Rabelais dénonce aussi une croyance naïve et fait la satire de la religion. Il montre l'hypocrisie des croyances auxquelles personne ne croit vraiment : "Sainte Nitouche". Il ironise en utilisant les lieux où il y a le culte de la Vierge : ""de Cunault ! de Laurette ! de Bonnes Nouvelles ! de la Lenou ! de Rivière !"
Figure débonnaire, svelte, grand, sportif, frère Jean s'inscrit en faux par rapport à la figure des moines. C'est une manière de satire de la vie monacale du temps, de ses excès.
Rabelais est totalement contre la guerre pour trois raisons principales. Tout d'abord, les guerres relèvent de causes le plus souvent absurdes et mineures. Ensuite, même si la guerre pouvait être justifiée, elle frappe la plupart du temps des innocents, et la vie des populations s'en trouve terriblement affectée.
Par les exploits guerriers de Frère Jean des Entommeures (répondant au thème du gigantisme par l'extraordinaire force de ses coups et la démesure de sa puissance digne des héros de l'Iliade), Rabelais dénonce le non respect des hommes et du sang versé, même lorsqu'ils renoncent, expient, se retirent.
Ainsi, dans Gargantua, Rabelais fait la satire de l'esprit de sérieux : savoir et sérieux ne sont, pour lui, pas compatibles. Il faut se moquer (et se méfier) du faux savoir et des faux savants. Il faut surtout porter un regard amusé sur le savoir car cela permet d'acquérir un réel esprit critique.
la guerre picrocholine est née d'un conflit dérisoire entre marchands de fouace. de ce conflit commercial, les mauvais conseillers du roi Picrochole en ont fait le prétexte pour une guerre de conquête.
Rabelais s'adresse aux lecteurs malades en tant que médecin (avis aux lecteurs et prologue). Il prétend les guérir par le rire. Le rire a des vertus médicales : il empêche l'homme de sombrer dans la morosité et l'affliction (le chagrin). Cela montre l'optimisme de l'humanisme (première moitié du XVI° siècle).
Aussi drôle que soit ce récit, il ne se livre pas moins à une critique virulente de toutes les formes de dogmatismes : intellectuels, religieux, politiques. Les sophistes constituent de ce fait une cible de choix, eux qui, au lieu d'éveiller l'esprit, le corrompent par toutes sortes de raisonnements fallacieux.
se moque des membres de l'Eglise : Les sophistes ; Jobelin Bridé et Thubal Holoferne. Il critique « l'orthodoxie » des pratiques religieuses, qui en fait se révélait être le moyen d'apporter un savoir très limité des pratiques religieuses aux élèves.
1. Un rire démesuré D'abord, impossible de ne pas le remarquer : dans Gargantua, le rire est partout, démesuré, sans limites. Et c'est peut-être ce qui lui confère une première qualité éducative : il nous donne l'exemple de la générosité du savoir, qui se multiplie quand on le donne, sans limites.
Rabelais prône la liberté de l'Homme. La devise de l'abbaye de Thélème, "Fais ce que tu voudras", en est le symbole. Pour l'auteur, l'Homme est son libre arbitre. C'est lui qui doit choisir entre le vice et la vertu.
Gargantua passe à l'assaut et frère Jean tue quelques soldats de Picrochole. Voyant sa défaite inéluctable, Picrochole décide de fuir. voler un âne à des meuniers qui réagissent violemment et finalement le volent.
Instruit dans une pédagogie qui suit une méthode scolastique, Rabelais rejette dans ses écrits l'enseignement de l'institution religieuse, où il va illustrer une pédagogie qui suit les modèles de l'humanisme : une éducation qui donne une place très importante à la nature, au Dieu et au savoir.
C'est dans cette partie du roman que se manifeste pleinement l'un des aspects comique rabelaisien : ce sont les plaisanteries contenues dans les propos des « biens ivres », réunis pour la grossesse de la géante, qui reposent sur des connaissances érudites, bibliques ou philosophiques.
Cette œuvre rabelaisienne est donc une œuvre profondément humaniste. L'apologie de la vie et la satire religieuse qui y est faite rentre donc dans les critères qui définissent l'humanisme classique. L'Homme est au centre de tout, il cherche la connaissance et, il est libre de ses pensées et de ses mouvements.
Personnage effrayant, destructeur : il dévore les enfants ; du côté de la négativité, c'est une figure mortifère. Hé bien Gargantua est exactement l'inverse : son gigantisme est un prodige… Tout est générosité chez lui — sa gorge est déployée pour boire, comme Dionysos, dieu des excès et du vin….
Rire rabelaisien. Rire épanoui, moqueur.
Cette citation de Rabelais, “Science sans conscience n'est que ruine de l'âme” est tirée de Pantagruel, son œuvre majeure.
1. Qui appartient au genre littéraire de la satire : La poésie satirique. 2. Qui a le caractère de la satire, qui critique en raillant : Un dessinateur satirique.
2. Pamphlet ordinairement mêlé de prose et de vers, dans lequel on s'attaque aux mœurs publiques. 3. Écrit, propos, œuvre par lesquels on raille ou on critique vivement quelqu'un ou quelque chose : Ce film est une satire des mœurs politiques.
Pour ce que rire est le propre de l'homme. » Selon les critiques, ce passage du texte de Rabelais serait inspiré d'un passage du traité des Parties des Animaux d'Aristote dans lequel ce dernier défend l'idée que : « l'homme est le seul animal qui ait la faculté de rire ».
L'objectif est de créer le rire et l'enthousiasme en ironisant cependant sur les discours savants des sophistes, truffés de références et de latinismes qui les rendent inintelligibles… Alors, le comique sert la dénonciation, plus sérieux qu'il n'y paraît de prime abord.
L'énigme vise en effet à égarer le lecteur. Cependant, au début du chapitre, Rabelais, c'est-à-dire le grand dompteur des Cimbres, craint que le lectorat ne s'attaque à l'empire de son œuvre à cause de l'opacité sémantique de ce même chapitre.
Gargantua serait mort en se désaltérant de l'eau de la Saône.
Lui-même les récitait par cœur et y appliquait des exemples pratiques concernant la condition humaine ; ils poursuivaient quelquefois ce propos pendant deux ou trois heures, mais d'habitude ils s'arrêtaient quand il était complètement habillé. Ensuite, pendant trois bonnes heures, on lui faisait la lecture.