La quantité de gaz russe importée par la France pour répondre aux besoins de consommation du pays est loin d'être négligeable : en 2019, sa part dans les importations de gaz en France était de 20 %1. Toutefois, cela signifie que la France ne dépend pas uniquement de la Russie pour les importations de gaz.
La France importe la totalité de son gaz naturel auprès d'autres pays comme la Norvège et la Russie. Mais, depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie, de nombreux pays comme la France ont décidé de stopper les importations afin de faire pression sur Moscou.
En effet, en l'absence de gazoduc, l'Asie achète du GNL à la Russie qui n'est toutefois pas l'exportateur principal de GNL lesquels sont essentiellement les Etats-Unis, le Qatar, l'Australie et le Nigéria.
De ce fait, l'Allemagne, encore dépendante du gaz russe à 37%, est la première à subir les conséquences de cette interruption. Selon un rapport d'information du Sénat français daté du 31 août 2022, l'Autriche dépend à 65% du gaz russe. Ce chiffre s'élève à 37% pour l'Italie et à 24% en France.
Gazprom, le fournisseur de gaz russe, a considérablement réduit ses importations vers l'Allemagne. Depuis le 15 juin 2022, GRTgaz, le réseau français de transport de gaz, ne reçoit donc plus de gaz par gazoduc, celui-ci étant lié au réseau allemand.
La France dépend partiellement de la Russie, mais elle est aussi le premier employeur étranger dans ce pays. Les sanctions infligées à la Russie, après l'invasion de l'Ukraine, pourraient également peser sur les échanges commerciaux.
La crise énergétique, « de mal en pis »
« Nous imposons des sanctions à la Russie pour l'étouffer financièrement. En retour, elle nous coupe le gaz sachant qu'il n'est pas aisé de compenser la baisse de ses livraisons », récapitule Bruno Cavalier, chef économiste au sein de la banque privée Oddo BHF.
Des sources diversifiées pour se procurer de l'uranium
Sa réponse est brève et très claire : "La France n'importe pas d'uranium naturel de la Russie, et bénéficie d'une fourniture d'uranium naturel diversifiée dans plusieurs pays, sur plusieurs continents pour faire fonctionner le parc électronucléaire français".
La Pologne aide l'Allemagne à se passer du pétrole russe, Poutine lui coupe le gaz. D'après elle, le mécanisme trouvé par les Russes ne posait jusque-là de problème, ni à la Russie, ni aux autres pays européens : « Le décret pour le paiement en rouble n'a jamais posé aucun problème.
Pour sécuriser son approvisionnement en gaz naturel, la France a adopté une politique en deux volets : Des fournisseurs fiables et diversifiés : en 2015, quatre fournisseurs principaux ont alimenté le marché français en gaz : la Norvège (42%), la Russie (11%), les Pays-Bas (11%) et l'Algérie (9%)(2).
Les plus importantes se trouvent au Venezuela, en Arabie saoudite et au Canada. En France, 11,8 % du pétrole provient des réserves saoudiennes, 10,3% de l'Algérie et 9,6% du Nigeria.
L'Europe fournit à elle-seule plus de 50% des importations brutes, avec en premier lieu du gaz norvégien dont la part a augmenté significativement depuis une quinzaine d'années pour compenser la baisse des importations en provenance de Russie et d'Algérie. Pour en savoir plus, consultez le site Gas In Focus.
“La Chine et l'Inde ne sont pas les seuls pays à acheter du pétrole russe”, commente Le Temps. La semaine dernière, l'Asie était encore la principale destination des exportations de brut russe, avec 50 % (1,71 million de barils), mais l'Europe en achetait 45 % (1,55 million de barils).
En France, EDF est le premier fournisseur alternatif de gaz naturel, avec 1,9 million de clients¹. En Europe, le Groupe est présent sur le marché du gaz naturel principalement à travers sa filiale Edison en Italie, mais aussi à travers ses filiales EDF Energy au Royaume-Uni et Luminus en Belgique.
Au moment où les livraisons de gaz en provenance de la Russie ont cessé, le gaz russe ne représentait plus que 9% du gaz consommé en France (contre 17% en février 2022). Ce n'est pas notre source principale d'approvisionnement, contrairement à certains autres pays européens.
Les deux tiers des ressources de gaz naturel actuellement connues se situent en Russie et au Moyen-Orient. La France, quant à elle, importe son gaz naturel principalement de Norvège (43 %), de Russie (21 %), des Pays-Bas (11 %) et d'Algérie (8 %)(2).
L'Europe peut se passer de gaz russe, selon le commissaire européen Thierry Breton. Ci-dessus, le méthanier « Dream LNG » s'approvisionnant en gaz naturel liquéfié au port de Prigorodnoye, situé sur l'île montagneuse de Sakhaline, à l'est de l'Asie, en janvier 2022.
Tout d'abord, notre Président rappelle les raisons pour la coupure de gaz qui devrait s'appliquer à partir du 1er septembre 2022. Selon Yves Bertoncini, l'énergie est, aux côtés de l'armée, une des deux armes de guerre que Poutine emploie dans son offensive en Ukraine.
En 2021, environ 45% des importations de gaz naturel de l'UE provenaient de Russie. Face à la situation actuelle, la Commission européenne propose un plan, baptisé REPowerEU, visant à affranchir l'Union de sa dépendance au gaz russe d'ici à 2027. En 2021, l'UE consommait 400 milliards de mètres cubes de gaz.
Ukraine et Russie
Au 3 avril 2022, 404 162 tonnes sont entrées dans l'UE depuis la Fédération, ce qui correspond à 20,9 % des importations de blé européennes.
Des blé français à 320 $/t FOB
Les données des douanes françaises concernant les exports de céréales indiquent que la France a exporté 4,15 millions de tonnes (Mt) de blé tendre entre le 1er juillet 2021 et le 9 janvier 2022. C'est plus que l'an dernier sur la même période : 3,99 Mt.
La nouvelle est tombée mardi 30 août, en soirée. Gazprom a fait savoir qu'il allait suspendre entièrement ses livraisons de gaz au groupe français Engie à partir de jeudi 1er septembre. En cause, le non-paiement par ce dernier de l'intégralité des livraisons effectuées en juillet.
Le prix du kWh de gaz naturel en 2022 est fixé à 0,0880 € TTC au tarif B1 (Chauffage), 0,1121 € TTC au tarif B0 (eau-chaude) et 0,1121 € TTC pour le tarif Base (cuisson), en zone tarifaire 2. De nombreux fournisseurs alternatifs proposent des remises sur le prix du kilowattheure .
Le Kremlin a annoncé ce lundi 5 septembre 2022 que l'interruption des livraisons de gaz vers l'Europe via le gazoduc Nord Stream étaient une conséquence des sanctions imposées par l'Occident en réaction à la guerre menée en Ukraine.