Un autre thème qui imprègne Les Contemplations d'Hugo est le thème de la nature, qui s'invite dans les vers du poète. Hugo s'en sert comme cadre des scènes qu'il évoque, mais aussi comme cadre des sentiments qu'il ressent. Ainsi, la nature de Victor Hugo est une nature qui s'adapte à ses sentiments.
Le poète peut dépasser ses sentiments personnels et exprimer des sentiments universels . « Quand je parle de moi, je parle de vous ! », confie Hugo dans la préface des Contemplations [exemples personnels]. Il peut alors donner la parole à ceux qui ne l'ont pas ou qui ne savent pas l'utiliser.
En ce qui concerne l'amour charnel, Victor Hugo considère que l'amour est avant tout un sentiment, qu'il est le « rayon qui va de l'âme à l'âme ». Le désir doit découler de ce sentiment pour le rendre encore plus grand et beau. Le désir n'est donc pas l'amour, il l'élève.
Les Contemplations comme œuvre du deuil
La mort de sa fille conditionne en effet la structure du livre et sa séparation en deux parties. Hugo choisit les vers pour raconter la traversée de son deuil, ceux-ci permettent de mettre en forme cette expérience douloureuse et de la dépasser.
Les thèmes récurrents sont donc la souffrance et l'expression des sentiments, la nostalgie, l'amour, les passions, la mort. Le lyrisme est très présent. Le recueil étudié ici répond bien à ces règles du romantisme, exaltant l'angoisse, la peur, la mort, mais proposant aussi l'espoir et la lumière.
Les Contemplations ont aussi un sens mystique : il s'agit de l'itinéraire spirituel de Victor Hugo, qui veut « contempler Dieu » comme annoncé dans sa préface. Le poète s'interroge sur le destin humain, le sens de la mort. Il partage ses doutes et son désespoir suite au décès de sa fille.
Il est massif, conscient de son bonheur passé, de sa douleur présente, et de son désir de continuer à écrire entre nuit et clarté. Le lyrisme se construit aussi à la faveur des références constantes à la nature.
Même si cette dernière n'est pas nommée, à l'inverse de Charles Vacquerie, le recueil comporte un grand nombre de liens explicites avec la vie du poète. Ces rappels autobiographiques donnent le sentiment que c'est bien son âme qu'il explore et met à nu sous nos yeux. Ils donnent à ce recueil des allures de mémoires.
Il ne cessera de proclamer l'égalité de tous les hommes, et de lutter contre la xénophobie et le racisme. Pour la liberté d'expression. Hugo défend la liberté de la presse et la liberté d'expression. Pour diffuser ses idées, il fonde en 1848 le journal L'Événement, avec ses fils, Charles et François-Victor.
L'intitulé du parcours « Mémoires d'une âme » est une expression empruntée à la préface des Contemplations de Victor Hugo. Hugo propose une définition de la poésie comme miroir de la vie humaine, porteuse d'une mémoire personnelle qui tend à l'universel.
Sa devise « Ego Hugo », qui traduit son orgueil légendaire (sa mégalomanie, selon ses détracteurs), a poussé Jean Cocteau à écrire que « Victor Hugo était un fou qui se croyait Victor Hugo. »
L'auteur s'engage à dire la Vérité sur l'Homme et sur la Vie ; sur sa vie c'est à dire sur toute vie. Cette Préface des Contemplations est donc à la fois riche et souvent ambiguë. Elle dit beaucoup, sur le genre particulier de l'œuvre, sa thématique, sur les attentes de l'auteur vis à vis de son lecteur.
Ce poétique surnom qu'il s'était trouvé, comme on était Stello, Fantasio, Celio ou Fortunio à la même époque, ne couvre qu'une partie de la vie et du caractère d'Hugo, et l'on peut dire de son personnage, celui du rêveur de trente à quarante ans d'environ 1835, élargi depuis jusqu'à éclater.
La poésie est un moyen pour le poète d'extérioriser ses sentiments, notamment par le biais du registre lyrique. Elle lui permet d'exprimer l'authenticité de ses émotions, de sa sensibilité, de son intimité.
Tout d'abord, nous allons constater que la poésie sert à exprimer des sentiments personnels, mais que le lecteur peut complètement ou partiellement s'identifier à l'auteur. Enfin nous verrons qu'il n'y a pas que les sentiments que l'auteur peut exprimer, mais aussi des idées , des opinions.
Les effets de rythme avec un rythme régulier pour mettre en évidence l'harmonie, rythme irrégulier pour symboliser le bouleversement par exemple. Les thèmes les plus fréquents sont l'amour, la tristesse, la fuite du temps, le souvenir, le désir d'évasion.
A l'avant-garde de la défense des droits de l'enfant et de la femme, il s'engage activement en faveur de l'instruction gratuite et obligatoire pour tous, de la liberté d'expression, pour l'abolition de la peine de mort et, aux côtés de son ami Victor Schoelcher, pour celle de l'esclavage.
Dans cette œuvre colossale (cinq tomes), publiée en 1862, le romancier prend la défense des opprimés, le parti des gens du peuple qui souffrent des mauvaises conditions de vie, notamment à Paris. Une fois de plus, il prend la plume pour dénoncer ces injustices et pour peindre la misère dont il a été témoin.
La préface
Elle est assez courte et très importante, car elle indique le projet de l'auteur : son ambition, la manière dont le lecteur doit aborder le recueil. Elle est écrite et placée en tête d'ouvrage au moment de la publication, en mars 1856.
Le programme de première nous invite à étudier Les Fleurs du Mal en suivant le parcours suivant : « alchimie poétique : la boue et l'or ». Deux références peuvent éclairer cet intitulé. Comme un parfait chimiste et comme une âme sainte.
Quand je vous parle de moi, je vous parle de vous. », préface des Contemplations, 1856. Le grand romantique du XIX ème siècle aborde dans cette citation la fonction universelle du poète. Même si le poème est lyrique, développe l'expression de sentiments personnels de l'auteur, il possède une portée générale.
L'expression de sentiments personnels du poète et la musicalité du texte sont les deux notions indispensables pour affirmer qu'un poème est lyrique. Toutefois d'autres caractéristiques peuvent, éventuellement, être présentes en plus. Il s'agit de la présence de la nature et une certaine nostalgie.
Résumé: Portant sur Les Contemplations, ce texte définit le lyrisme non pas comme « expression des sentiments personnels du poète », mais comme puissance d'amplification, de conjonction et de conversion qui travaille à résorber les antagonismes.
Le lyrisme hugolien répond ainsi à un triple principe d'amplification, de conversion et d'unification, soutenus par cette machine à produire des métamorphoses qu'est l'imaginaire qui crée ou recrée verbalement le monde à sa guise, comme Dieu, mais à coups de métaphores…
Un autre thème qui imprègne Les Contemplations d'Hugo est le thème de la nature, qui s'invite dans les vers du poète. Hugo s'en sert comme cadre des scènes qu'il évoque, mais aussi comme cadre des sentiments qu'il ressent. Ainsi, la nature de Victor Hugo est une nature qui s'adapte à ses sentiments.