L'Allemagne, les Pays-Bas, l'Italie, la Pologne, la Bulgarie, la Belgique et l'Espagne font partie des plus gros consommateurs de produits fossiles russes. La France arrive en cinquième position. Elle a importé pour plus de 5 milliards d'euros de gaz et de pétrole russes entre le 24 février et le 24 août.
“La Chine et l'Inde ne sont pas les seuls pays à acheter du pétrole russe”, commente Le Temps. La semaine dernière, l'Asie était encore la principale destination des exportations de brut russe, avec 50 % (1,71 million de barils), mais l'Europe en achetait 45 % (1,55 million de barils).
L'Allemagne en profite
La Russie pèse encore 14% des importations de gaz naturel liquéfié importé en Europe. Toutefois loin devant les Etats-Unis qui représentent désormais près de la moitié du GNL européen. Leurs exportations vers le vieux continent ont explosé de 150% au premier semestre, selon le GIIGNL.
Dans les faits, le terme "Nord Stream" regroupe deux gazoducs reliant la Russie à l'Allemagne via la mer Baltique : Nord Stream 1 et Nord Stream 2. Nord Stream 1 est issu d'un projet lancé en 1997 et a été mis en service en 2012 après six ans de travaux et un investissement estimé à six milliards d'euros.
Ainsi, la Russie vend désormais près d'un million de barils par jour à l'Inde à prix cassé, en moyenne de -20%. Ce pétrole brut russe passe alors dans les raffineries indiennes où il est transformé en carburant. Ce dernier est ensuite vendu par l'Inde aux distributeurs français et finit donc dans votre réservoir.
En 2021, environ 45% des importations de gaz naturel de l'UE provenaient de Russie. Face à la situation actuelle, la Commission européenne propose un plan, baptisé REPowerEU, visant à affranchir l'Union de sa dépendance au gaz russe d'ici à 2027. En 2021, l'UE consommait 400 milliards de mètres cubes de gaz.
Entre la fin de 2019 et mi-2020, l'entrée en fonction de trois nouveaux grands gazoducs vers l'étranger doit renforcer la position dominante de la Russie sur le marché mondial du gaz.
Fin avril, la Pologne et la Bulgarie sont devenues les premiers pays de l'UE à être coupés du gaz russe. Gazprom, le géant russe de l'énergie contrôlé par l'État, a informé les deux pays que les flux de gaz seraient interrompus en raison de leur refus persistant de payer leurs factures en roubles.
L'Europe fournit à elle-seule plus de 50% des importations brutes, avec en premier lieu du gaz norvégien dont la part a augmenté significativement depuis une quinzaine d'années pour compenser la baisse des importations en provenance de Russie et d'Algérie. Pour en savoir plus, consultez le site Gas In Focus.
Le principal problème de l'Allemagne reste le gaz dont le pays dépend beaucoup dans son mix énergétique. Or, ce gaz provient pour l'essentiel de Russie.
[NDLR : l'Ukraine ne se fournit plus directement en gaz russe depuis 2014]. Ces pipelines ne sont pas endommagés, ils sont donc plus ou moins intacts et le transit se poursuit à travers l'Ukraine. En revanche, nous disposons des pipelines de distribution, dont la situation varie d'une région à l'autre.
La Norvège demeure le principal fournisseur de la France (36 % du total des entrées brutes), devant la Russie (17 %), l'Algérie (8 %), les Pays-Bas (8 %), le Nigeria (7 %) et le Qatar (2 %).
Pétrole, gaz, mais aussi blé… La France dépend partiellement de la Russie, mais elle est aussi le premier employeur étranger dans ce pays. Les sanctions infligées à la Russie, après l'invasion de l'Ukraine, pourraient également peser sur les échanges commerciaux.
La semaine dernière, sur le constat que la Russie avait réduit ses livraisons de gaz de 60% via le gazoduc Nord Stream 1 à cause de soi-disant travaux de maintenance, l'Allemagne a activé le « niveau d'alerte » de son plan visant à garantir l'approvisionnement en gaz, ce qui rapproche la première économie européenne de ...
Le plus vaste Etat du monde compte également parmi les premiers producteurs de plusieurs métaux industriels. A l'instar du palladium (pour l'automobile), du cobalt (pour les batteries), du tungstène (pour l'électronique), ou encore du titane (pour l'aviation), l'Hexagone est très dépendant de l'aluminium russe.
La Pologne aide l'Allemagne à se passer du pétrole russe, Poutine lui coupe le gaz. D'après elle, le mécanisme trouvé par les Russes ne posait jusque-là de problème, ni à la Russie, ni aux autres pays européens : « Le décret pour le paiement en rouble n'a jamais posé aucun problème.
Or, cet équilibre est régulièrement menacé par des conflits géopolitiques, notamment entre la Russie et l'Ukraine. Pour comprendre la situation, il faut savoir que l'exportation du gaz russe vers l'Europe se fait en partie via le territoire ukrainien (mais aussi par l'Allemagne, la Pologne ou encore la Turquie).
Les principales réserves de gaz naturel
Le pays affichant la réserve la plus importante est la Russie, avec une moyenne de 37,4 milliers de milliards de m3. Pour ce qui est des zones géographiques, l'essentiel des réserves de gaz naturel est concentré dans une région du monde : le Moyen-Orient.
Il en est de même concernant la dépendance au pétrole russe, qui s'élève à plus de 75 % des importations extra-européennes pour la Finlande, la Slovaquie, la Hongrie et la Bulgarie.
La production d'électricité provient en 2019 à 63,4 % des combustibles fossiles (gaz naturel 45,9 %, charbon 16,8 %, pétrole 0,8 %), à 18,6 % du nucléaire et à 18 % des énergies renouvelables (surtout hydroélectricité : 17,5 %).
Gaz, pétrole : les importations de Russie ont dépassé les 100 milliards d'euros en Europe. Selon le CREA, un think tank qui calcule les recettes russes sur l'énergie, l'Europe est encore le plus gros client de Moscou. Les Pays-Bas et l'Allemagne sont les pays qui continuent à importer le plus d'hydrocarbures.
Ainsi, l'étude démontre que la France est le 7ème plus gros importateur de pétrole russe ces 100 derniers jours, avec 4,3 milliards d'euros.
Par Michée Dare. Référence du pétrole algérien, le Sahara Blend a vu son prix moyen passer de 115,28 dollars/baril en mai dernier à 128,31 dollars en juin.
En décembre 2017 est adoptée une loi mettant progressivement fin à la recherche et à l'exploitation d'hydrocarbures sur le territoire national d'ici 2040. Ainsi, aucun nouveau permis de recherche d'hydrocarbures ne peut être désormais accordé en France par l'État.