Les métaphores y sont nombreuses : le ciel comme un lourd couvercle qui ferme l'horizon, nous laissant sans échappée dans l'obscurité ; la terre comme un cachot humide, l'espérance comme une chauve-souris agitée, prise au piège de murs pourris ; les traînées de pluie comme les barreaux d'une prison ; et en nous un ...
Le spleen baudelairien désigne une profonde mélancolie née du mal de vivre, que Charles Baudelaire exprime dans plusieurs poèmes de son recueil Les Fleurs du mal. Quoiqu'il l'associe, discrètement, pour qui veut le lire, non pas à un véritable mal mais plutôt à une rage de vivre.
Cette métaphore est utilisée, par exemple, à propos du poète lui-même (« L'Ennemi ») ou pour évoquer la femme aimée (« Ciel brouillé ») : « Ma jeunesse ne fut qu'un ténébreux orage, Traversé çà et là par de brillants soleils. » (« L'Ennemi », « Spleen et idéal », X.)
Définition du Spleen et de l'Idéal à retenir
Le spleen est un mal de vivre, une angoisse existentielle tandis que l'Idéal est un monde d'ordre, de sens et de beauté vers lequel le poète tend.
Le premier quatrain évoque le ciel, mais dès le premier vers – « Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle » –, le narrateur lui attribue une lourdeur inhabituelle. En effet, il insiste sur l'idée de pesanteur en faisant se suivre les termes « lourd » et « pèse ».
Lorsque le poète énonce : « la terre est changée en un cachot humide » (v 5), il joue sur plusieurs niveaux : le champ lexical de la pluie, la transformation, « est changée », qui cohabite avec la personnification passive, le champ lexical de la prison, liant pluie et enfermement, Spleen et enfermement et par ...
État affectif, plus ou moins durable, de mélancolie sans cause apparente et pouvant aller de l'ennui, la tristesse vague au dégoût de l'existence. Synon. fam. bourdon2, cafard1; dépression, ennui, hypocondrie, langueur, neurasthénie.
Baudelaire utilise le mot « spleen » pour son titre de la première section, « Spleen et Idéal », la plus longue du recueil avec 98 poèmes. Le terme apparaît également dans les titres de quatre poèmes (les quatre « Spleen »), mais sans jamais s'intégrer dans les vers d'une poésie.
Une des sections du recueil Les fleurs du mal a pour titre « La Mort » et est composé des poèmes suivants : « La mort des amants » (CXXI), « La mort des pauvres » (CXXII) et « La mort des artistes », tandis que le dernier chapitre (CXXVI) « Le Voyage » s'achève sur une invocation de la mort : « Ô Mort, vieux capitaine ...
« Les Fleurs du mal » est un mélange détonant : cadeau empoisonné. Les fleurs viennent du mal. Cela signifie qu'il va parler du mal alors que le mot fleur signifie qu'à partir du mal, il va rechercher, cultiver quelque chose de bon. Baudelaire fait le constat que l'homme est enfoncé dans le mal.
Le titre le Spleen de Paris, choisi par Baudelaire lui-même après beaucoup d'hésitations (il envisage successivement Poèmes nocturnes, le Promeneur solitaire, le Rôdeur parisien), constitue une allusion évidente à la section « Spleen et Idéal » des Fleurs du mal ; il suggère la continuité et la divergence entre les ...
Baudelaire refuse l'art traditionnel où le beau se trouve défini par son éloignement de la réalité. Selon lui, son époque a sa propre beauté : si le réel n'est pas toujours fiable et peut suggérer le surnaturel, alors le laid peut, à son tour, supporter l'harmonie et devenir un critère esthétique.
1. La « boue » devient « or » : Baudelaire dispose de la pierre philosophale. Des poèmes sont certes prosaïques, désespérants mais, dans le creuset du recueil, ils sont transfigurés.
De l'oiseau au serpent passant par le chien, le loup et la chauve-souris, Les Fleurs du Mal présente un riche bestiaire mythique.
Dessin de Charles Baudelaire représentant Jeanne Duval, la « Vénus noire ». Maîtresse de Charles Baudelaire. Jeanne Prosper Caroline Lemer dite Jeanne Duval, née vers 1827 vraisemblablement à Jacmel (Haïti) et morte dans les années 1870 sans doute à Paris, est une actrice et danseuse française.
Le terme « idéal » apparaît dans le poème dans le ver « Une fleur qui ressemble à mon rouge idéal ». En plus d'être le poète du spleen, Baudelaire est aussi le poète de l'idéal, « c'est-à-dire de l'aspiration vers la perfection, vers le monde des Idées où toute contrainte est effacée ».
La mort est l'état irréversible d'un organisme biologique ayant cessé de vivre. Cet état se caractérise par une rupture définitive dans la cohérence des processus vitaux (nutrition, respiration…) de l'organisme considéré.
Parmi les poèmes les plus connus : - l'« Albatros », qui dévoile l'analogie entre « le[s] vaste[s] oiseau[x] des mers » persécuté par les marins sur le pont du navire et le poète, « Prince des nuées » que « ses ailes de géant [l] empêchent de marcher ».
Une charogne
Véritable tableau de vanité, ce poème est un memento mori adressé à Jeanne Duval, comparée à une « charogne ». Mais ce poème réussit le tour de force d'introduire la vie dans la mort et la beauté dans l'horreur.
Lire Baudelaire, c'est entreprendre un voyage au cœur de ses propres sensations, de ses souvenirs olfactifs, musicaux et sentimentaux. Ses poèmes constituent une célébration du passé, qu'il prenne la forme d'un Paris disparu, d'un tableau découvert, d'une femme aimée ou d'un pays visité.
Le poète donne une valeur allégorique au monde qui l'entoure. D'une façon plus générale, à travers l'évocation poétique d'un objet, se dessine une allégorie : le monde quotidien devient alors réflexion sur la condition humaine. Ainsi « L'Horloge » que décrit Baudelaire dans un de ses poèmes, n'est plus un simple objet.
On désigne par ce terme un poète qui se sent incompris et mis au banc de sa propre société. Les « poètes maudits » font partie du mouvement dit « symboliste ». Pour se démarquer, ils rompent avec l'esthétique classique et romantique pour appliquer leurs propres codes à l'art poétique.
Sentiment d'amertume mêlée d'irritation : Il évoque avec aigreur cet échec peu glorieux. 3. Sensation aigre ou amère ressentie au niveau de la bouche et provenant souvent d'une hyperacidité.
Le vague à l'âme désigne un mal-être, un mal de vivre ou une difficulté d'être sans cause bien définie. Il s'agit également de la tristesse ou de la mélancolie dans laquelle se complaisaient les Romantiques.
Dépression intense caractérisée par un ralentissement psychomoteur, une tristesse avec douleur morale et et idées de suicide, et constituant notamment l'une des phases du trouble bipolaire.