Au début il ne s'agit pour lui que d'un jeu où la manipulation est de mise. Il n'éprouve que de l'aversion, de la haine pour une caste qui n'est pas la sienne et contre laquelle il souhaite se venger car il ressent tout comme une injustice.
Julien a aussi des défauts car il vit dans un monde souvent hostile. Il doit affronter ce monde avec ses propres armes, et il est difficile de le trouver détestable. - Julien est mal entouré, il subit une maltraitance sans pitié pendant son enfance. - Il est à nouveau harcelé et battu au séminaire.
Julien Sorel apparaît ainsi comme un héros romantique assez bien caractérisé, porté à la fois par la jeunesse, le déclassement, l'ambition et l'orgueil, le sentiment amoureux, l'apprentissage de soi et du monde avant de dresser sa propre statue de rebelle qui accomplit son destin tragique.
« Non, Julien Sorel n'est pas un monstre – en effet, si le mot « monstre » figure assez souvent dans les pages du roman, c'est que le héros lui-même l'utilise pour décrire des coquins comme Valenod.
Son orgueil et son talent le placent au-dessus de sa condition première, mais son origine médiocre le rabaisse aux yeux de la haute société, et à ses propres yeux d'ailleurs. Julien, qui a rêvé d'équipées héroïques, est un homme passionné et sincère, au fond. Sa spontanéité et son naturel le révèlent à lui-même.
Ce n'est qu'au contact de la société des hommes qualifiés de « canailles » ou « d'infâmes » qu'il s'est converti- en façade- aux mœurs corrompues. Il est pris entre sa sensibilité et sa volonté. Il s'impose des devoirs, se force à mener les combats pour son ambition.
Vous vous souvenez de Julien Sorel, il détestait son père comme Stendhal lui-même a détesté le sien. Personnellement, j'ai respecté mon père avec les égards qu'on a pour un grand-père. Il était majestueux et imposant et surtout il n'avait peur de rien.
Aujourd'hui, « l'affaire Berthet », du nom de ce jeune homme condamné à mort en 1827 pour avoir tiré sur son ancienne amante dans l'église de Brangues, dans l'Isère, comme Julien Sorel dans Le Rouge et le Noir.
Furieux, Julien revient à Verrières et tire sur Mme de Rênal, qui n'a été que blessée. Bien que Madame de Rênal lui pardonne son geste, Julien est condamné à mort. Sa décapitation devrait être le point d'orgue dramatique de cet épilogue, mais Stendhal donne une autre tonalité à la fin de son roman.
Solitude, ambition, désir d'être comme maître et possesseur du paysage et du monde, conscience, par le personnage, du double sens (physique et moral) de l'élévation : de façon transparente, la description stendhalienne peut, en quelque sorte, légender le tableau de Friedrich, avec Julien debout sur son grand rocher, et ...
Cette chute se poursuit avec l'arrestation puis la mort du protagoniste. Julien Sorel gardera la tête haute jusqu'au bout et refusera d'être libéré par les deux femmes : « Le pire des malheurs en prison, c'est de ne pouvoir fermer sa porte ».
L'ambition et la réussite
Sa volonté de « se faire un nom » impose à Julien de ne pas perdre de temps : c'est pourquoi il refuse la proposition de Fouqué. Cependant, la conduite de Julien relève moins de l'opportunisme que d'une sorte de revanche sociale.
Julien Sorel est caractérisé, depuis le début du roman, comme un homme de caractère ayant beaucoup d'ambition. Il se résigne à se séparer de sa famille modeste dont le père est charpentier pour pouvoir se lancer dans une vie bien plus « intellectuelle » et se consacre aux études et à la littérature.
Quelle morale ? Le bonheur réside dans la simplicité, serait-ce là le message que tente de nous faire passer Stendhal dans son œuvre ? En effet, les dernières pages du roman laissent une grande place à Fouqué, un « esprit sage », qui s'avère être le seul véritable ami de Julien.
Mme de Rênal fut fidèle à sa promesse. Elle ne chercha en aucune manière à attenter à sa vie ; mais trois jours après Julien, elle mourut en embrassant ses enfants.
Le discours souligne l'opposition des classes sociales. La classe pauvre n'a pas de "bonheur", pas de "bonne éducation", ne fait pas partie de la "société. Julien dit qu'il est jugé pour son "audace", car il refuse de rester à sa place. Cela connote l'idée d'une transgression sociale.
Julien Sorel : héros du roman. Fils d'un charpentier de Verrières, il est anobli à la fin du roman. Un temps précepteur chez Monsieur de Rênal où il est l'amant de Mme de Rênal, il vit ensuite dans un séminaire avant de devenir secrétaire chez le Marquis de la Mole.
Julien Sorel est un personnage ambigu: entre l'ambition sociale (qu'il enrage d'être issu d'un milieu paysan) et amoureuse (les femmes semblent être un moyen de parvenir au statut désiré), il se perd dans les calculs et les stratégies les plus cyniques jusqu'au jour où il est pris à son propre piège, l'amour le frappe, ...
Julien Sorel est décrit comme un héros ayant pour modèle Napoléon Ier, rêvant de faire une carrière militaire, et contraint d'y renoncer.
1️⃣ Julien Sorel habite en province dans une petite ville nommée Verrières. Il devient le précepteur des enfants de monsieur et madame de Rênal et voue une passion amoureuse envers Mme de Rênal. 2️⃣ Ensuite, il part à Paris comme secrétaire du marquis de la Môle.
Julien vient « de pleurer » (ligne 6) et Mme de Rênal est chagrinée par l'arrivée de ce précepteur « distraite un instant de l'amer chagrin que lui donnait l'arrivée du précepteur » (ligne 16). Les personnages sont alors dans le même état d'esprit. De ce fait, leur rapprochement semble déjà s'esquisser.
Julien a une tendance à la contemplation, il est sensible à la beauté de la nature ; le narrateur écrit "il fut presque sensible" : Julien est en lutte contre lui-même, contre ce qu'il considère comme des faiblesses : les sentiments, les émotions, l'amour, l'admiration, tout ce qui pourrait le placer dans un état de ...
Mme de Rênal est tout d'abord agréablement surprise par l'apparence du jeune homme qu'elle appelle "enfant" avant de le nommer "monsieur". Le statut du jeune homme évolue donc rapidement. Elle est sensible à sa jeunesse, à la douceur qui émane de lui et son "esprit un peu romanesque" se met en marche.
D'abord, Julien Sorel est un personnage qui ne craint pas d'exprimer ses sentiments. D'ailleurs, il apparaît souvent comme un personnage exalté, passionné. Il pleure à plusieurs reprises, il a du mal à maîtriser ses sentiments.
Mathilde de La Mole est le second amour de Julien. Il se trouve face à cette jeune fille d'une beauté masculine qu'il ne goûte guère, mais dont le mépris pique sa fierté. C'est précisément parce qu'il ne peut l'avoir qu'il met toute son ardeur à la conquérir.