Mais la vie des mortels, comme les Fanfreluches, n'est pas si insignifiante qu'on pourrait le croire. C'est pourquoi Rabelais a placé l'énigme au début du Gargantua : pour confronter les mortels, et plus précisément les lecteurs, à leur façon d'être inauthentiques.
Quelle est la morale de Gargantua ? On l'a dit, Rabelais utilise le rire pour faire passer des messages à ceux qui lisent le roman. Celui que l'on peut retenir avant tout est bien de chercher à comprendre le monde qui nous entoure, respecter certains principes afin que celui-ci ne verse pas dans le chaos.
Il est le personnage éponyme principal. Il est le fils de Grandgousier dont il reçoit les mêmes attributs onomastiques puisque son nom lui est imposé relativement à ses premiers mots : « A boire ». « Gargantua » signifie « que grand tu as (gosier) ».
Gargantua passe à l'assaut et frère Jean tue quelques soldats de Picrochole. Voyant sa défaite inéluctable, Picrochole décide de fuir. voler un âne à des meuniers qui réagissent violemment et finalement le volent.
Concusion. Dans Gargantua, le rire est un outil d'éducation et de transmission : il porte un savoir précieux, des valeurs fondamentales, il entretient l'imagination, l'inventivité, et un profond désir d'indépendance.
Lui-même les récitait par cœur et y appliquait des exemples pratiques concernant la condition humaine ; ils poursuivaient quelquefois ce propos pendant deux ou trois heures, mais d'habitude ils s'arrêtaient quand il était complètement habillé. Ensuite, pendant trois bonnes heures, on lui faisait la lecture.
Gargantua a environ 490 ans.
Gargantua est issu de l'union de deux géants Gargamelle et Grandgousier et il va de soi que son corps soit, par rapport au corps humain gigantesque. Il se retrouve donc avec des mensurations vertigineuses car ses habits fabriqués sont immenses « Pour sa chemise, on leva neuf cent aunes de toile de Châtellerault […]
Les entrailles de la jeune mère sont tellement serrées par le remède que l'enfant à naître ne pouvant plus passer par les voies naturelles, il décide de venir au monde en remontant par l'oreille de Gargamelle.
Par les exploits guerriers de Frère Jean des Entommeures (répondant au thème du gigantisme par l'extraordinaire force de ses coups et la démesure de sa puissance digne des héros de l'Iliade), Rabelais dénonce le non respect des hommes et du sang versé, même lorsqu'ils renoncent, expient, se retirent.
Rire rabelaisien. Rire épanoui, moqueur.
Figure débonnaire, svelte, grand, sportif, frère Jean s'inscrit en faux par rapport à la figure des moines. C'est une manière de satire de la vie monacale du temps, de ses excès.
Cette énigme est présentée comme un message trouvé dans les fondations de l'abbaye, dans une «grande lame de bronze». Elle doit être mise en relation avec l'inscription mise sur la grande porte de Thélème (chapitre 54) : les forces hostiles assiègent l'abbaye, à l'inverse du beau et du bien qui règnent à l'intérieur.
Selon Rabelais, de la durée d'une grossesse dépend la perfection du nouveau-né : plus la grossesse dure longtemps, plus le nouveau-né sera un « chef d'œuvre ». Gargamelle, enceinte de Gargantua, fait abattre des centaines de milliers de bœufs pour mardi-gras, et invite des amis pour ce repas.
Son père, en découvrant son fils qui réclame à boire, s'écrie : « Que grand tu as », sous-entendant la taille du gosier. C'est pourquoi l'enfant est baptisé « Gargantua ».
Il mesurait 9 mètres.
Gargantua est un roman écrit par Rabelais (sous le pseudonyme de Alcofribas Nasier, anagramme de François Rabelais) en 1534. S'il fait suite à Pantagruel publié en 1532, il est néanmoins chronologiquement antérieur dans le cycle, puisque Pantagruel est le fils de Gargantua.
Personnage éponyme, Pantagruel (dont le nom signifie « tout altéré » selon le grec « panta » et l'arabe « gruel ») est un géant comme son père, Gargantua. Le récit biographique entraîne le lecteur au fil de son enfance et de son éducation lors d'un tour des universités du pays.
Bragmardo (Janotus)
Le plus ancien et le plus vénéré maître en la faculté. Les Parisiens firent appel à lui pour réclamer les cloches que Gargantua avait prises pour en faire des clochettes à sa jument.
Gargantua naît par l'oreille gauche de sa mère Gargamelle et réclame déjà à boire, ce qui lui vaut l'imposition de son nom (« Que grand tu as » devient « Gargantua »). Il suit une éducation héritée de la scolastique médiévale par les maîtres Thubal Holopherne et Jodelin Bridé.
Ce géant a l'appétit des ogres, mais il est bienveillant, et en tout cas aucune légende ne rapporte qu'il ait jamais fait de mal à personne. Bien sûr, il lui arrive parfois d'assécher un lac d'une gorgée pour apaiser sa soif, mais c'est sans malice.
S'il advenait que l'air fût pluvieux et intempéré, tout le temps d'avant dîner était employé comme de coutume, excepté qu'il faisait allumer un beau et clair feu, pour corriger l'intempérie de l'air.
Ce dernier propose à Gargantua une éducation qui repose sur une méthode aux antipodes de la méthode médiévale. Cette éducation vise à former, avant tout, l'esprit critique de l'élève mais aussi sa morale et son corps. Ainsi, chaque instant est l'occasion, pour Gargantua d'apprendre.
Gargantua part avec lui visiter Paris, pour découvrir comment sont éduqués là-bas les fils. Sur la route, leur énorme jument, qui est un cadeau du roi de Numidie à Grandgousier, rase la forêt d'Orléans avec un coup de queue.