Peu de temps après le début de la Première Guerre mondiale, en août 1914, les tranchées sont rendues nécessaires en raison de l'utilisation généralisée des mitrailleuses et de la létalité accrue de l'artillerie qui est devenue, à cette époque, une véritable machine à tuer.
La guerre de tranchées fut provoquée par une révolution dans la puissance de feu qui ne fut pas suivie d'avancées similaires dans la mobilité des troupes. Il en résulte une forme éreintante de guerre dans laquelle la défense est toujours plus forte que l'attaque.
Entre 1915 et 1917, le front se stabilise . les armées se font face et aucune n'arrive à percer le front, les hommes sont cachés dans les tranchées et attaquent par vagues successives très meurtrières.
Rats, poux et épuisement
La vie dans les tranchées se résumait à de longues périodes d'ennui ponctuées de brefs moments de terreur. La menace de la mort obligeait les soldats à être constamment sur le qui-vive alors que les conditions de vie difficiles et le manque de sommeil minaient leur santé et leur endurance.
Les conditions de vie des « poilus » dans cet univers sont excessivement dures : outre le froid, les rats, les poux, les odeurs pestilentielles et l'absence d'hygiène, l'ennemi le plus redoutable des combattants est la pluie, qui transforme les tranchées en fondrières malgré les caillebotis qui en garnissent le fond.
Les souffrances psychologiques: Les poilus vivent dans la peur de mourir. Ils voient leurs compagnons mourir sous leurs yeux, dans des combats toujours plus violents. Beaucoup sont traumatisés à vie par toutes les horreurs subies.
Dès 1914, pour se protéger des tirs et de la vision de l'ennemi, les soldats se réfugient dans des trous d'obus et creusent des abris de fortune qui reliés entre eux forment les tranchées.
Les tranchées servent à protéger les soldats.
Ils vivent dans l'humidité, la boue, la crasse, dans la puanteur. Ils vivent aussi avec les rats et les poux. Ils dorment peu. Ils font des trous sous les tranchées des ennemis pour les faire exploser.
Trous d'obus aménagés et reliés par des fossés creusés par les soldats, les tranchées étaient le théâtre de l'horreur, de l'attente de la mort.
Au cours de la première guerre mondiale, près de 5000 soldats trouvent la mort, chaque jour sur l'ensemble des fronts. Au terme des deux premières années de combats, la France déplore déjà la perte de 600000 hommes. En 1917, l'offensive tragique du Chemin des Dames coûte la vie à plus de 270000 fantassins.
Les gueules cassées, les mutilés dans leur fauteuil roulant, les amputés en béquille, ou ceux dont la manche vide est glissée dans la poche de la veste, les aveugles… Tous les jours, ils rappellent à la population les horreurs de la guerre et les sacrifices qu'ils ont subis dans leur chair pour la patrie.
La guerre de tranchées (novembre 1914-mars 1918)
La bataille la plus meurtrière de la Première Guerre Mondiale. La bataille de la Somme est non seulement l'une des plus grandes opération militaire de la Première Guerre Mondiale, mais elle fut aussi la plus meurtrière. Cette bataille de plus de 4 mois fit plus d'1,2 million de morts, blessés ou disparus.
Travaux publics
Les tranchées sont réalisées par excavation à l'aide de pelles mécaniques de différentes tailles selon l'importance des travaux et le lieu où il s'agit de creuser, de tractopelle, d'excavatrices par aspirations, ou de trancheuses.
Les soldats devaient creuser des fossés pour se protéger de leurs ennemis . Ces fossés sont appelés « tranchées » .
Gaz moutarde (ypérite)
Ce gaz, qui tient son nom d'une forme impure du produit chimique ayant l'odeur de moutarde, est aussi parfois appelé ypérite, en référence à la ville d'Ypres, en Belgique, où il fut pour la première fois utilisé au combat le 11 juillet 1917.
Avec la Grande Guerre, l'artillerie inflige jusqu'à 70 %-80 % des blessures. Les éclats d'obus broient les membres, éventrent les corps, détruisent les visages. En cas d'impact direct, ils peuvent pulvériser un combattant, dont il ne reste finalement plus rien.
Corvées quotidiennes
Pendant qu'il faisait jour, ils effectuaient tous les travaux sous terre et à l'abri des fusils des tireurs d'élite. Entre les corvées, il y avait souvent du temps pour des loisirs. Les soldats lisaient, rédigeaient leur journal intime, écrivaient des lettres ou jouaient à des jeux de hasard.
C'est donc une question politiquement chargée, aujourd'hui encore.” L'événement déclencheur de la Grande guerre est connu de tous les écoliers : l'assassinat de l'archiduc François Ferdinand, héritier du trône d'Autriche-Hongrie à Sarajevo le 28 juin 1914 par des nationalistes serbes.
« Avoir du poil » c'est avoir du courage
A l'époque, le poil est synonyme de virilité, et par extension, de courage. En résumé, être poilu signifie être courageux. Avant 1914, le terme a d'ailleurs déjà servi à désigner les soldats de Napoléon durant la campagne de 1805.
L'article R4534-24 du Code du travail précise que les fouilles en tranchée de plus de 1,30 m de profondeur et d'une largeur égale ou inférieure aux deux tiers de la profondeur doivent être blindées, étrésillonnées ou étayées, lorsque leurs parois sont verticales ou sensiblement verticales.
Les soldats dorment par terre, parfois dans l'eau. Ils ne peuvent pas se changer pendant des mois, ils se lavent très peu.
Les moyens de communication au front - télégraphe, téléphone, TSF, colombophilie pigeons voyageurs. TELEGRAPHE, TELEPHONE, TSF, PIGEONS VOYAGEURS, PHOTO, CINEMA, Un ensemble de modules d'expositions présentant tous les moyens de communication disponibles au front et dans les tranchées.