Le registre tragique se rencontre à partir du moment où s'exprime une certaine angoisse, liée soit à une situation extérieure soit à un conflit intérieur. Il se manifeste alors par un lexique et un réseau d'images appropriés, ainsi que par des modalités qui permettent de souligner la souffrance du héros.
Le tragique mêle des sentiments forts et exacerbés par celui qui lutte contre son destin. La passion et la haine se confondent dans une tension qui retranscrit la menace omniprésente de la fatalité, qui tomberait soudainement et accomplirait la destinée.
Origine : "Tragique" est un terme qui relève à l'origine du domaine littéraire: il s'agit de ce qui appartient en propre à la tragédie, par opposition à la comédie. Par extension, le tragique est ce qui est marqué par la catastrophe, le désastre.
Une tragédie se compose de six éléments, qui sont respectivement la fable (ou intrigue de la pièce), les personnages , la diction, la pensée, le spectacle, et enfin la mélodie (car le spectacle tragique était accompagné de musique).
Les fonctions de la tragédie
La tragédie a pour but de plaire. En effet, elle provoque la peur pour soi-même et la compassionpour autrui, deux sentiments qui étrangement procurent du plaisir. Elle a aussi une fonction morale. En s'identifiant aux héros, on apprend que certaines passions sont source de souffrance.
Une tragédie développe généralement une action1 mettant en scène des héros ou des personnages de rang social élevé, en vue d'émouvoir et d'instruire le spectateur, provoquer sa terreur et sa pitié par le spectacle des passions humaines en lutte entre elles ou contre le destin.
alarmant, grave, inquiétant, mauvais, menaçant, sérieux, sombre. Contraire : burlesque, comique, désopilant, drôle, gai, hilarant, inénarrable, risible.
Une structure classique : l'exposition, le nœud accompagné de quiproquos, de péripéties, et le dénouement qui voit souvent la mort d'un personnage. Des thèmes récurrents : l'amour, la haine, la jalousie, le sens de l'honneur et la fatalité contre laquelle l'homme tragique ne peut rien.
Ce qu'il y a de malheureux, de terrible dans un événement, une situation. Le tragique de la guerre, de la mort, de la/d'une vie.
Les règles de la bienséance doivent être aussi respectées afin de ne pas choquer le public. La vraisemblance est également de mise. Les thèmes tragiques sont souvent l'héroïsme, l'honneur et la vengeance, l'amour, la fatalité; c'est-à-dire l'homme piégé par son destin, etc.
Le registre tragique a pour but d'émouvoir le lecteur en présentant des situations sans issue. Des passions et des dilemmes tourmentent les personnages jusqu'à un dénouement malheureux, généralement la mort.
Le pathétique, tel qu'il le définit, implique une passivité de la victime devant le malheur, propre à inspirer la compassion, alors que « le tragique est lié à l'idée de nécessité et de fatalité du destin funeste, mais librement provoqué et accepté par le héros ».
Employer le champ lexical de la douleur et de la souffrance. Utiliser les registres lyrique, pathétique et épique. Éviter les répliques trop longues, aller à l'essentiel. Écrire le nom du personnage qui parle avant sa réplique.
Le registre épique (ou héroïque), également appelé "tonalité épique", repose sur la réaction d'admiration du lecteur devant les exploits de héros surhumains.
Eschyle : Il a vécu de 525 à 456 av. J. -C.. Il est le premier Tragique, au sens absolu du terme, le premier de tous les temps.
(Ca 1300) Du latin tragoedia , du grec ancien τραγῳδία , tragôidía (« tragédie »), de τράγος , trágos (« bouc ») et ᾠδή , ôidế (« chant, poème chanté »). D'où le sens « chant du bouc », désignant le chant rituel qui accompagnait le sacrifice du bouc aux fêtes de Dionysos à l'époque archaïque.
Eschyle. Article détaillé : Eschyle. Le premier grand nom de la tragédie grecque est Eschyle. Sa carrière de poète tragique correspond à la première moitié du V e siècle av.
accident, calamité, catastrophe, coup du sort, coup dur, drame, malheur.
Misérable, pitoyable, lamentable, très médiocre. Qui est digne de pitié, qui la provoque.
Le dénouement doit permettre la résolution de toutes les questions posées par le spectateur, que la fin soit heureuse (comédie) ou malheureuse (tragédie). La résolution permet au spectateur de méditer sur un enjeu de la pièce, philosophique ou narratif, ou sur lui-même par projection.
Nicolas Boileau énonce les règles qui définissent la tragédie classique. Tienne jusqu'à la fin le théâtre rempli. Nicolas Boileau, Art poétique, chant III, 1674. Aristote définit ainsi les règles de la tragédie.
LA REGLE DES TROIS UNITES
«Qu'en un lieu, en un jour, un seul fait accompli tienne jusqu'à la fin le théâtre rempli». La règle des trois unités vise à renforcer l'illusion théâtrale en réduisant l'écart entre action et représentation.