Tensions politiques, insuffisances en matière d'éducation, crise écologique et dépendance énergétique..., la situation de la Chine est beaucoup plus instable et son avenir économique plus incertain qu'il n'y paraît.
Cependant, la Chine présente un certain nombre de faiblesses majeures, qui pourraient handicaper sa montée en puissance : le pays présente des risques d'explosion sociale, liés à l'inégalité entre régions côtières et villes d'un côté, arrière-pays campagnard de l'autre.
> La situation sociale (retraites, chômage, inégalités croissantes et disparités régionales) n'est pas encore stabilisée malgré les mesures entreprises. Ces problèmes internes peuvent freiner l'économie à long terme. >
Depuis décembre 2014, le PIB en PPA de la Chine dépasse celui des États-Unis. Ainsi le pays serait-il la première puissance économique mondiale.
Les ambitions maritimes de la Chine s'affirment depuis le début du XXIe siècle. Outre la défense des côtes, l'objectif des autorités chinoises est de s'imposer sur les océans afin de renforcer la puissance du pays. En mer de Chine méridionale, la Chine militarise des territoires insulaires (îles Paracels et Spratleys).
La Chine prend de plus en plus de place sur la scène économique mondiale. Ses besoins d'importation en matières premières et en énergie ont contribué, depuis 2003, à accroître la demande mondiale, déstabilisant les marchés et faisant monter les cours.
Au sortir de douze années de conflits ininterrompus, qui ont gravement endommagé les infrastructures agricoles et presque totalement ruiné le début de développement industriel, la Chine est de loin le pays le plus pauvre du monde.
Les ressources naturelles, l'énergie et l'environnement sont les facteurs qui feront sérieusement obstacle au développement durable du pays. Malgré le niveau peu élevé des ressources par habitant en Chine, leur taux d'utilisation reste bas, leur gaspillage grave et le volume des émissions polluantes toujours important.
Selon Modigliani, la Chine confirme la pertinence de son modèle. Les principaux déterminants de son taux d'épargne sont la croissance et la structure démographique, la valeur explicative des autres facteurs est faible.
D'après le classement 2022 du Global FirePower Index, la Chine compte deux millions de personnes engagées dans les forces armées, contre 1,4 million aux États-Unis. Concernant la main-d'œuvre disponible, le pays asiatique creuse l'écart : 754 millions de Chinois contre 147 millions d'Américains.
Le Produit Intérieur Brut (PIB) est l'un des principaux indicateurs de la richesse créée dans un pays sur une période donnée. En 2021, le Fond Monétaire International (FMI) prévoyait un PIB américain de plus de 22.675 milliards de dollars en 2021, les États-Unis occupant alors toujours la première place.
Les créanciers chinois représentent 26% des encours de dette détenus par des non-résidents et 12% de la dette fédérale détenue par le public (8 % de la dette brute). Il s'agit principalement des réserves de change de la Banque centrale de Chine, dont 42% des avoirs sont placés en titres de la dette américaine9.
C'est la 2ème plus grande économie en termes de PIB nominal Sa dette nationale en 2020 était de 8.876.399 millions d'euros, 10.115.837 millions de dollars (soit un ratio dette/ PIB de 68,06%), et sa dette publique est de 6.286 € euros par habitant, 7.164 $ dollars par habitant.
En réalité, les inégalités de revenus en Chine sont parmi les pires dans le monde. L'écart entre les riches et les pauvres est presque aussi important que celui constaté aux États-Unis. Certes, la Chine va enregistrer une croissance du PIB de l'ordre de 8% en 2021.
Les ressorts de la croissance : capital, travail, productivité La croissance économique a été soutenue par une forte augmentation des facteurs de production que sont le travail et le capital.
L'économiste Patrick Artus analyse, dans sa chronique, les facteurs démographiques et économiques qui pourraient handicaper, à l'avenir, la croissance jusqu'ici galopante de la Chine. Publié le 20 mars 2021 à 09h53 Mis à jour le 21 mars 2021 à 14h42 Lecture 4 min.
Conséquence de la politique "zéro Covid"
L'immobilier, moteur de l'économie chinoise, est en souffrance depuis les mesures adoptées par Pékin en 2020 pour réduire l'endettement du secteur. Les ventes ont encore chuté en août de 22% sur un an, selon la banque Nomura.
La Chine est le troisième plus grand pays du monde (après la Russie et le Canada). Avec ses 1,4 milliard d'habitants, c'est aussi le pays le plus peuplé de la Terre avec l'Inde. Elle abrite un sixième de la population mondiale, rien que ça !
La Chine est donc désormais, et de loin, le premier exportateur mondial de marchandises. En valeur, cela représente 2600 milliards de dollars pour l'empire du Milieu, contre 1400 milliards de dollars pour les États-Unis.
Même si l'augmentation de la productivité a peut-être été le principal moteur de la croissance chinoise au cours des 35 dernières années, cette croissance a été portée par une diversité de secteurs : l'agriculture en premier lieu, puis les entreprises rurales et ensuite les sociétés privées.
Il s'agissait donc pour Pékin de « défendre le pays contre des invasions extérieures, et la puissance américaine et russe à ses frontières ». Enfin, un troisième pilier est venu se greffer, « et qui est l'un des plus importants aujourd'hui » note le chercheur : « la compétition entre les grandes puissances.