La mort de Phèdre n'est pas une mort impossible à voir, comme celle d'
Contrairement à Euripide dans Hippolyte porte-couronne, Racine fait mourir Phèdre à la fin de la pièce, sur scène : elle a donc eu le temps d'apprendre la mort d'Hippolyte. Le personnage de Phèdre est l'un des plus remarquables des tragédies de Racine.
Hippolyte part en exil sur son char le long de la côte de Trézène. Il voit alors sortir de l'écume blanche des flots un monstre à forme de taureau et de serpent qui affole les chevaux. Incontrôlables, ceux-ci s'emballent et traînent Hippolyte sur les rochers où il trouve la mort.
Sur un point pourtant, Quintus de Smyrne est seul à nous faire connaître une curieuse variante : suivant la version courante, Oenone, d'autant plus désespérée de la mort de Paris qu'elle en est partiellement responsable, puisqu'elle lui a d'abord refusé ses soins, se suicide par pendaison (2).
Phèdre est coupable de laisser sa passion conduire et maîtriser sa raison, ce qui constitue une faute morale grave dans un XVIIème siècle où la maîtrise des passions est une vertu essentielle.
Résultat de la malédiction: Pasiphaé succombe aux charmes d'un taureau et accouche du Minotaure avec les complications que l'on sait, tandis qu'une génération après, Phèdre connaît cette passion impossible pour le fils farouche de son royal mari.
Phèdre porte à la fois le poids de la culpabilité maternelle et des remords d'éprouver un amour incestueux. Elle souffre également de la jalousie envers une rivale plus jeune qu'elle , la belle Aricie dont Hippolyte est amoureux.
Combattant près du héros athénien, Antiope y aurait trouvé la mort de la main d'une Amazone, une certaine Molpadia. C'est après ce décès d'Antiope que Thésée aurait épousé Phèdre.
Elle tombe amoureuse de son beau-fils, Hippolyte. La raison de cet amour est donnée par Pierre Grimal. Hippolyte honore Artémis tandis qu'il méprise Aphrodite. Cette dernière, pour se venger, suscite chez Phèdre cette passion coupable.
Selon la mythologie, il doit fuir à Scyros pour échapper à Ménesthée, usurpateur d'Athènes, mais y est tué par le roi Lycomède.
Dès sa première apparition sur scène, Phèdre veut mourir pour échapper à sa passion dévorante et interdite. Oenone, sa vieille nourrice, qui a peur pour elle, décide de la faire renoncer à ses noirs projets et réussit à la convaincre de la laisser mentir à Thésée .
Thésée accuse son fils de l'avoir trahi mais sans jamais lui donner l'occasion de se défendre. Les sentiments que ressent le père à l'égard du fils sont extrêmement violents. Thésée ici fait preuve d'orgueil car il voit en son fils un adversaire potentiel : plus jeune que lui et plus fort.
Phèdre déclare son amour à Hyppolyte, qui est horrifié. Thésée revient, et Oenone accuse Hyppolyte d'avoir tenté de déshonorer Phèdre. Le jeune homme ne peut se disculper et son père le croit coupable. Oenone se suicide, Hyppolyte est tué par un “monstre furieux”, Phèdre s'empoisonne.
Mais Thésée n'est pas mort et revient dans son royaume ; là, on lui fait croire que c'est son fils qui est amoureux de sa femme. Hippolyte est atterré ; il finit par être tué par un monstre marin, et Phèdre avoue la vérité à Thésée avant de se suicider.
Sénèque, dans Phaedra (ou Phèdre), concentre l'action sur ce personnage féminin. Elle déclare à son beau–fils son amour ; horrifié, il a la tentation de tuer Phèdre, mais se ravise. Son épée jetée au sol accuse le jeune homme lors du retour de son père. Celui–ci le maudit, puis Hippolyte meurt.
Cet aveu est tragique, car il concerne un secret inavouable, celui d'un amour incestueux. Pour l'instant, Phèdre se sent déjà coupable de ressentir cet amour. Ici, toutefois, poussée par les confidences faites à la nourrice plus tôt, elle se met à espérer et souhaite réécrire l'histoire.
Les dernières paroles d'Hippolyte sont des paroles d'amour et de paix, ce qui rend sa mort encore plus tragique : "Le ciel, dit-il, m'arrache une innocente vie/ Prends soin après ma mort de la triste Aricie/ Cher ami, si mon père un jour désabusé/ Plaint le malheur d'un fils faussement accusé/ Pour apaiser mon sang et ...
Le Minotaure sera tué grâce à l'aide d'Ariane, qui rêvait d'épouser Thésée, lui donnant une pelote de fil afin qu'il retrouve son chemin dans le labyrinthe. Mais, une fois le Minotaure tué, Thésée oubliera aussitôt Ariane.
Panope, une des femmes au service de Phèdre, annonce que Thésée est mort et qu'une compétition est ouverte entre les partisans du fils de Phèdre (qui n'est pas nommé), les partisans d'Hippolyte et les partisans d'un frère d'Aricie (pas nommé non plus) pour la succession au trône.
Aphrodite (Vénus) déteste Phèdre, petite fille du Soleil, car le Soleil a dévoilé ses amours avec le dieu Arès (Mars). Elle en veut aussi à Hippolyte, le fils de Thésée et de la reine des Amazones, car il vénère la désse Artémis (Diane).
je ne t'ai pu parler que de toi-même ! Venge-toi, punis-moi d'un odieux amour : Digne fils du héros qui t'a donné le jour, Délivre l'univers d'un monstre qui t'irrite.
qui laisse peu croire que Phèdre puisse n'avoir que vingt ans et qui suggère, selon lui, plutôt un âge comme trente-cinq ans47.
Ariane, princesse mortelle
Séduite par Thésée, elle aide celui-ci à s'échapper du Labyrinthe.
Dans le mythe initial, c'est la nourrice de Phèdre qui déclare l'amour de sa maitresse à Hippolyte. Rejetée et honteuse, Phèdre décide de se donner la mort. Afin de laver son honneur, elle rédige avant de mourir une lettre à Thésée où elle accuse Hippolyte de violence. Thésée, furieux, décide de tuer son fils.