«Le bonheur de l'homme naturel, écrit-il dans Emile est aussi simple que sa vie ; il consiste à ne pas souffrir : la santé, la liberté, le nécessaire le constituent ». Toute autre est la situation de l'homme social, de l'homme civilisé, de l'homme que Rousseau appelle aussi l'homme moral.
Il soutenait que les inégalités naissent artificiellement des systèmes sociaux et qu'elles sont fondées sur la propriété privée et le travail organisé - des systèmes ayant permis la domination et l'exploitation de certaines personnes par d'autres.
Rousseau est un philosophe genevois du 18ème siècle (1712-1778). Il quitte Genève pour la Savoie puis Paris, cherchant à gagner sa vie en tant que musicien. Il est particulièrement connu pour son ouvrage le Contrat social , mais aussi pour les Confessions , la première autobiographie de la littérature française.
La thèse défendue par Rousseau est la suivante : le désir, en stimulant l'imagination, est producteur d'illusions agréables ; la satisfaction du désir, au contraire, dissipe ces illusions et l'espèce de bonheur qui leur est liée.
Voltaire prend de haut la manière dont son cadet dénonce dans le Discours sur les sciences et les arts le raffinement aristocratique que lui-même chérit tant. Ami des nantis, des privilégiés et des souverains, il ne goûte pas non plus la dénonciation radicale des inégalités sociales par Rousseau.
Voltaire, le plus mondain des philosophes, courtisan à l'aise en société, vivante incarnation de son siècle, et Rousseau le misanthrope qui cultive la solitude jusqu'à la folie de la persécution, se faisant gloire d'être pauvre et roturier : tout oppose les deux hommes.
Pour Rousseau, la liberté de l'homme est strictement une liberté d'indépendance. Ma volonté ne me lie à personne d'autre. Je fais ce que je veux à une condition près, c'est que je le puisse. Ce qui fait que cette liberté « formellement d'indépendance infinie » est réellement restreinte.
Voltaire prend de haut la manière dont son cadet dénonce dans le Discours sur les sciences et les arts le raffinement aristocratique que lui-même chérit tant. Ami des nantis, des privilégiés et des souverains, il ne goûte pas non plus la dénonciation radicale des inégalités sociales par Rousseau.
Un peuple doit être libre et souverain pour être heureux et prospère. La liberté et la souveraineté ne sont pas atteintes dans l'ordre économique mais par le respect de la volonté générale.
Pour Rousseau, il y a en effet trois éducations : celle qui vient de la nature (« le développement interne de nos facultés et de nos organes »), celle qui vient des hommes et celle qui vient des choses (« l'acquis de notre propre expérience sur les objets »).
Aristote : «Le bonheur consiste dans la vie heureuse et la vie heureuse, c'est la vie vertueuse.» Socrate: «Le bonheur c'est le plaisir sans remords.» Jules Barbey d'Aurevilly: «Le bonheur consiste dans la vie heureuse et la vie heureuse, c'est la vie vertueuse.»
Le philosophe explique que la bonté innocente de l'Homme naturel provient de la combinaison de deux qualités : l'amour de soi et la pitié. En premier lieu, les actions commises par l'être humain naturel répondent de l'amour de soi, donc de l'instinct de survie de chacun.
Le bonheur
Il s'acquiert par une satisfaction de ses désirs, un équilibre, un bien-être, et un plaisir. Il n'est cependant pas le même pour tous. Le bonheur s'exprime quand la joie est possible.
elle l'homme est aveugle ; elle est l'œil de la raison. C'est par elle que l'homme apprend à se conduire, à être ce qu'il doit être, à faire ce qu'il doit faire, à tendre à sa véritable fin”. Les Rêveries du promeneur solitaire, 1776-1778, in Œuvres complètes, « La Pléiade » I.
Apprends comme si tu devais vivre toujours. Lorsqu'une porte du bonheur se ferme, une autre s'ouvre ; mais parfois on observe si longtemps celle qui est fermée qu'on ne voit pas celle qui vient de s'ouvrir à nous. La vie sans musique est tout simplement une erreur, une fatigue, un exil.
Nature et éducation
Le développement des facultés et de nos organes est l'éducation de la nature ; l'usage qu'on nous apprend à faire de ce développement est l'éducation des hommes ; et l'acquis de notre propre expérience sur les objets qui nous affectent est l'éducation des choses ".
La liberté est pour Rousseau un concept moral et politique
Vouloir être un objet, c'est-à-dire un esclave, est moralement impossible : « Renoncer à sa liberté, écrit Rousseau, c'est renoncer à sa qualité d'homme, aux droits de l'humanité et même à ses devoirs.
L'idée consistant à reconnaître un droit au plus fort est à la fois paradoxale et évidente. Elle est paradoxale car la force et le droit semblent contradictoires : la force peut se passer du droit pour entraîner l'obéissance, quant au droit il n'a besoin de la force que lorsqu'il n'est pas respecté.
On va voir que l'origine des inégalités c'est tout simplement l'entrée de l'homme en société et qu'en ce qui concerne les fondements, il n'y en a aucun de légitimes, car tous les hommes, pour Rousseau, sont libres et égaux par nature et doivent par conséquent le rester.
Voltaire dénonçait l'injustice sociale, l'intolérance religieuse et le pouvoir arbitraire. Ses idées appartenaient à l'esprit des Lumières, un mouvement philosophique, scientifique et littéraire du 18e siècle qui voulait défendre la Raison et la Liberté de l'Homme contre l'obscurantisme et les persécutions.
Candide retrouve finalement Cunégonde et choisit de vivre une vie simple, concluant que « il faut cultiver notre jardin ». Quel est le message de Candide de Voltaire ? Candide est une critique satirique de la philosophie de l'optimisme incarnée par le personnage de Pangloss.
Les textes de Voltaire sont incontestablement trop subversifs pour le régime et l'Eglise catholique qui inscrit "Candide", "livre pernicieux", sur la liste de l'Index. Lorsqu'il meurt en 1778, on interdira à Voltaire des obsèques religieuses. Il sera finalement transféré au Panthéon en 1791.