En principe, aucune disposition légale n'interdit le cumul entre le contrat de travail du président de SAS et son mandat social. Cette possibilité offerte au dirigeant de la SAS reste néanmoins cantonnée à plusieurs conditions cumulatives.
En général, le Président de SAS ou SASU ne bénéficie d'aucun contrat de travail, car il n'est pas salarié. Il n'est pas soumis au droit du travail ni au Code du Travail. Les conditions de sa révocation ou de son changement sont définies dans les statuts de la société.
Le cumul de contrat de travail et de mandat social peut offrir de nombreux avantages. Dans le cas d'une SAS, ce cumul ne fait pas l'objet d'interdiction pour le président de la société.
Le président de la SAS peut être rémunéré sous forme de salaire. Il peut également s'il est associé recevoir des dividendes comme forme de rémunération. Outre la rémunération, il peut également bénéficier d'une déduction fiscale de ses frais professionnels.
Les pouvoirs du président de SAS. Une SAS peut être totalement dirigée par son président, qui pourra non seulement agir envers les tiers au nom de la société, mais également cumuler le pouvoir d'administrer la société et celui de gérer l'entreprise.
Le président est la personne disposant des pouvoirs les plus étendus au sein de la SAS, incluant : Administration de la société Gestion de l'entreprise. Action au nom et pour le compte de la SAS.
Une SAS ne peut donc pas avoir de président directeur général (PDG). Ces deux postes comportent d'ailleurs plusieurs différences : La nomination d'un président est obligatoire en SAS (dès sa création), tandis que celle d'un directeur général est facultative. Le directeur général tire ses pouvoirs de ceux du président.
Pour sortir de l'argent d'une SASU vous avez principalement les deux solutions évoquées ci-dessus, à savoir le versement d'une rémunération au Président de la SASU ou la distribution de dividendes à l'associé unique.
Le chômage partiel, ou activité partielle, n'est pas ouvert au dirigeant de SAS ou SASU sauf si celui-ci a signé un contrat de travail, justifie d'un lien de subordination envers la société et perçoit une rémunération distincte de celle de son mandat social.
Exemple : pour toucher 2 000 € net de salaire, le montant des charges sociales est de : 81% x 2 000 € = 1 620 €. Il faudra donc débourser 3 620 € pour toucher 2 000 € net. Donc pour maximiser vos revenus en SASU vous avez intérêt à vous distribuer tous les bénéfices en dividendes.
Dans une SAS, on parle souvent de PDG pour « Président Directeur Général », mais ce terme est un non-sens. La SAS comporte, soit un Président, soit un Président épaulé d'un Directeur Général.
En principe, seul le représentant légal d'une société (le gérant d'une SARL, le président d'une SAS, le directeur général d'une SA à conseil d'administration, le président du directoire d'une SA à directoire,…) peut agir au nom et pour le compte de celle-ci.
A noter : contrairement au régime de cotisation des travailleurs non salariés (TNS), il n'y a pas de cotisations minimales. Ainsi, si le Président de la SAS ne perçoit aucune rémunération, les charges sociales à payer par la SAS sont nulles.
Est-il possible d'être dirigeant d'entreprise et salarié dans une autre entreprise ? Il est possible pour un dirigeant d'entreprise d'occuper dans une autre structure, un poste de salarié (CDI, CDD, intérimaire, etc.), à condition bien sûr que les deux entreprises ne soient pas concurrentes.
La démission du président de SAS
En principe, le président d'une SAS peut démissionner librement et à tout moment. Le droit de démissionner est discrétionnaire et la démission doit être donnée de façon expresse. Enfin, la démission ne peut pas être rétroactive.
Un associé de SAS peut avoir un rôle actif au sein de la société, soit en exerçant les fonctions de président ou tout autre mandat social, soit en occupant un emploi sous contrat de travail.
Quand le Président d'une SAS est une personne morale, c'est le dirigeant personne physique de cette société, qui assure la gestion au quotidien de la SAS. Ses obligations et responsabilités (civile et pénale) sont identiques à celles d'un président assurant ses fonctions en nom propre.
En principe, c'est au dirigeant ou à la dirigeante de la SAS de régler les dettes de la société. Sauf avis contraire dans le pacte d'actionnaires, les associé·e·s sont engagés à hauteur de leur part au capital social.
Mais est-ce possible de fermer une société gratuitement ? La dissolution-liquidation amiable permet de fermer sa société de manière anticipée et à moindre coût. Attention, une telle procédure n'est possible que si la société n'est pas en état de cessation des paiements.
1) Fermer une SAS : La prise de décision des associés
Pour fermer une SAS, il est premièrement essentiel de réunir les associés lors d'une Assemblée Générale Extraordinaire, c'est le président qui convoque l'assemblé. Les associés votent ensuite la dissolution de la SAS à la majorité prévue dans les statuts.
La dissociation des fonctions permet d'attribuer la direction générale de la société (c'est-à-dire la gestion au jour le jour et la représentation vis-à-vis des tiers) au Directeur Général, tout en conservant un contrepoids dans la personne du président du conseil d'administration (qui représente les actionnaires).
Pour que le régime de Sécurité sociale soit effectif et que le dirigeant bénéficie de ses avantages, son salaire ne doit pas excéder un certain seuil : 1 500 € soit approximativement 150 fois le SMIC horaire.