Un inconfort digestif fréquent mais passager. Le temps que la flore intestinale s'ajuste à ce changement de régime, des ballonnements importants, des flatulences voire même des spasmes digestifs peuvent apparaître. Ces inconforts sont d'autant plus sérieux que l'arrêt de la viande est brutal.
Ne pas manger de viande peut surtout être à l'origine de carences. Il serait néanmoins faux de dire qu'il n'existe pas d'alternative pour s'en passer. Pour éviter l'anémie notamment, il est recommandé d'augmenter la consommation de lentilles et les fruits secs (amandes, noisettes et abricots secs), riches en fer.
En plus de ses bienfaits sur la santé et l'environnement, le régime sans viande permettrait de perdre du poids plus vite. C'est le constat d'une nouvelle étude* britannique qui révèle que les personnes qui ne mangent pas de viande maigrissent deux fois plus vite que leurs homologues carnivores.
Comme substituts à la viande, il faut se tourner vers des aliments riches en protéines : les graines, les céréales, les légumineuses, les fruits à coque de toute sorte, les algues et micro-algues, et bien sûr le soja. Ces aliments ont aussi l'avantage d'être riche en fibres.
Les vitamines B12 et B9, le zinc, le fer, l'iode, certains acides aminés essentiels ou encore les Oméga-3 EPA et DHA sont des nutriments qui peuvent venir à manquer du fait de l'absence d'aliments d'origine animale.
Haricots, fèves, lentilles, pois chiches… Ce sont des aliments naturellement riches en fibres et qui contiennent des protéines . Il est recommandé d'en consommer au moins 2 fois par semaine. Ils peuvent remplacer la viande de temps en temps.
Des féculents et céréales pour manger sans viande
A savourer seuls ou en accompagnement de légumineuses, les féculents et céréales (riz, pâtes, quinoa, semoule, boulgour, pain) permettent de faire le plein d'énergie grâce à leurs glucides complexes.
Le nutritionniste Raphaël Gruman explique à nos confrères que “ la protéine n'est pas aussi complète que celle de l'œuf car il manque toujours un acide aminé”. L'œuf est donc une bonne alternative pour réduire sa consommation de viande et de poisson.
Lorsqu'on opte pour un repas sans viande, il est donc indispensable de remplacer les protéines carnées par une autre source de protéines complètes. Ces protéines sont présentes dans le fromage et en font une savoureuse alternative à la viande.
Par chance pour les végétariens, il existe des sources d'oméga-3 non-animales. Comme par exemple : l'avocat, mais aussi l'huile de colza, la noix, ou encore les germes de maïs.
Oui, le poisson peut très bien remplacer la viande pour ce qui est des vitamines du groupe B et des protéines ; le poisson contient en effet entre 15 et 20% de protéines (un beau filet vous apporte 25% des protéines de la journée), pratiquement comme la viande.
Comme les végétariens, les végétaliens ne consomment pas de viande (rouge, blanche, poisson, fruits de mer). Mais contrairement à eux, ils ne consomment aucun produit d'origine animale, et ont donc fait une croix sur les oeufs, le fromage, le lait et même le miel (produit par les abeilles).
Les haricots, les pois, les lentilles, les œufs ou les produits issus du soja fournissent par exemple des protéines, mais il ne faut pas lésiner sur les proportions. On estime, par exemple, qu'il faut environ 268 grammes de lentilles cuites pour remplacer un steak haché de bœuf de 100 grammes.
La viande est une excellente source de protéines et de vitamine B12 — une vitamine essentielle au bon fonctionnement du cerveau, du système nerveux et à la formation du sang. Elle est également riche en fer. Par conséquent, il apparaît logique de l'intégrer à notre alimentation.
Les aliments d'origine végétale les plus riches en protéines sont les fruits oléagineux (cacahuètes, amandes, pistaches, noix), les légumineuses (lentilles, haricots, pois) ou encore les céréales (quinoa, épeautre, sarrasin).
Le Programme National Nutrition et Santé (PNNS) établi par le ministère chargé de la Santé recommande le seuil de 500 grammes de viande cuite (hors volaille) par semaine[1].
1/ L'ail (5,81 g de protéines pour 100 g) 2/ Le kale ou chou frisé (4,3 g de protéines pour 100 g) 3/ Les épinards (3,38 g de protéines pour 100 g) 4/ Les choux de Bruxelles (3,4 g de protéines pour 100 g)
Parmi les nombreuses alternatives à la viande qui existent, on trouve notamment les haricots. Il s'agit également de légumineuses riches en protéines et en fibres. La grande différence avec les lentilles, c'est qu'on en trouve une innombrable variété.
Vous ne souhaitez pas vous passer de protéines animales ? Rien ne vous empêche de vous cuisiner un plat « mixte », associant une portion réduite de protéines animales (50 g environ pour la viande, 75 g pour le poisson) à 100 g environ de céréales ou de légumineuses.
Consommez des sources de protéines végétales
légumineuses : lentilles, lentilles corail, pois chiches, pois cassés, haricots secs blancs, noirs et rouges, le soja et ses dérivés (tofu, tempeh) ; céréales et leurs dérivés (seitan, pâtes, farines, semoules) : blé, maïs, orge, seigle, quinoa, boulgour, riz.
Pour votre repas du soir, n'oubliez pas de manger quelques protéines comme : des sardines ou des conserves de poissons gras (maquereau, etc.) des viandes séchées comme la viande des grisons, le pastrami ou la bresaola (évitez la charcuterie trop grasse comme le saucisson, les rillettes, etc.)
Les légumineuses (lentilles, haricots, petits pois…) peuvent parfaitement convenir pour le repas du soir. En plus d'être nutritives, elles contiennent des protéines et des fibres ainsi que des antioxydants, qui sont excellents pour la santé.
Remplacer la viande et éviter les carences : à retenir
Mangez des légumes, graines et céréales variés pour obtenir tous les nutriments et minéraux essentiels, misez sur les légumineuses et oléagineux pour les protéines. Augmentez les quantités dans vos assiettes, pour compenser la faible densité calorique des légumes.