La connaissance d'autrui est donc non seulement indirecte et incertaine, mais aussi analogique. Elle suppose la connaissance de soi. Plus je fais des expériences, plus je me connais, plus je peux comprendre les expériences de l'autre : je retrouve alors chez l'autre ce que j'ai déjà découvert chez moi.
Connaître quelqu'un, c'est pouvoir le décrire, disposer des informations les plus complètes possible sur lui. Dans ce sens, qui pourrais-je connaître plus facilement que moi-même ? Ce qui rend l'accès à la connaissance de l'autre laborieux, c'est la distance. Autrui m'est extérieur.
peut on se connaitre soi meme
En réalité, nous ne sommes pas capables de nous découvrir nous-mêmes, bien que cette affirmation soit difficile à admettre. En effet, comment autrui peut-il mieux nous connaître puisque nous sommes nous-mêmes et nous sommes les seuls à connaître nos pensées.….
Mais cette reconnaissance n'est pas du tout une connaissance. Connaître autrui impliquerait qu'on ressente ce qu'il ressent, qu'on sache ce qu'il pense, bref, qu'on fasse une expérience interne de sa propre subjectivité, ce qui est impossible.
Autrui est autre. Pour comprendre les autres, il ne suffit pas de les ressentir identiques à moi-même, il faut aussi saisir en quoi ils ne sont pas moi. Je peux m'aider de ce que les autres disent ou signifient, mais autrui ne se réduit pas à des phrases, des gestes ou des actes.
Mon existence avec autrui me permet de me connaître. Tant que je suis conscient, je peux très bien affirmer que je suis et j'existe. Mais le fait de se connaître ne se limite pas à cette première certitude. A présent que j'ai vécu l'intersubjectivité, j'ai moi-même ressenti des émotions face à autrui.
Autrui est celui qui n'est pas moi, il est celui que je ne suis pas et en même temps, il est un même que moi (il appartient à la condition humaine). Semblable et différent, proche et distant autrui est à la fois celui dont je ne peux me passer et celui qui parfois m'insupporte.
Il est très difficile de se connaître soi-même, d'une part parce qu'une partie de nous-mêmes est inaccessible (cf. Freud, "le moi n'est pas maître de sa propre maison"). D'autre part, parce qu'un sujet ne peut devenir objet pour lui-même. En ce sens, la connaissance d'autrui est plus aisée.
Autrui désigne un autre que moi, les autres, l'ensemble des hommes. Ainsi, Baudelaire a dit : « l'autre est à la fois proche et lointain » . La question d'autrui pose alors le problème de sa connaissance. À ce sujet, plusieurs conceptions de l'autre existent selon que le regard est philosophique, culturel ou religieux.
Seul être doté de conscience, l'homme est le seul capable d'avoir connaissance de ce qu'il est. Il a conscience de lui-même, de son identité, de ce qu'il est. Par l'intermédiaire de la conscience qu'il a de lui-même, il pense certainement se connaître plus que toute autre personne.
Il y a bien des manières de mieux connaître une personne. Une façon de s'y prendre consiste à s'intéresser à ce qu'elle est plutôt qu'à ce que nous pensons d'elle. Et pour cela, nous pouvons prendre un moment pour explorer son univers, sans évaluation et sans jugement, au travers du regard qu'elle porte sur les choses.
1. Pouvoir identifier quelqu'un, quelque chose, les reconnaître ou avoir appris leur nom, ce qu'ils sont, qui ils sont : Je connais le garçon qui est là-bas.
On a besoin des autres pour se sentir exister : on peut exister en soi mais peut-être surtout par rapport au monde qui nous entoure.
Conclusion. Nous avons vu que l'expérience d'autrui pouvait nous apporter une vérité sur nous-même. De même, nous pouvons avoir besoin d'autrui pour nous caractériser. Cependant, nous avons également montré qu'autrui pouvait ne pas avoir les mêmes sensations que nous.
Si autrui est bon, ne cherche pas à me nuire mais a être utile, nous pouvons considérer qu'il est nécessaire à notre vie pour d'autres raisons que des dépendance physiques ou sociales, qui sont considérées comme naturelles. Autrui est nécessaire à ma vie car il est peut-être l'un des éléments du bonheur.
L'homme ne peut exister sans les autres, mais la coexistence a souvent pour effet l'exploitation des uns par les autres. C'est le constat de Marx et de Rousseau.
Autrui est un autre sujet, une autre conscience qui ne doit pas être traité comme un objet. Nous ne pouvons pas réellement connaître Autrui. Il nous est impossible d'accéder directement à sa conscience. Le sujet ne peut connaître que sa seule existence.
L'autre est quelqu'un qui est différent de soi : par rapport à soi, c'est une sorte d'étranger. Ce terme « autre » peut désigner à la fois plusieurs personnes ou bien une seule. Il définit les gens que l'on ne connaît pas, les personnes de notre entourage, mais aussi l' « autre » partie de nous.
Se connaître soi-même, c'est bien davantage se reconnaître dans ses propres choix, dans la manière de les assumer en étant capable, par exemple, de tenir ses promesses. La connaissance de soi met alors à jour notre identité-ipsé, c'est-à-dire notre dignité morale qui nous élève au-delà de ce que la nature fait de nous.
Je peux savoir qui je suis, mais jamais complètement, ni définitivement. Se connaître soi-même suppose de s'en donner les moyens, en commençant par la conscience de tout ce qui obscurcit la conscience. Ce travail exige la lucidité quant à ce qui me trompe et me ment, en commençant par les ruses entre moi et moi.
Lorsque autrui enfreint une loi, qu'elle soit politique, sociale, morale, il devient une menace pour les autres et pour lui-même. Il peut ainsi nuire à la société dans son intégralité car il remet en cause la liberté de chacun, elle-même dépendant du respect de la loi par soi et par tous.
Comprendre autrui suppose un désir de compréhension réciproque et respectueux. de quelqu'un d'autre qui soit notre ami; l'homme qui se suffit à soi-même aurait donc besoin d'amitié pour apprendre à se connaître soi-même. Thème aisément repérable : l'amitié est nécessaire pour se connaître soi-même.
En philosophie, l'absolu est ce qui existe par soi-même, sans dépendance. Ce qui est absolu n'a besoin d'aucune condition et d'aucune relation pour être. L'absolu ne dépend d'aucune autre chose.
Ce proverbe met en exergue le fait qu'il y a des choses nous concernant que personne ne connaît.