L'amygdale est incontestablement la structure du cerveau qui est directement liée à ces comportements malhonnêtes. Le cerveau du menteur passerait par un processus sophistiqué d'auto-entraînement où l'individu finirait par mettre de côté toute émotion ou tout sentiment de culpabilité.
"Un mensonge répété finira par générer moins d'efforts sur le plan cognitif et, par conséquent, sera plus difficile à détecter" précisent ainsi les auteurs de l'article, qui estiment qu'en matière de détection du mensonge, "peu d'indicateurs observables sont fiables".
Les indicateurs fiables d'un mensonge
Lorsque le menteur s'exprime, son discours contient généralement plus d'hésitations, moins de mots, moins de détails contextuels, plus d'omissions. Ses réponses sont plus évasives, moins plausibles, moins structurées et manquent parfois de cohérences.
Ses pupilles se dilatent aussi plus facilement. Par ailleurs, le menteur peut avoir un regard fixe, il vous observe alors droit dans les yeux dans la volonté de paraître sincère, ou au contraire il peut avoir un regard fuyant pour se détourner de votre jugement.
Un menteur démasqué a du mal à contrôler sa voix. Elle peut devenir tremblante ou agressive... et monter dans les aiguës. Le débit de parole peut aussi changer. Il faut surtout se concentrer sur la mélodie de la voix.
"Il n'y a pas de menteur par nature, développe Michel Fize. Il n'y a que des mensonges. Tout le monde peut donc changer, même après des années de mensonges." Evidemment, le niveau de difficulté de la transformation dépend ensuite de la place que les mensonges occupent dans notre vie.
Une astuce pour déstabiliser un menteur : L'effet de surprise est une technique qui a fait ses preuves. «La meilleure technique consiste à faire croire au menteur qu'on prend tout ce qu'il dit pour argent comptant.
S'ils sentent que quelqu'un se referme sur leurs mensonges et soulève des questions, les menteurs ont tendance à se mettre en colère et à se mettre sur la défensive. Même si personne ne les accuse carrément, ils ont une réaction exagérée en raison de leur peur d'être pris.
Pinocchio est le symbole du mensonge. Le mensonge est une affirmation contraire à la vérité dans l'intention de tromper 1. C'est donc le fait de masquer ou de modifier la vérité volontairement.
Quelle différence entre mensonge et mythomanie ? Contrairement à l'escroc, au menteur dit « normal » qui trompe son interlocuteur consciemment, la personne atteinte de mythomanie croit à ses propres mensonges. Elle se convainc de la réalité qu'elle se crée, car autrement son monde s'effondre.
Relevez les changements de comportement qui ne sont pas typiques de la personne et posez-lui des questions à leur sujet. Ne formulez pas d'hypothèses ou d'opinions sur les raisons de ces changements. Si vous vous trompez, la personne peut être découragée de poursuivre la conversation.
Il cherche peut-être simplement à vous simplifier la vie à tous les deux. Si au contraire il vous ment sur des sujets essentiels (addiction, dettes...), c'est peut-être car il ne veut pas se l'avouer à lui-même. Ses promesses de ne pas recommencer en font un menteur pathologique dont il faut se méfier.
La sophistication accrue du mensonge est intimement liée au développement de la capacité à se mettre à la place de l'autre. Nommée « théorie de l'esprit », cette aptitude permet de comprendre les croyances et les intentions des ses interlocuteurs.
Une étude sur le mensonge est sortie : on s'est aperçu que les gens qui racontent des mensonges arrivent à se désensibiliser complètement par rapport aux émotions négatives. En clair, cela veut dire qu'à un moment donné, il n'a même plus mauvaise conscience, s'habitue et trouve cela presque normal.
La plupart du temps, cela survient à cause d'une crise personnelle ou de couple : comme l'ennui, l'envie de nouvelles expériences, la crise de la quarantaine, ou la crise personnelle ou peut-être parce que vous n'aimez plus l'autre mais que vous êtes incapable de le quitter.
Pour Kant, mentir est manquer de respect à la personne à qui l'on ment, que l'on trompe délibérément ; c'est aussi se manquer de respect à soi-même. Encore plus que d'autres, les patients doivent être respectés ; et on ne saurait imaginer des soignants qui ne se respectent pas.
S'il ne ment pas c'est qu'il ment. Ce qu'il dit affirme sa propre fausseté. On a vu que ce paradoxe peut être présenté sous une autre forme : la présente phrase qui commence par « la présente phrase » et finit par « est fausse » est fausse, ou plus simplement, cette phrase est fausse.
Par définition, un mythomane est une personne qui : Ment de manière systématique ; N'a pas conscience de la frontière entre ce qu'elle dit et la réalité ; N'est pas capable de réaliser le caractère mensonger de ses déclarations, même quand on la confronte.
- Soyez calme, confiant, en contrôle, regardez-le reculer sur sa chaise, s'agiter, se gratter la tête, agiter les pieds ou les mains, autant de signes qui montrent son inconfort et sa faiblesse. A la fin de l'entretien, proposez-lui une explication qui lui permette d'accepter le mensonge sans perdre la face.
Il n'existe pas de traitement à proprement parler de la mythomanie. Une prise en charge psychiatrique ou psychologique peut aider à diminuer la mythomanie, mais bien souvent, les patients atteints n'ont pas conscience de leur trouble.
Un changement dans le ton de la voix peut démasquer un menteur, mais les experts recommandent aussi de porter attention au débit du discours et à la respiration de la personne – si vous constatez une accélération ou un ralentissement de l'un de ces deux éléments, c'est peut-être qu'on ne vous dit pas toute la vérité.
1) Pose-lui des questions surprenantes
En effet tu pourras facilement prendre au dépourvu un menteur, en lui posant des questions plutôt embarrassantes auxquelles il ne pourra pas s'attendre, afin de réduire en pièces ses soi-disant alibis.
La psychologie des mythomanes : Entrevue avec Christine Grou
« Quand quelqu'un est un mythomane, c'est ce qu'on appelle un menteur pathologique, donc c'est quelqu'un qui ment au-delà de l'entendement habituel. [...] Les mensonges sont répétitifs, c'est presque compulsif.
Dans certains cas, comme c'est souvent le cas au début d'une relation, les mensonges peuvent servir à renforcer le lien et créer une proximité. Dans d'autres cas, on ment pour éviter les conflits ou les tensions, ou pour éviter de blesser quelqu'un.