Quand le blocage de la succession trouve son origine dans l'attribution des lots et leur partage, le juge ordonne alors un tirage au sort pour départager les héritiers. Autre solution pour sortir de cette situation inconfortable que représente la succession bloquée : la vente d'un bien indivis.
Pour cela, les héritiers devront saisir le tribunal judiciaire. Le notaire sera ensuite chargé par le tribunal d'établir un projet de partage. Si l'héritier taisant n'agit plus, il est possible pour le juge de désigner un mandataire ad hoc compétent pour prendre les actes à sa place.
Le blocage de la succession peut être dû à une mauvaise volonté d'un héritier qui fait traîner la signature de l'acte de partage amiable ou qui ne répond pas aux sollicitations du notaire. En cas de telle situation de blocage, il est possible de saisir le tribunal pour désigner un mandataire successoral.
Elle est juridiquement ouverte dès le décès, mais en pratique, c'est le notaire saisi qui acte son ouverture. Le notaire dressera rapidement, sur présentation notamment de l'acte de décès, du livret de famille, du contrat de mariage et le cas échéant d'un testament, un acte de notoriété qui identifiera les héritiers.
Mais bien souvent, l'héritier récalcitrant n'entend pas sortir de l'indivision et refuse catégoriquement de vendre. Ce refus entraine alors un dépérissement du bien. Inhabité et mal entretenu, le bien peut alors perdre de sa valeur.
La solution se trouve au titre « Des absents », dans le code civil. Les héritiers sont invités à saisir le juge des tutelles pour constater que l'héritier dont on est sans nouvelles doit être « présumé » absent.
Pour sortir de l'indivision et vendre la maison, tous les héritiers doivent donner leur accord de vendre. En cas de refus d'un héritier de vendre un bien en indivision successorale, il est possible de saisir le tribunal pour démontrer que la vente du bien est conforme à l'intérêt commun de l'indivision.
Via un partage-judiciaire : si aucun accord amiable n'a été trouvé ou si un indivisaire bloque le partage, il faut saisir le tribunal de grande instance pour un partage-judiciaire si l'actif successorale dépasse 10.000€. C'est le juge saisi qui se charge du choix du notaire si les héritiers ne sont pas d'accord.
Le règlement complet d'une succession est propre à chaque dossier. En tout état de cause, un délai de 6 mois s'impose aux héritiers pour établir la déclaration de succession et payer les droits de succession. En cas de retard, un intérêt de 0,20 % par mois est dû.
En bref, dans le cadre d'une succession simple et classique, vous devez compter 6 mois environ avant que toutes les démarches administratives ne soient réglées. C'est seulement une fois ce délai purgé, que vous pourrez espérer toucher votre héritage.
- Quatre mois après le décès, le notaire peut mettre en demeure l'héritier "taisant" d'accepter ou de renoncer. - S'il ne répond pas dans les deux mois, il est réputé avoir accepté. Cela permet d'établir l'acte de notoriété et la déclaration de succession ainsi que de régler les affaires courantes.
La cause la plus commune d'un allongement des délais dans la succession est celle d'un conflit survenant entre les héritiers. Celui-ci peut être résolu à l'amiable à l'aide d'un médiateur ou devant la justice.
Toute personne ayant un intérêt ou détenant des pièces nécessaires au règlement de la succession peut saisir un notaire. Plusieurs solutions existent quant au choix de ce dernier. Il est possible de faire appel au notaire du défunt si ce dernier en avait un mais ce n'est pas une obligation.
1- Principe : l'acte de notoriété doit être signé par tous les successibles. L'acte de notoriété est un document contenant les dispositions relatives au décès d'une personne et les personnes appelées à participer à sa succession, avec précision sur leur qualité (héritier réservataire, non réservataire, etc.).
Depuis la loi de "simplification et de clarification du droit" du 12 mai 2009, vendre un bien immobilier en indivision, sans l'accord de tous les indivisaires, est possible dès lors que les indivisaires souhaitant vendre le bien représentent au moins 2/3 des droits indivis.
Le compte reste ouvert, sauf opposition des héritiers du cotitulaire défunt. Le compte continue à être le compte des cotitulaires survivants (ou devient automatiquement un compte bancaire individuel, s'il n'y a plus qu'un cotitulaire survivant).
Faire appel à un avocat successoral.
Cela permettra de prouver la responsabilité du notaire dans l'allongement des délais nécessaires aux démarches de succession. Saisir un médiateur notarial ou le Président de la chambre notariale départementale pour obtenir un rappel à l'ordre de votre notaire.
Désaccord sur le choix du notaire
De même, le recours au notaire est conseillé si la valeur des biens est élevée ou implique plusieurs personnes. La succession peut toutefois être bloquée lorsqu'aucun consensus n'est trouvé par rapport au choix des héritiers.
En d'autres termes, le notaire va établir l'ordre des héritiers. Par conséquent, il va les contacter afin de les informer de la succession. Généralement, le notaire est celui du lieu du dernier domicile du défunt. Il débute sa mission sur la présentation de l'acte de décès.
Chaque indivisaire peut ainsi user et jouir des biens indivis, conformément à leur destination, dans la mesure où l'usage et la jouissance sont compatibles avec le droit des autres coindivisaires.
Réponse expert : C'est une idée reçue ! Si vous résidez en France, vous ne pouvez pas déshériter vos enfants dans votre testament, c'est-à-dire les exclure de votre succession. Ce sont des héritiers réservataires. Cela signifie qu'ils reçoivent obligatoirement une part de votre héritage.
Délai minimal
À partir de l'ouverture de la succession, vous avez 4 mois pour exercer l'option successorale. Durant cette période, personne ne peut vous obliger à faire un choix.
Ainsi, vous pouvez vider une maison après un décès en moins d'une semaine, sans perdre de temps et de l'énergie dans de nombreux allers-retours pour tout amener en déchetterie ou en association. Votre maison est alors prête à être mise en vente ou en location.