Les attaques en série de requins sont très rares, surtout près de la grande barrière de corail, une zone réputée tranquille.
Par son fonctionnement, la barrière de corail arrête la houle venant du large. Ainsi, elle protège le littoral de l'érosion causée par les vagues, notamment lors des passages de cyclones (fréquents dans ces zones tropicales) ou de petits tsunamis.
Que fait le WWF pour la Grande barrière de corail ? L'objectif du WWF Australie est d'enrayer le déclin des espèces et de protéger la santé des écosystèmes dans la Grande barrière de corail, tout en atténuant les conséquences du changement climatique.
Il y a aussi le bétonnage de l'île, qui empêche l'infiltration dans le sol de l'eau douce, laquelle ruisselle donc jusqu'à la mer et diminue la salinité de l'eau, fournissant aux requins-bouledogues les eaux saumâtres qu'ils affectionnent particulièrement.
Selon le rapport du gouvernement australien sur l'avenir de la Grande Barrière de Corail de 2019, le réchauffement climatique est la première menace qui pèse sur les récifs coralliens, en Australie et dans le monde.
La pêche au cyanure, la pêche à la dynamite ou à l'explosif et la pêche Muroami (qui consiste à frappe le corail à coups de bâton) contribuent à la destruction des coraux. Le chalutage en eau profonde est l'une des menaces qui pèse le plus lourdement sur les récifs d'eau froide.
En cause : le réchauffement climatique mondial qui est principalement absorbé par les océans. La hausse des températures de l'eau entraîne un stress sur le corail qui expulse alors les zooxanthelles, ce qui conduit au blanchiment et à la mort du récif.
Les 10 pays qui comptent le plus d'attaques de requins depuis 1580 : Etats-Unis : 1 564 attaques. Australie : 682 attaques. Afrique du Sud : 258 attaques.
2019, dernière attaque réunionnaise
Cette attaque, fut la 24e sur l'île depuis le début de la crise requin, la 11e mortelle.
Pourquoi les coraux disparaissent-ils ? Les récifs coralliens ont deux problématiques. Il y a d'une part les destructions locales, telles que le tourisme de masse, la pêche, la surpêche, les techniques de pêche destructrices, les constructions d'hôtels sur les côtes et la pollution locale.
Pour les poissons et autres animaux marins, les coraux sont de véritables abris contre les prédateurs, mais aussi une zone de reproduction et de nurseries pour de nombreuses espèces. Ce sont les socles essentiels de la vie marine des tropiques.
Certains chercheurs proposent d'installer des abris flottants pour protéger les coraux de la lumière du soleil qui accentue les épisodes de blanchiment, tandis que d'autres préféreraient pomper l'eau des profondeurs de l'océan pour rafraîchir l'habitat en péril.
Il n'existe qu'une brève synthèse, rédigée par un spécialiste réunionnais, et qui indique 7 attaques à Maurice entre 1975 et 1999. Elle montre que les victimes sont essentiellement des pêcheurs, tel qu'un chasseur sous-marin dévoré par un requin bouledogue dans l'est (Belle Mare), le 29 janvier 1999.
Avec le temps, sous l'effet de l'érosion, la taille de l'île diminue, alors que l'anneau du récif ne change pas (puisqu'il est reconstruit au fur et à mesure par les êtres vivants). Du coup, il se forme un espace peu profond entre l'île et le récif, où l'eau de mer peut passer : le lagon.
Familial, paradisiaque et sécurisé, le lagon de La Réunion s'étend sur 12 km le long du littoral ouest de l'île de l'Hermitage à Saint-Leu. Il est protégé par un immense récif corallien qui constitue une barrière naturelle contre les assauts de l'océan Indien.
LE DANGER LIÉ AUX REQUINS
Parmi ces plages : Saint Philippe, Saint Paul, Saint Denis, Sainte Suzanne, Saint André, Saint Benoît… – Celles protégées, avec une barrière de corail, un bassin artificiel ou semi-artificiel, et même des filets. Dans ce cas aucun risque, tout du moins venant des requins.
Sur les cinq espèces considérées comme dangereuses pour l'Homme, elles sont toutes présentes dans les eaux réunionnaises, particulièrement le requin bouledogue et le requin tigre qui évoluent proche des côtes, le requin mako, le requin longimane et le grand requin blanc préférants des eaux plus profondes ou tempérées.
La plage Zipolite, au Mexique
La plage Zipolite - communément appelé « la plage des morts » - est hautement dangereuse. Ses puissants courants marins causent des vagues immenses, qui emportent les nageurs.
On trouve en effet une cinquantaine d'espèces de requins dans la Méditerranée, et une centaine dans l'Atlantique ! La majorité des requins longeant les côtes de l'Hexagone dépassent rarement les 2 m. Mais il existe quand même de grands spécimens.
Le requin longimane, spécialiste des catastrophes
Le requin longimane "est considéré comme potentiellement dangereux pour l'homme. C'est souvent la première espèce observée dans les eaux entourant les catastrophes en milieu océanique", explique le Florida Museum.
Quand les algues sont stressées, elles sont expulsées par le corail et c'est alors que leurs tissus transparents laissent apparaître le squelette blanc. Ce stress est provoqué soit par des bactéries ou virus (les coraux sont alors malades) soit par des polluants, soit par la montée en température de l'eau de mer.
Avec ses 2 300 kilomètres de long, la Grande Barrière de Corail est le plus grand récif corallien de la planète.