Quand dire, c'est faire illustre parfaitement la volonté de partir de questions concrètes, pour aborder les problèmes les plus généraux, qui était celle d'un philosophe pour qui « le langage nous éclaire la complexité de la vie ».
On considère généralement que la théorie des actes de langage est née avec la publication posthume en 1962 d'un recueil de conférences données en 1955 par John Austin, How to do Things with Words.
Quand dire, c'est faire (1962) est un ouvrage du philosophe anglais John Langshaw Austin (1911-1960) qui met en évidence l'existence d'énoncés performatifs, c'est-à-dire constituant une action particulière en même temps qu'ils sont énoncés.
2. promesse, de mariage etc., qui ne constatent pas mais accomplissent quelque chose : « Dire c'est faire ».
Cette trouvaille de génie a bouleversé la linguistique, y ouvrant un champ nouveau – celui de la théorie des actes de langage. Ce livre, novateur et subtil, écrit avec grâce et humour, est devenu l'un des classiques de la philosophie analytique anglo-saxonne.
Un acte de langage (ou acte de parole) est un moyen mis en œuvre par un locuteur pour agir sur son environnement par ses mots : il cherche à informer, inciter, demander, convaincre, promettre, etc. son ou ses interlocuteurs par ce moyen.
Qu'est-ce qu'un langage performatif ? Un langage performatif, c'est un discours qui va utiliser des verbes performatifs dans le but de réaliser une action par son énoncé. Dans une phrase, c'est un verbe, qui par son énonciation, exécute l'action qu'il exprime.
On catégorise généralement les actes de paroles selon leur but : citer, informer, conclure, donner un exemple, décréter, déplorer, objecter, réfuter, concéder, conseiller, distinguer, émouvoir, exagérer, ironiser, minimiser, railler, rassurer, rectifier…
(Linguistique) Qui accomplit une description, en parlant d'un énoncé.
Ce principe définit l'acte de communication comme un phénomène d'échange entre deux partenaires (que ceux-ci soient présents l'un à l'autre ou non), lesquels doivent se reconnaître semblables et différents.
Son œuvre la plus connue en France How to do Things with Words (1962) (traduite sous le titre de Quand dire, c'est faire) porte un titre qui se réfère ironiquement à la tradition anglo-saxonne des livres de conseils pratiques (par exemple : How to make friends).
Quand dire, c'est faireCertains énoncés sont en eux-mêmes l'acte qu'ils désignent. Ainsi, lorsque le maire prononce la formule rituelle « je vous marie », il marie par la seule énonciation de cette phrase ; même chose lorsqu'on baptise un enfant ou un navire, lorsqu'on fait une promesse, etc.
Ce livre, novateur et subtil, écrit avec grâce et humour, est devenu l'un des classiques de la philosophie analytique anglo-saxonne. Professeur à Oxford, il fut l'une des plus éminentes figures de la philosophie du langage ordinaire.
1En 1962, John Austin publiait un ouvrage intitulé How to do things with words, (« Comment faire des choses avec des mots »), traduit en 1970 sous le titre : Quand dire c'est faire. Il y analysait un certain nombre d'énoncés qui ne sont pas seulement des énoncés constatatifs.
1. Qui est susceptible d'application pratique, qui a une valeur pratique. 2. Qui est orienté vers l'action pratique : Une politique pragmatique.
Cette catégorie d'actes illocutoires se décline comme suit : ・ Les actes assertifs qui permettent de décrire le monde ; le locuteur ajuste son énoncé en partant des mots pour appréhender le monde ; ces actes correspondent aux affirmations, aux constatations, aux confirmations, aux présentations, aux descriptions, aux ...
Les actes de langage directs englobent les actes locutoires, illocutoires, perlocutoires. Quant aux actes de langage indirects, ce sont des énoncés qui disent une chose pour en signifier une autre. C'est le lieu par excellence du langage détourné.
Quand dire, c'est faire illustre parfaitement la volonté de partir de questions concrètes, pour aborder les problèmes les plus généraux, qui était celle d'un philosophe pour qui « le langage nous éclaire la complexité de la vie ».
D'après Searle, qui reprend les travaux de Austin sur les actes de langage, la force illocutoire représente la capacité d'un énoncé à agir sur son environnement. La force illocutoire vient s'ajouter au contenu propositionnel, c'est-à-dire à l'énoncé, pour constituer un acte de parole.
Nous inspirons la confiance chez les autres quand nos actes confirment les mots que l'on dit. “L'acte exprime les priorités”, comme l'a dit Mahatma Gandhi.
Performatif vs constatif
les constatifs, qui décrivent le monde, et peuvent, par conséquent, recevoir la sanction vrai / faux : (1) La Terre est ronde. les performatifs, qui ne décrivent rien (et ne peuvent donc pas recevoir une valeur de vérité), mais accomplissent une action : (2) Je te promets de venir.
PERFORMATIF, -IVE, adj. A. − [D'après la théorie d'Austin, en parlant d'une catégorie de verbes] Les verbes performatifs seraient ceux qui non seulement décrivent l'action de celui qui les utilise, mais aussi, et en même temps, qui impliqueraient cette action elle-même.
Qui effectue l'acte, à propos d'un énoncé.
La pragmatique a toujours revendiqué Austin comme père fondateur, mais un peu comme une politesse, et sans toujours prêter une grande attention à ses textes. Austin est peut-être aujourd'hui le philosophe du langage dont le nom est le plus connu et l'œuvre la plus méconnue.
Une définition linguistique est donnée par Anne-Marie Diller et François Récanati : la pragmatique « étudie l'utilisation du langage dans le discours, et les marques spécifiques qui, dans la langue, attestent sa vocation discursive ». Selon eux, comme la sémantique, la pragmatique s'occupe du sens.