Julien Sorel : héros du roman. Fils d'un charpentier de Verrières, il est anobli à la fin du roman. Un temps précepteur chez Monsieur de Rênal où il est l'amant de Mme de Rênal, il vit ensuite dans un séminaire avant de devenir secrétaire chez le Marquis de la Mole.
« C'était un petit jeune homme de dix-huit à dix-neuf ans, faible en apparence, avec des traits irréguliers, mais délicats, et un nez aquilin. De grands yeux noirs, qui, dans les moments tranquilles, annonçaient de la réflexion et du feu, étaient animés en cet instant de l'expression de la haine la plus féroce.
Il veut s'élever de son milieu, dominer son destin et échapper au poids de sa famille.
Zola nous l'explique, Julien Sorel est "un garçon d'une intelligence supérieure obligé par tempérament de faire une grande fortune, qui est venu trop tard pour être un des maréchaux de Napoléon".
Julien Sorel est caractérisé, depuis le début du roman, comme un homme de caractère ayant beaucoup d'ambition. Il se résigne à se séparer de sa famille modeste dont le père est charpentier pour pouvoir se lancer dans une vie bien plus « intellectuelle » et se consacre aux études et à la littérature.
Il résulte de ce qui précède que Julien n'est pas hypocrite par nature, mais par choix. C'est la seule « arme » dont il dispose pour s'élever socialement. L'armée qui aurait pu être une voie héroïque lui est fermée depuis la chute de Napoléon (livre 2, chapitre 29).
Furieux, Julien revient à Verrières et tire sur Mme de Rênal, qui n'a été que blessée. Bien que Madame de Rênal lui pardonne son geste, Julien est condamné à mort. Sa décapitation devrait être le point d'orgue dramatique de cet épilogue, mais Stendhal donne une autre tonalité à la fin de son roman.
Le pauvre Julien se morfond et désespère au fond de son séminaire triste à pleurer par l'ampleur de la bêtise et de l'ignorance qui y règnent, jusqu'à ce que le supérieur, l'abbé Pirard, janséniste très mal vu par sa hiérarchie, soit envoyé à Paris puis lui propose de devenir le secrétaire du Marquis de la Mole.
Cette chute se poursuit avec l'arrestation puis la mort du protagoniste. Julien Sorel gardera la tête haute jusqu'au bout et refusera d'être libéré par les deux femmes : « Le pire des malheurs en prison, c'est de ne pouvoir fermer sa porte ».
Julien est un personnage ambitieux qui fuit la réalité.
En effet, il n'est rien de plus que le fils d'un paysan, mais il rêve de gloire, il désire se faire une place dans la société, « faire fortune » afin de quitter le monde dans lequel il vit au plus vite « un jour il serait présenté aux jolies femmes de Paris ».
Car, voilà, Julien Sorel est l'incarnation même de l'amoureux romantique qui refuse de s'abandonner en faisant de sa position sociale inférieure un combat. Le rouge et le noir peut se résumer en deux mots: romantisme et orgueil.
L'amour entre les jeunes gens est un jeu d'orgueil et de mépris, et Julien finit par triompher de Mathilde, qui se retrouve enceinte. La situation semble désespérée, mais M. de la Mole, furieux, finit par obtenir pour Julien un titre de noblesse, qui lui permette de prétendre à Mathilde.
Le destin des trois personnages principaux est alors scellé : Julien est décapité, Mathilde effondrée et Madame de Rênal meurt de chagrin trois jours plus tard.
Le caractère héroïque de Julien est conduit par son courage, mais aussi par son intelligence. Il est admiré, d'abord par M. de Rênal et ensuite par Mathilde qui estime qu'il possède « les hautes qualités qui peuvent valoir à un homme l'honneur d'être condamné à mort ».
Madame de Rênal la lui pardonna bien vite. Elle y vit l'effet d'une candeur charmante. » Face au marquis de La Mole, ses manières trahissent aussi sa naissance et sa méconnaissance des convenances. Pour autant, l'intelligence et l'exceptionnelle mémoire de Julien Sorel lui permettent d'évoluer tout au long du roman.
Isolement, souffrance, exaltation, emportement, engagement et idéalisme pourraient conduire à dire de Julien Sorel qu'il est romantique. « Jamais il ne fera ni un bon prêtre, ni un grand administrateur. Les âmes qui s'émeuvent ainsi sont bonnes tout au plus à produire un artiste. »
Quelle morale ? Le bonheur réside dans la simplicité, serait-ce là le message que tente de nous faire passer Stendhal dans son œuvre ? En effet, les dernières pages du roman laissent une grande place à Fouqué, un « esprit sage », qui s'avère être le seul véritable ami de Julien.
Mme de Rênal fut fidèle à sa promesse. Elle ne chercha en aucune manière à attenter à sa vie ; mais trois jours après Julien, elle mourut en embrassant ses enfants.
Grâce à l'abbé Chélan, qui l'a pris en sympathie et qui lui a enseigné le latin, Julien est engagé par Monsieur de Rénal, le maire légitimiste de la ville. Ce dernier, par vanité, recherche un précepteur pour ses enfants.
Signification du titre
La plus courante est que le rouge symbolise l'armée et le noir le clergé. Ainsi durant tout le roman, le protagoniste hésite entre l'armée et sa passion pour Napoléon, et le clergé, qui lui a permis d'effectuer ses études et a donc favorisé son ascension sociale.
Personnage principal du Rouge et le Noir, Julien Sorel est le fils d'un charpentier qui méprise sa faiblesse physique et son caractère sensible. Jeune-homme ambitieux, il cherche à s'élever dans la société. Cette ascension se fera notamment par deux femmes : Madame de Rênal et Mathilde de la Mole.
Le Rouge et le Noir peut se lire de plusieurs façons : comme un triangle amoureux se dénouant en une tragédie, comme un tableau extrêmement critique de la société française à la fin de la Restauration, visant tout aussi bien Paris que la province, ou encore comme une satire de l'obsession de la « génération romantique ...
Par une soirée d'été au chapitre 8, Julien touche la main de Mme de Rênal qui la retire aussitôt. Vexé, Julien décide alors de prendre cette main le lendemain, avant que sonne les dix coups de l'horloge, voyant dans ce geste le symbole de sa réussite et de son pouvoir de conquête.
réponse. 6. M. de Rênal reçoit une lettre anonyme. Cette lettre lui apprend l'adultère entre sa femme et Julien Sorel.
Julien Sorel, observateur de la société de la Restauration
Il ressent une profonde injustice, celle du plébéien, vis-à-vis du noble M. de Rênal et du grand pair de France M. de La Mole. Il a des relations conflictuelles avec les riches chez lesquels il vit.