone est en fait le quatrième pays à avoir les taxes les plus élevées sur l'essence. Elle se place derrière les Pays-Bas, l'Italie et la Grèce, avec respectivement 821, 728 et 713 centimes de taxes par litre.
Plusieurs causes pour expliquer cette hausse
Car l'augmentation des prix à la pompe "fait augmenter les coûts de distribution des carburants", explique Jean-Pierre Favennec, spécialiste de l'énergie et notamment du pétrole, "entre les raffineries et les stations-service par exemple".
Et, cette augmentation des tarifs, c'est en fait l'effet des sanctions imposées à la Russie. Le résultat de ces sanctions, c'est que le marché de l'énergie est devenu incertain et les acteurs ont craint de manquer de gaz et de pétrole. C'est ce marché de crainte qui fait augmenter les prix.
La guerre en Ukraine crée de l'incertitude et de la spéculation liées à de possibles sanctions économiques dans les secteurs du gaz naturel et du pétrole russe, et cela engendre une pression à la hausse sur le prix du baril de pétrole sur les marchés.
Mise en place par le gouvernement depuis le 1er avril 2022, la remise carburant évolue ce 1er septembre. L'aide exceptionnelle pour accompagner les automobilistes face à la hausse des prix augmente dès aujourd'hui et va continuer pour quelques mois.
Comme toujours avec le pétrole, les causes de cet emballement sont multiples. Il y a le déconfinement en Chine qui s'accélère et qui va donc doper la demande en hydrocarbures. Mais aussi l'embargo européen sur le pétrole russe qui commence à produire ses effets.
le prix de la matière première, le pétrole, déterminé par les marchés internationaux selon l'offre et la demande, le coût du raffinage, qui permet de transformer le pétrole brut en carburant.
Ce phénomène est mondial. Plusieurs facteurs peuvent expliquer l'inflation actuelle : Une distorsion entre offre et demande, la guerre en Ukraine, le re-confinement en Chine, des relocalisations ou encore la transformation énergétique.
Comme tous les produits et service, le prix du carburant est évidemment indexé sur l'offre et la demande, ce qui explique que le diesel est plus cher que l'essence, lorsque la demande est supérieure. Ce qui explique la hausse des prix, d'autant plus forte que la majeure partie du pétrole utilisé provient de Russie.
L'explication à cette hausse, qui fait bondir beaucoup de Français comme Samuel, est très simple. Si les prix s'envolent à la pompe, c'est parce que le prix du baril de pétrole est lui aussi en très forte hausse. Il est même au plus haut depuis 2014 pour ce qu'on appelle le Brent, le pétrole extrait de la mer du Nord.
La raison en est simple : le gasoil demeure le carburant le plus consommé en France, même s'il a connu un recul ces dernières années. Il pèse ainsi pour près de 77 % de la consommation de carburant. Or, pour schématiser, avec un baril on produit aujourd'hui pour moitié de l'essence et pour moitié du gasoil.
Plus de 600 stations-essence concernées
Pour cela, il faudra se rendre dans une station-service de Leclerc. En effet, l'enseigne française propose une opération à prix coûtant sur le carburant. L'opération dure de jeudi 28 juillet au samedi 30 juillet 2022. Elle est proposée dans l'ensemble des stations de l'enseigne.
En cause, un prix du baril en recul, autour des 100 dollars le baril, et… les aides de l'État. C'est la baisse du cours du pétrole sur les marchés mondiaux qui a expliqué (notamment) cette baisse.
La station la moins chère pour acheter du gazole ? Elle est à Blanzac-lès-Matha (Charente-Maritime), où le litre s'affiche à 1,436 euro en ce moment. Tandis que si vous roulez au sans-plomb, le meilleur plan se trouve à Port-Sainte-Foy-et-Ponchapt en Gironde (1,498 euro le litre de SP 95-E10).
En fait, les prix des carburants dépendent, dans un premier temps, du prix du baril de Brent, « la référence mondiale du cours du pétrole », comme le précise Olivier Gantois, président de l'Union française des industries pétrolières (Ufip).
La tendance sur six mois est à la baisse grâce à la remise carburant de 30 centimes du gouvernement. Le prix de l'E10 était de 1,74€ le 11 avril dernier. Comme pour l'E5, l'écart avec les prix d'il y a un an n'est pas frappant. Seulement 4 centimes avec un prix du litre à 1,65€ le 11 octobre 2021.
En général, pour acheter un litre d'essence en Russie le coût est de 0.87 €. Ce prix peut diminuer jusqu'à 0.8 € et se hisser jusqu'à 0.93 € selon les périodes de l'année. Ce tarif pour 1L d'essence est moins important que le coût pratiqué en moyenne en France de 56%.
Le conflit en Europe de l'Est intervient au moment où les prix étaient déjà en train de s'envoler en raison de l'insuffisance de l'offre et d'une forte reprise de la demande dans le monde provoquée par la levée des restrictions contre le coronavirus dans de nombreux pays.
En moyenne, le salaire moyen en Ukraine est de 405.64 €. Cette donnée est issue de la moyenne des salaires moyens renseignés par les internautes habitant dans le pays. La différence avec le salaire moyen en France est de 82%.
À cause de la guerre en Ukraine, le prix de certains produits alimentaires pourrait augmenter entre 5 et 8%, alerte le directeur général de Lidl dimanche matin. Le poulet et les œufs, grandes spécialités de l'Ukraine, sont notamment concernés.
Gaz, blé, pétrole : ces prix qui vont augmenter à cause de la guerre en Ukraine. Le conflit qui oppose la Russie à l'Ukraine risque d'avoir des conséquences économiques graves sur l'Europe. Lundi 7 mars 2022, le Huffington Post révèle que le prix de plusieurs matières premières est sur le point d'exploser.
Parmi les produits qui pourraient subir les plus fortes hausses, on retrouve donc les produits de boulangerie-pâtisserie, en raison de la flambée du cours du blé, ainsi que le porc et l'huile, à cause de la production de maïs et de tournesol qui pourrait être bloquée en Ukraine ces prochains mois.